• "Franprix" signe un partenariat pour favoriser l’emploi des réfugiés en Île-de-France

     

    Franprix a signé un partenariat avec France terre d’asile, association de promotion des droits humains, qui vise à favoriser l’insertion professionnelle des réfugiés, en leur offrant la possibilité d’accéder à un emploi en magasin.

    altD’après l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), 193.550 bénéficiaires de la protection internationale vivaient en France en 2014, dont près de la moitié en Île-de-France.

    Si ces personnes ont librement accès au marché du travail français, force est de constater qu’elles sont confrontées à de nombreuses difficultés dans leur recherche d’emploi.

    Dans ce contexte, Franprix, acteur de proximité, a décidé de s’engager en faveur de l’insertion professionnelle des réfugiés (1), à échelle régionale, en collaboration avec France terre d’asile. À travers le projet Reloref (2), l’association soutient notamment l’accès à l’emploi des réfugiés statutaires.
     
    Le partenariat, signé fin 2015, doit permettre aux réfugiés qui répondent aux critères de recrutement de l’enseigne d’accéder à un emploi en tant qu’Employé Commercial Polyvalent au sein des magasins intégrés Franprix. Concrètement, Franprix s’engage à convier les réfugiés orientés par les services de France terre d’asile à ses sessions de recrutement organisées en Île-de-France. L’accord s’inscrit dans le contexte d’expansion de l’enseigne qui requiert le recrutement de nombreux employés commerciaux polyvalents, véritables piliers du nouveau concept de magasins Franprix Mandarine. «Ce partenariat est tout à fait cohérent avec notre nouveau projet humain : mettre l’accent sur la proximité et l’accueil client et proposer plus de services. Dans ce cadre, nous avons choisi d’axer le recrutement sur la motivation du candidat et son sens du commerce, plutôt que sur la connaissance spécifique d’un métier», explique Jean-Paul Mochet, Directeur Général de Franprix.
     
    Pour France terre d’asile, cette alliance est une façon d’élargir son périmètre d’action en faveur de ces publics. «Ce qui nous a séduits dans ce partenariat, c’est la parfaite adéquation du projet avec le concept de magasins Franprix Mandarine, qui modernise la figure du commerçant en réinvestissant les quartiers. Les publics déracinés ont besoin de cette proximité retrouvée et Franprix nous est apparu comme le partenaire idéal. Il s’agit d’une sacrée rencontre !» ajoute Fatiha Mlati, Directrice de l’Intégration chez France terre d’asile.
     
    Ce partenariat fait partie intégrante de l’engagement sociétal de Franprix et s’inscrit dans son action en faveur de la diversité et de l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi.
     
    (1) Les publics concernés sont plus exactement les «bénéficiaires de la protection internationale», terme qui regroupe à la fois les «réfugiés statutaires» et les «bénéficiaires de la protection subsidiaire», qui ont obtenu une protection de l’État français au titre de l’asile.

    (2) Lancé en 2004, le Réseau pour l’Emploi et le Logement des Réfugiés (Reloref) est un projet cofinancé par le Fonds Asile Migration Intérieure (FAMI).
     
    À propos de France terre d’asile : France terre d’asile intervient pour la promotion des droits humains et prend en charge des personnes en besoin de protection, notamment les demandeurs d’asile, les réfugiés ou encore les mineurs isolés étrangers. L’association mène un travail juridique et politique, des actions d’information, des démarches et interventions auprès des organismes publics et privés concernés. Elle est présente dans 10 régions, 28 départements, à travers l’animation d’une cinquantaine de dispositifs qui accompagnent plus de 10.000 personnes prises en charge chaque jour.
     

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  • Lettre d'un «salaud de patron» à Philippe Martinez .

    Crédits photo : FRANCOIS LO PRESTI/AFP

    FIGAROVOX/LETTRE OUVERTE - Julien Leclercq, patron de PME, écrit à Philippe Martinez pour protester contre les blocages de la vie économique organisés par la CGT.

