• 7 juillet 1941 : création de la Légion des Volontaires Français ..

    «  Sur le bouclier frappé de la  croix qu’illustrèrent les preux des antiques chevauchées, un glaive rappelle que c’est par les armes que les nôtres défendent la foi de leurs ancêtres. Trois initiales, L, V, F, aux  couleurs nationales désignent la phalange valeureuse des fils de France et le V, très grand, est, dans l’ensemble harmonieux de l’insigne de la Légion, l’inscription formelle de la Volonté des Français de collaborer  à la  Victoire des armées de l’Europe. »

    Le 22 juin 1941, le Troisième Reich allemand lance l’opération Barbarossa (en référence à l’empereur Frédéric Barberousse) qui consiste à envahir préventivement  l’URSS, avant que celle-ci n’attaque l’Europe. 

    La Légion des volontaires français contre le bolchévisme, connue sous le nom de régiment d’infanterie 638 pour les Allemands, est créée le 7 juillet 1941. Cette naissance est soutenue par un ensemble de partis politiques français, notamment le RNP (rassemblement national populaire) de Marcel Déat, le PPF (parti populaire français) de Jacques Doriot, et le MSR (mouvement social révolutionnaire) d’Eugène Deloncle.  

    La LVF utilise comme étendard le drapeau tricolore français. La LVF, association loi de 1901, était dirigée dans la Zone occupée par un Comité central chargé du recrutement, dont fait partie Eugène Deloncle, Jacques Doriot, Marcel Déat, tandis que le recrutement dans la Zone libre est confié à un Comité d’action (à Marseille), dirigé par Simon Sabiani, et dont fait partie Louis Lumière. 

    Un Comité d’honneur donne la caution morale par des personnalités intellectuelles, figures éminentes,  telles que : Jean Luchaire, Abel Bonnard, le cardinal Baudrillart, Georges Claude, Alphonse de Châteaubriant, ainsi que des dirigeants du Parti national breton.  Son organe de presse est Le Combattant européen, rédigé par Marc Augier.

    Le Führer Adolf Hitler accepte le concours de volontaires français avec beaucoup de réticence. Il refuse que la création de la LVF entraîne une quelconque obligation envers le gouvernement français et que son effectif dépasse les 15 000 hommes. Maniant l’humour noir, Otto Abetz offre à la LVF pour son centre de recrutement le siège de l’agence soviétique Intourist, 12, rue Auber à Paris.

    Malgré la collaboration d’État, le gouvernement de Vichy est officiellement neutre dans le conflit mondial et reste rétif à tout ce qui pouvait déboucher sur une collaboration militaire, interdisant aux officiers d’active de l’armée de s’engager dans la LVF. Le Maréchal Pétain a cependant une attitude amicale envers la LVF: il déclare sa sympathie pour l’initiative dont les membres détiennent « une part de notre honneur militaire ». La LVF est dissoute en 1944 pour être principalement intégrée à la Division SS Charlemagne

     


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    Serge de Beketch parle de l’incarcération de Paul Touvier et fustige le chantage à l’antisémitisme

    posté par Laflamme

    l’incarcération de Paul Touvier et fustige le chantage à l’antisémitisme

    Émission du 24 juillet 1996 du Libre Journal de Serge de Beketch.

     

    17 juillet 1996 : mort de Paul Touvier

    posté par laflamme

     

    Paul Claude Marie Touvier est né le 3 avril 1915 à Saint-Vincent-sur-Jabron.  

    Issu d’une famille savoyarde  catholique et nationaliste de onze enfants, il est l’aîné des garçons (la mère est décédée en 1931 en mettant au monde le onzième enfant).

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, déjà veuf, il vit à Chambéry. Il sert au sein de la 8e division d’infanterie nord-africaine, il participe à la guerre où, à la suite du bombardement de Château-Thierry, il est blessé.

      Il revient en 1940 à Chambéry occupé par les Italiens et adhère à la Légion française des combattants en octobre, en tant que responsable de quartier. La vie de Touvier prend un nouveau cours avec la création du SOL et de la Milice où l’héritage social, la notoriété comptent moins que l’action et la conviction idéologique.

    Il bénéficie du premier stage de l’École des cadres d’Uriage où sont détectées ses qualités de policier.

    Il est chargé du deuxième service de la milice en Savoie.     De la Savoie, Touvier est appelé à Lyon où il est équipier national, chef régional de la Milice (couvrant dix départements), inspecteur national et en janvier 1944 chargé de mission au secrétariat d’État au Maintien de l’ordre. La politique et la police apportent à Touvier la réussite sociale et les satisfactions psychologiques.  

    L’épuration : traqué, Paul Touvier qui n’a pas voulu suivre les allemands, trouvera son premier refuge chez l’abbé Stéphane Vautherin, habitant sur la colline de Fourvière celui-ci le cache sous un faux plancher pendant que des résistants fouillent la maison.

    Après le départ de Lyon, une pension de famille offre un abri à Touvier à Montpellier. Il peut y loger sa famille qui est alors composée de son père, ses frères et sœurs, son beau-frère et son fils François, âgé de six ans.

      Il se retrouve ensuite à Ceignac puis à Boutencourt dans l’Oise, où des membres de sa famille sont arrêtés par les gendarmes qui ne s’intéressent pas à Touvier, lequel présente des papiers au nom de « Claude Trichet », architecte à Valence.  

