• Le bateau LREM tangue, les rats quittent le navire

    Le bateau LREM tangue, les rats quittent le navire

    Le journal Les Echos, ainsi que Le Figaro, ont révélé ce 8 mai qu'une vingtaine de députés LREM ont décidé de quitter LREM à l'Assemblée Nationale, pour former un nouveau groupe, avec une trentaine de députés issus d'autres rangs. Après avoir perdu 18 députés depuis le début de la législature, ce serait un dernier coup fatal porté au groupe majoritaire, qui d'ailleurs perdrait sa majorité absolue à l'Assemblée Nationale. Déjà envisagée avant le confinement, les leaders de cette scission ont décidé de mettre le projet à exécution après le 11 mai : il s'agit entre autres d'Aurélien Taché et de Guillaume Chiche, qui pourraient être suivis par Cédric Villani, entre autres. Le nouveau groupe veut promouvoir une politique écologiste et sociale : comprendre en creux que le gouvernement défaille de ce coté-là…

    Visiblement, la gestion calamiteuse de la pandémie par ce gouvernement a éveillé des envies de désertion au sein des rangs de LREM : car pendant que les ministres étaient entre eux dans leurs palais parisiens, les députés sur le terrain ont du en entendre de toutes les couleurs, eux, confinement ou pas… Alors que la France entière est consternée par la façon dont le gouvernement a communiqué et agi, que les gens ont même peur du déconfinement au lieu de s'en réjouir, les députés LREM n'ont visiblement pas envie d'assumer les errements, mensonges et manipulations au sommet de l'État. Ils n'ont aussi pas envie d'être pris pour cibles par la population, qui demain va découvrir épouvantée toute l'étendue des dégâts, et risque de réclamer du goudron et des plumes pour les coupables. Même à LREM ,on ne veut plus couvrir les turpitudes et manquements du grand leader et de sa cour…

    La désertion des députés LREM est probablement un coup de poignard fatal pour ce gouvernement. Car après cela, sa majorité relative est suspendue au bon vouloir du Modem, donc de François Bayrou… Vous auriez confiance vous ? Moi pas trop, à leur place… Le gouvernement va donc devoir affronter une triple crise : sanitaire, économique et politique. Sans compter la crise sociale, qui menace, et la rébellion des banlieues, déjà envisagée en haut lieu comme une menace possible. Aura-t-il les tripes pour s'en sortir ? La confiance ne règne pas, c'est le moins qu'on puisse dire, et le gouvernement n'a jusqu'à présent pas eu à affronter directement le mécontentement d'un pays encore sous confinement. Qui risque fort de se retourner dès demain contre lui.

    Olivier Piacentini


  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Mai 2020 à 13:09
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