     

    Cher Philippe Martinez,

    Je me permettrais presque de vous tutoyer tant ces derniers jours j'ai l'impression de vivre avec vous. Je me couche en entendant votre nom, me lève en le lisant, déjeune en vous regardant… Impossible d'allumer ma télé, ma radio ou d'ouvrir un journal sans apercevoir votre drapeau rouge flotter fièrement à côté de pneus brûlés ou de pancartes anti-patrons, votre moustache désormais célèbre jamais bien loin non plus. Il faut dire que les mois qui viennent de passer ont été riches pour vous! Vous avez retrouvé toute cette hargne et cette violence qui sont votre marque de fabrique pour vilipender les chefs d'entreprise, que vos ouailles ont tour à tour proposé de «virer» ou de «pendre», pour reprendre les termes d'images largement partagées sur la toile. Tout ça autour d'une loi Travail qui au final ne changera grand-chose pour personne, et n'est - soyons francs - qu'une mesurette sans intérêt (que l'on soit pour ou contre).

    Il est loin le temps où vous deviez faire face au scandale de travaux exorbitants réalisés dans l'appartement de fonction de votre ex-secrétaire général (viré, soit dit en passant, le 7 janvier 2015, jour de Charlie Hebdo, bien vu!), ou celui où vous faisiez fermer des magasins contre l'avis unanime des salariés et des dirigeants qui y travaillaient. On oublie même le CDD renouvelé 184 fois à l'une de vos employées, affaire pourtant bien plus récente. Oui, bien loin tout ça! Désormais vous bloquez des raffineries, des centrales, et même des journaux, le tout dans un climat délétère ultra violent, sur fond de policiers tabassés.

    Jamais le gouvernement n'aurait dû attendre aussi tard dans le quinquennat pour s'attaquer à l'épineux sujet du Code du travail, et il est évident qu'il peut revoir sa copie niveau approche pédagogique.

    Un peu facile, j'en conviens. Mais sincère. Je pousse la sincérité jusqu'à admettre que je vous rejoins sur certains points, principalement celui que cette loi a été amenée n'importe comment. Jamais le gouvernement n'aurait dû attendre aussi tard dans le quinquennat pour s'attaquer à l'épineux sujet du Code du travail, et il est évident qu'il peut revoir sa copie niveau approche pédagogique. La liste des points discutables est d'ailleurs bien trop longue pour être exposée de manière exhaustive ici. J'y inclurais en tout cas le fait qu'un syndicat qui représente à peine 3% des salariés puisse occuper et bloquer une zone seveso en plein état d'urgence et en toute quiétude.

    Cher M. Martinez, on me dit souvent d'un optimisme frôlant dangereusement la naïveté. Malgré tout, optimiste je ne le suis pas assez pour espérer vous convaincre que vous faîtes fausse route. Et pourtant… Combien j'aimerais vous démontrer que les positions caricaturales qui sont souvent les vôtres sont d'un autre temps. Le patronat n'est plus celui que vous racontez, les entrepreneurs sont si loin de ce portrait détestable que vous montrez aux jeunes pour leur faire peur. Le salariat non plus, d'ailleurs, les collaborateurs des entreprises me paraissant bien intelligents que ce que vous laissez entendre généralement (mais si, ils sont capables de discuter des accords d'entreprise, ce sont des adultes responsables!). Au quotidien, tous ensemble, nous tentons de joindre les deux bouts, de gagner un peu en visibilité, de répondre à l'attente de quête de sens qui ne cesse de gagner la société, de trouver des astuces pour développer le bonheur au travail malgré une perte évidente de pouvoir d'achat pour tous, d'inventer des pistes de développement... Cette réalité, c'est celle des PME. Celle de 99,9% des entreprises françaises, ces petites boites qui ont la clé de la relance de l'emploi, puisqu'elles ont créé 80% des jobs ces vingt dernières années.

    J'aimerais vous rappeler, aussi, une énorme évidence que vous semblez nier : précariser les entreprises revient à précariser tous ceux qui y travaillent, salariés y compris.

    Je ne cherche pas à vous faire pleurer sur mon sort de chef d'entreprise. J'ai choisi de l'être, et, malgré toutes les aberrations de mon quotidien, j'en suis heureux. Je cherche à vous montrer que le dialogue social n'est plus celui que vous croyez connaître. Et qu'il mérite un autre traitement que celui que vous lui réservez depuis plusieurs jours. J'aimerais vous rappeler, aussi, une énorme évidence que vous semblez nier: précariser les entreprises revient à précariser tous ceux qui y travaillent, salariés y compris. Croyez-moi, j'ai repris une agence au bord du dépôt de bilan il y a six ans: tout le monde est beaucoup plus heureux dans une entreprise en bonne santé. J'aimerais enfin que vous ayez conscience du mal que vous faites quand vous laissez entendre à notre jeunesse que la France c'est le Bangladesh et que nos entreprises ne veulent pas d'eux.