    Le 10 septembre 1946, Paul Touvier est condamné à mort par contumace par la cour de justice de Lyon, et le 4 mars 1947 à la même peine par la cour de justice de Chambéry. Comment aurait-il fait pour le fusiller deux fois?

    En juillet 1947, il est arrêté à Paris. A la fin des interrogatoires, avant d’être expédié devant le peloton d’exécution à Lyon, il s’évade dans des conditions rocambolesques en bénéficiant de complicités.   En août 1947, dans une chapelle de la rue Monsieur-le-Prince, il est marié clandestinement à une jeune femme de vingt-et-un ans, Monique Berthet, qu’il a rencontrée à Paris, par l’abbé Pierre Duben, aumônier des prisons. Deux enfants naîtront : Chantal en 1948 et Pierre en 1950.  

    Les années passent, et pour l’ancien condamné à mort, en 1967, arrive l’heure de la prescription de ses condamnations. Il reste cependant, et ceci pour la vie, sous le coup d’une interdiction de séjour dans la région de Lyon et de la confiscation de tous ses biens. Durant des années, Touvier va consacrer son énergie, et ses relations ecclésiastiques pour obtenir sa grâce auprès du président de la République avec la volonté de recueillir sa part d’héritage, ce que les peines accessoires lui interdisent.   Paul Touvier, parviendra à obtenir sa grâce du président Georges Pompidou le 23 novembre 1971.  

    La haine des démocraties pour les nationalistes

    Cette mesure est rendue publique par L’Express dont un journaliste, Jacques Derogy de son vrai nom Jacques Weitzmann , enquête de longue date autour du fugitif, et déclenche une tempête. Des victimes déposent de nouvelles plaintes pour crimes contre l’humanité, crimes déclarés imprescriptibles. Les associations de résistants portent plainte en novembre 1973 contre Touvier pour complicité de crime contre l’humanité.  

    Menacé de mort par les résistants et craignant l’arrestation, Paul Touvier disparaît de nouveau. Sa maison de Chambéry est attaquée, pillée, brûlée.  

    Devant l’insuccès de la police à retrouver Touvier, c’est la gendarmerie qui est assignée par le juge d’instruction Claude Grellier à reprendre l’enquête début 1988.

    Il est arrêté par la Gendarmerie le 24 mai 1989, grâce aux indications des journalopes balances du Canard enchainé !  

    En effet, le 15 mars 1989, une enquête du Canard enchaîné met en cause les chevaliers de Notre-Dame, fondés par dom Gérard Lafond (mort en 2010) et fait le rapprochement avec la troupe scoute de Stéphane Vautherin. Le journal satirique rappelle que le père de Gérard, Jean Lafond, ancien directeur du Journal de Rouen, a été accusé de collaboration à la Libération.

    L’Ordre des Chevaliers de Notre-Dame est à l’origine d’une association autonome, la Fraternité Notre-Dame de la Merci pour l’aide aux prisonniers et à leurs familles. C’est à ce titre que le président de cette association, Jean Pierre Lefebvre (ancien de la Division Charlemagne), a aidé financièrement Touvier et sa famille.

        Les procès  

    Suite à cette arrestation, la défense de Paul Touvier est confiée à maître Jacques Trémolet de Villers, ancien collaborateur de Jean-Louis Tixier-Vignancour.

    Le 13 août 1992, la chambre d’accusation conclut par un non-lieu qui suscite une vive émotion. Les magistrats ont estimé qu’à Vichy ne «régnait pas une idéologie précise». Que les juifs, en France, n’étaient pas regardés comme «les ennemis de l’Etat». Que l’Etat vichyste lui-même ne pouvait être compris comme «pratiquant une politique d’hégémonie idéologique». En d’autres termes, Touvier, milicien français œuvrant pour le compte d’un Etat sans rapport avec l’idéologie antisémite, ne pouvait être accusé de crime contre l’humanité car cette notion relève des seuls agissements propres à l’Allemagne.

    Le procureur général de Paris, Pierre Truche, forme un pourvoi devant la cour de cassation qui casse l’arrêt de non-lieu le 27 novembre. Paul Touvier comparaît alors devant la cour d’assises des Yvelines (Versailles), en mars et avril 1994, pour complicité de crime contre l’humanité dans l’assassinat par la ‘’gestapo’’ SIC de sept juifs à Rillieux, le 29 juin 1944 (la seule affaire retenue contre lui).

    Il prouvera que c’était cent personnes qui étaient condamnés à être exécutés et donc qu’il en a sauvé 93.  Mais ces 93 français ne comptent pas face à 7 juifs !

    Au terme des débats, l’ancien milicien est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 19 avril 1994.

      Paul Touvier meurt d’un cancer de la prostate généralisé à la prison de Fresnes le 17 juillet 1996, à l’âge de 81 ans, après le rejet par le président de la République de son pourvoi en cassation et de deux grâces médicales.  

    Il se trouvait depuis quelques mois «en stade terminal» de la maladie, et «inaccessible à toute mesure thérapeutique». Mais pour eux il fallait qu’il meure en captivité !    

    Le 25 juillet, une messe est célébrée pour ses obsèques à Paris dans l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le prêtre, Philippe Laguérie, y exprime son soutien à l’ancien milicien et fustige l’anti-France.

    l’incarcération de Paul Touvier et fustige le chantage à l’antisémitisme

    Serge de Beketch
    Écrivain


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