• LA VÉRITÉ EST UNE ARME REDOUTABLE.

    17 OCTOBRE 1961. LA VÉRITÉ EST UNE ARME REDOUTABLE.

    -Extrait de l'Afrique Réelle automne 2001, par le Lieutenant Colonel Raymond Montaner, ancien Commandant de la force auxiliaire.

    Le climat ambiant en octobre 1961, était celui d'une guerre révolutionnaire, sournoise, meurtrière, déclenchée par la fédération en France du FLN, contre la Police Parisienne et la force de Police Auxiliaire.

    Dans ce contexte, le 17 octobre 1961, la manifestation de masse de la communauté algérienne vivant en France, n'est qu'un "flash"de 4 heures, pris sur le temps d'une aventure humaine douloureuse qui a duré 7 ans et 8 mois : la Guerre d'Algérie et son prolongement en Métropole (4 novembre 1954-1er juillet 1962).

    LA MANIFESTATION

    Le 17 octobre 1961, suivant les directives données par le Préfet de police Maurice Papon, par le Gnl de gaulle, sous-couvert du Premier Ministre Michel Debré et du Ministre de l'Intérieur Roger Frey, 1300 hommes, soit 650 gardiens de la paix, 300 gendarmes mobiles, 280 CRS, une soixantaine de Harkis de la Force de Police Auxiliaire pour servir d'interprètes, et non 7000 hommes, comme il a été dit ou écrit, ont été rassemblés en urgence dans la nuit du 16 et la journée du 17 octobre.

    En effet, le renseignement sur le déroulement d'une manifestation dans Paris, organisée clandestinement par le FLN, n'a été connu que dans la soirée du 16 octobre.

    Ces 1300 hommes ont été déployés sur une cinquantaine de points sensibles et de passages obligés par groupe de 25 hommes, commandé chacun par un gradé, avec en réserve quelques éléments pouvant intervenir en cas de besoin.

    Le théâtre opérationnel comportait 3 fronts :

    - le front extra-muros

    - le front intra-muros

    - un front souterrain.

    Le FLN avait menacé de représailles, pouvant aller jusqu'à une condamnation à mort, ceux qui ne participaient pas à ce "rassemblement patriotique"... Seules les femmes enceintes, les enfants de moins de 10 ans et les malades pouvant le justifier étaient dispensés de manifester.

    Les Forces de l'ordre avait mission de stopper la progression vers le centre de la capitale et de disperser 40 à 50000 Algériens contraints, pour ne pas dire pris en otage par le FLN. Ce dernier ayant décidé, avec l'accord du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne installé à Tunis) d'organiser et de déclencher sans autorisation préalable, une manifestation de masse de tous les Algériens résidant en île de France.

    LE VRAI BILAN

    Le bilan réel en pertes humaines du FLN, lors de la manifestation du 17 octobre :

    - le 17 octobre 1961 de 19h30 à 23h, dans le périmètre même de la manifestation : 1 mort, Guy CHEVALLIER tué vers 21h devant le cinéma Rex-5è arrondissement, décédé à la suite d'un coup sur la tête. IL EST LA SEULE VICTIME DANS LE PERIMETRE DE LA MANIFESTATION, Français rien ne prouve qu'il ait été tué par les policiers.

    Hors du périmètre de la manif : 2 morts. Abdelkader DEROUES, tué par balles, trouvé vers 22h à Puteaux et Lamara ACHENOUNE tué par balles toujours à Puteaux.

    A ces 3 morts s'ajoutent une centaine de blessés plus ou moins sérieusement, transportés vers les hôpitaux.

    Soit du 17 octobre au 21 octobre 1961, 7 morts dont deux peuvent être imputés avec certitude à la Police.

    Pour la seule année 1961, le FLN n'a pas hésité à liquider froidement 3% de la communauté algérienne installée en France.

    Du 1er janvier au 20 juillet 1961 :

    - 417 algériens assassinés par le FLN

    - 24 européens assassinés par le FLN

    - 11 gardiens de la paix et harkis tués.

    LA MANIPULATION

    L'agitation politico-médiatique concernant la manifestation des Algériens du 17 octobre 1961, n'a duré que très peu de temps, parce que celle-ci a été considérée à l'époque où elle s'est déroulée comme un incident banal engendré par la guerre d'Algérie.

    PRESSE DU 18 OCTOBRE 1961 AU MATIN

    - Le FIGARO : "Grâce à la promptitude et à la vigilance de la Police, le pire qui était à craindre a pu être évité".

    - PARIS JOUR : "20000 algériens maîtres de la rue à Paris pendant 3heures. C'est inouï ! Ils ont déferlé en plein coeur de la capitale et en ont franchi les portes par groupes entiers".

    - Le PARISIEN LIBÉRÉ : "Ils ont pris le métro, comme on prend le maquis !"

    VOYEZ COMMENT SE MANIGANCE LE DEROULEMENT DE LA MANIPULATION HISTORIQUE

    Ce n'est qu'en 1984, 24 ans après la fin de la Guerre d'Algérie, qu'un ancien haut responsable de la fédération du FLN en France : Ali Haroun publie un livre écrit à la gloire du FLN "la VII Wilaya- la guerre du FLN en France 1954-1962".

    Quelques années plus tard, en 1991, Jean Luc Einaudi, employé au Ministère de la Justice en qualité d'éducateur, s'inspire largement du livre d'Ali Haroun pour "confectionner" le sien, à qui il donne pompeusement le titre "La bataille de Paris, 17 octobre 1961" ouvrage de parti-pris dans lequel on trouve des détails morbides destinés à frapper d'horreur l'imagination du lecteur.

    C'est à partir de ce livre en 1991 que des sympathisants francais appelés aujourd'hui "les frères des frères", par les anciens du FLN, organisent chaque année, avec la participation active d'anciens cadres de la fédération du FLN en France (responsable de nombreux assassinats en France!!!) une cérémonie commémorative à la mémoire des "Martyrs Algériens" du 17 octobre 1961 qui n'ont jamais existé que par l'imagination de leurs créateurs.

    En octobre 2000, les "frères des frères" ont créé l'Association "17 octobre 1961 contre l'oubli". Son président est Olivier Le Courgrandmaison appuyé par JL Einaudi et Marcel Péju, Pierre Vidal-Naquet, François Maspero.

    "Comme les hommes, les peuples qui oublient leur histoire cessent d'exister!"

    Albert Camus

    Belle revue (papier a l'époque) du professeur Bernard Lugan.

    no comment.


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