    Cher M. Martinez, vous ne serez évidemment pas d'accord avec tout ce que je viens de vous écrire et vous enfermerez dans ce déni d'un monde qui change, restant désespérément fidèle à un mode de pensée totalement archaïque et dépassé. Et puis, soyons honnêtes l'un envers l'autre, tout ce qui se passe vous donne tellement d'importance que vous n'avez pas tellement envie ni intérêt que les choses s'arrangent. Il se trouve que je suis un «communicant», pour employer une expression à la mode, alors je vais vous donner un conseil. Si vous ne devez retenir qu'une seule chose de ce courrier, j'aimerais que ce soit celle-ci: nous sommes en 2016, M. Martinez. Et en 2016, époque formidable, il existe une multitude d'autres moyens pour faire entendre sa voix que celui que vous avez choisi: emmerder le monde, absolument tout le monde.

    M. Martinez, personne ne sortira ni gagnant ni grandi du climat social catastrophique dans lequel vous plongez le pays. Personne, même pas vous.

     FIGARO VOX

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     Lettre d'un «salaud de patron» à Philippe Martinez .Martinez cristallise les mécontentements. Les français veulent beaucoup de choses mais à condition que ce soit les voisins qui en payent le prix. Une majorité ne veulent pas de loi du travail mais ne veulent pas se donner les moyens pour la faire retirer. Quelle que soit l'action syndicale, elle est toujours critiquée. Il ne peut y avoir d'omelette sans casser des œufs. Et on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre...

    Quand on pense que tous ces gens (chef de l'état, gouvernement, syndicats etc.) veulent imposer aux Entreprises privées un code du travail alors qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent. Pour certains ils n'ont pratiquement jamais travaillé et les autres ont des fonctions payées avec nos impôts : C'est très facile de vouloir donner des leçons et prendre des mesures avec l'argent des autres. Un patron, lui, engage son propre argent et est sanctionné quand il se trompe. Ces gens-là sont payés avec nos impôts et ne sont jamais sanctionnés pour toutes leurs bourdes. Un chef est respecté quand il montre l'exemple. Que ces donneurs de leçons montent leurs Sociétés avec leur propre argent et mettent en place leurs mesures. Si ça marche, je promets que je les adopterai. En attendant, laissez-nous travailler et remplir les caisses de l'état au lieu de dilapider notre argent.

    Pieds Noirs 9A..


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  • Migrants de Calais : des affrontements dans la « jungle », une vingtaine de blessés

     

    Par la rédaction pour La Voix du Nord

    PAR A. DEL. , D. SA, É. D. et T. B. (PHOTOS M. D.)

    émeutes jungle Calais

     
    Des affrontements ont eu lieu ce jeudi en fin d’après-midi, dans la « jungle » de Calais. Une vingtaine de blessés sont à signaler. Des feux de tentes ont également été constatés dans le camp.
     
    Une rixe a éclaté aux alentours de 16 h 30, au moment de la distribution des repas au centre d’accueil Jules-Ferry, entre des migrants afghans et soudanais, pour un motif inconnu, a précisé la préfecture du Pas-de-Calais.
    Une vingtaine de migrants ont été blessés dans l’affrontement, principalement par arme blanche. Par ailleurs, cinq travailleurs de l’association La Vie Active, qui gère le centre Jules-Ferry, ont été blessés, ainsi qu’un policier. 
    D’après les premiers témoignages recueillis sur place, des migrants auraient été aperçus armés de pierres, de bâtons et de machettes.


    Les services de police, ainsi que le SMUR et le sous-préfet de Calais sont sur place. 
    La situation était « en voie de stabilisation » vers 18 h 30, selon la préfecture du Pas-de-Calais, et les blessés sont en cours d’évacuation. 
    La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, est arrivée sur les lieux aux alentours de 19 h, ainsi que le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi.


