• Est-on désormais forcé de dire que Nahel était « un petit ange » ?

    [EDITORIAL] Est-on désormais forcé de dire que Nahel était « un petit ange » ?

     

    Gabrielle Cluzel   

    Anne-Laurence Petel, députée Renaissance d’Aix-en-Provence, est poursuivie par l’ire de l’extrême gauche. 

    Une meute hurlante de députés (à l'instar d'Antoine Léaument) et de journalistes (comme Nils Wilcke) est à ses trousses.

     Son crime ? S’être demandée si la qualification de « petit ange » convenait bien à Nahel. Si le mot « délinquant » n’était pas plus approprié : « Conduire sans permis une voiture immatriculée en Pologne, ce qui est à peu près le symbole du trafic de drogues, qui refuse d’obtempérer une première fois, puis une deuxième fois, ça ne justifie aucunement le fait qu’il meure, mais ça explique qu’il se retrouve devant la police. »

    Nahel n’est pas Émile. A-t-on encore le droit de le dire ? Que même le pire des délinquants reste un chérubin pour l’éternité dans le cœur d’une mère éplorée - même si, en son for intérieur, celle-ci se sent coupable de ne pas avoir su l’empêcher de se perdre - est compréhensible. Mais faut-il rappeler que pour la société, conduire sans permis une voiture suspecte, refuser à plusieurs reprises d’obtempérer, pour ne parler que de cela, n’est pas un comportement… angélique ?

    Une mort tragique à un (relatif) jeune âge dans le cadre d’un affrontement avec les forces de l’ordre ne vaut pas auréole ni présomption de sainteté. C’est pourtant la partition que joue immanquablement, à chaque fois, l’extrême gauche. Zyed et Bouna, Adama Traoré… et même, il fallait oser, Abdoullakh Anzorov, assassin de Samuel Paty ! Sur un blog hébergé par Mediapart, un texte avait accusé la police de « barbarie » pour avoir « exécuté » le jeune Tchétchène de 18 ans. L’auteur anonyme de ce pamphlet, contre lequel avait porté plainte le ministre de l’Intérieur, avait finalement fini par remplacer le mot « barbarie » par celui de « dérive ». Mais on voyait à peu près l’idée.

    Anne-Laurence Pétel - et c’est assez rare pour le signaler - n’a pas rétropédalé. Distinguer le bien et le mal, ne pas céder au relativisme qui détruit tout sur son passage est important pour elle, et elle ose l'affirmer. Dans un tweet, elle reproduit l’intégralité de son propos : « Pas un mot à rajouter, pas un mot à enlever. » La dictature de l’émotion ne passera pas par elle.

    Dommage que son mentor, Emmanuel Macron, qui a tout de suite « lâché » la police de Nanterre, dénonçant, sans craindre de piétiner la présomption d’innocence du policier, des faits « inexcusables et inexplicables», n’ait pas eu son cran.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 13 Juillet 2023 à 10:15

    Il   fait    en    effet    partie    des   racailles,   et    ceux    qui   le   soutiennent  aussi !

     Mais    rassurons      nous,   Messiha    nous    a     démontré     ce    que   pensaient    beaucoup   de   français    du    policier   en   question

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