    Des feux de tente ont par ailleurs été constatés dans la « jungle » qui jouxte le centre Ferry, et le local de l’ONG Médecins sans frontières serait concerné.


    Le plan NOVI (ex- « Plan rouge », plan d’urgence pour porter secours à un nombre important de victimes dans un même lieu) a été mis place.


    Les accès à la « jungle » ont été verrouillés, et un important dispositif de maintien de l’ordre a été déployé aux abords du camp. 
    Les bénévoles des associations qui œuvrent dans la « jungle » quittaient les lieux, en fin d’après-midi.

    « Ils semblaient prêts à en découdre »
     
    « J’ai entendu vers 17 h une déflagration qui ressemblait à un coup de feu ou un tir de lacrymo et j’ai entendu hurler », explique un riverain de la route de Gravelines. 
    Sa maison est située presque en face du chemin des Dunes, qui longe la « jungle ».
     « Je suis sorti. J’ai vu des CRS qui demandaient qu’on emmène un CRS blessé, puis des migrants épaulant d’autres migrants blessés », poursuit-il. 


    Dans le même temps, il aperçoit des centaines de migrants quitter la « jungle » pour se diriger vers la rocade. 
    « Ils semblaient prêts à en découdre. Ils ramassaient des pierres, ils avaient des barres de fer. Dans la jungle, une épaisse fumée et des flammes montaient dans le ciel. »
     Alors que les secours convergent vers Jules-Ferry, il regagne son domicile, où il vit avec son épouse et sa fille de 15 ans.
     « Des violences, on en voit tous les jours, vous savez. Mais elles ne sont pas

     


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  • Pétain banni de la commémoration de Verdun!

    Pétain banni de la commémoration de Verdun!

    Après le scandale Black M, va-t-il y avoir un scandale Pétain ? Dans L’Opinion, Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires, révèle que François Hollande envisage de faire carrément l’impasse sur le rôle du général Pétain dans la bataille de Verdun lors de la commémoration du 29 mai !

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    « Commémorer Verdun, c’est aborder la question de celui qui y commanda les troupes françaises, le futur maréchal Pétain. Exercice délicat pour un chef de l’État, auquel le général De Gaulle ne s’était pas soustrait lors de la commémoration du cinquantenaire en 1966 : “Si, par malheur, en d’autres temps, dans l’extrême hiver de sa vie et au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que, vingt-cinq ans plus tôt, il avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée, ni méconnue par la patrie.“

    « Si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a “pas une virgule à changer“, les milieux officiels estiment que parler de Pétain “est un message qui n’est pas d’une très grande actualité “. »

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    Jean-Dominique Merchet confirme par ailleurs que la venue de Black M avait été validée par le gouvernement et n’est donc pas du fait du maire de Verdun :« Les textes provocateurs de l’artiste n’étaient pas forcément les plus adaptés à l’événement mais ils étaient dans le domaine public quand les autorités politiques, y compris au secrétariat d’État aux Anciens combattants, ont approuvé l’idée de ce concert. »

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    Lu dans Novopress


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  • Organisation Armée Secrète - O A S -

    Organisation Armée Secrète - O A S -

    « Le sursaut d’un peuple qui ne voulait pas mourir ».

    « L’OAS a été écrasée par une répression telle qu’aucun état civilisé n’en avait jamais déclenché une semblable contre ses propres nationaux »

    (Jacques Soustelle)

    Depuis plusieurs mois l’Europe subit une vague migratoire sans précédent, en passe de déstabiliser ses institutions. De pauvres hères accostent par milliers nos rivages dans l’espoir d’y trouver le paradis et bientôt ils seront des millions… C’est « Le Camp des Saints », roman d’anticipation écrit en 1973 par Jean Raspail qui se réalise sous nos yeux...

    Cependant dans cet imbroglio où la misère côtoie l’intérêt et l’intrigue, il est une catégorie de migrants envers laquelle j’éprouve une aversion particulière : Les lâches et les poltrons.

    En effet, alors qu’en Afghanistan des soldats occidentaux continuent de mourir, que les pertes françaises se sont élevées à 89 tués et qu’au Mali 11 de nos garçons sont déjà tombés pour défendre la liberté de ces nationaux, je n’accepte pas de voir ces derniers, dans la force de l’âge, déserter leur pays. « Ils fuient la guerre », clament-ils à l’envi relayés en cela par la bien-pensance française... Mais un pays, ça se défend ! On ne fuit pas quand le danger sévit sinon cela s’appelle désertion… démission… lâcheté… traîtrise…

    Si ces jeunes gens dans la force de l’âge refusent de se battre, qui va le faire à leur place ? Cent de nos meilleurs soldats sont déjà tombés dans ces régions étrangères et hostiles pour un rêve de liberté qu’ils voulaient offrir à d’autres. N’est-ce-pas suffisant ?

    Si ces hommes ont tourné le dos à leur pays, c’est qu’ils ne l’aiment pas. Comment dans ce cas pourraient-ils aimer la France ? Parallèle saisissant et contrastant entre ces derniers refusant le combat et cherchant leur salut dans la fuite et ces « soldats perdus » de l’Algérie française excluant toute idée de capitulation, de démission et d’abandon.

    Contrairement aux migrants, face à l’adversité, ces Français d’Algérie surent redresser la tête, s’unir et se défendre dans un combat inégal, cruel, inexorable, d’autant plus cruel et inexorable que chacun savait qu’il s’agissait du dernier… du combat du désespoir. Alors, un sigle… trois lettres allaient leur ramener l’espoir :

    Organisation Armée Secrète.

    Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il n’avait aucun caractère politique, puisque spécifiquement affectif.

    C’est après l’effondrement du putsch, d’avril 1961, que l’OAS devait atteindre la notoriété en Algérie et elle ne devint vraiment active qu’au lendemain de cette initiative élyséenne qui ne fut qu’une vaste fumisterie : la trêve « unilatérale »… ce qui permit aux rescapés de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance s’effondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN.

    « De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir d’un million d’Européens qui, las d’apprendre le massacre de familles françaises, s’organisèrent en commandos. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de l’ordre n’arrivent à juguler cette flambée de violence. L’Algérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts qu’on enjambait dans les rues. La folie s’était emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux.

    De nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa du nom de « ratonnades » ces actions désespérées et affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de l’OAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! »

    Faute de protection de l’armée ou de la police, la population européenne se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années.

    On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Mélouza et d’El-Halia, des bombes du stade d’El-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades du FLN qui explosaient chaque jour dans les quartiers européens, les cafés, les écoles, aux arrêts d’autobus. On feignait d’ignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seules importaient les « ratonnades » que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » !…

    L’OAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans l’alternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui n’avaient ni privilèges à défendre, ni fortune à sauver ?

    L’OAS, c’était à la fois, le combattant de l’ombre, l’enfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à l’entrée d’un quartier pour avertir de l’arrivée des « forces de l’ordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée d’ombres, l’armée miraculeuse de l’amour et du malheur. Elle représentait, pour la population d’Algérie, le dernier espoir et l’ultime recours contre un désespoir passionnel. C’était la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de s’accrocher.

    Ses éléments se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce qu’un sentiment sur lequel aucun raisonnement n’avait de prise -l’attachement profond à la terre natale- les avait conduits à la révolte. L’OAS c’était, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut d’un peuple qui ne veut pas mourir » (1).

    Une évidence s’imposait cependant : S’il n’y avait pas eu le FLN, il n’y aurait pas eu d’OAS. Si de Gaulle avait laissé l’armée abattre le FLN –comme elle aurait pu le faire- il n’y aurait pas eu non plus d’OAS… c’est une vérité première.

    Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent d’elle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient –ou feignaient d’ignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus l’Algérie comme un département français… et ils s’en fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens d’Algérie, qu’ils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires, tous issus d’une immigration désirée… quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870.

    Pour autant, l’OAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont l’armée se retirait progressivement depuis l’été 1961, elle avait tenté l’implantation de maquis pour lutter directement contre l’ALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa… autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par l’armée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. L’ultime et spectaculaire tentative eut lieu dans l’Ouarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de l’un de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, l’OAS, au lieu des alliés qu’elle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de l’armée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé –et jamais démenti- qu’elles avaient été amenées à pied d’œuvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusqu’au corps à corps s’engagea. Les hommes de l’OAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de l’OAS… son Camerone !

    José CASTANO

    Courriel : joseph.castano0508@orange.fr


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