Fred Dewilde était un rescapé de l’attentat du Bataclan et il s’est suicidé près de 10 ans après l’attentat !

Je puis témoigner que le terrorisme est un poison lent. Quand les armes cessent de cracher la mort, après les blessures physiques, les corps brisés, restent les blessures psychologiques qui, de mon point de vue, sont tout aussi graves !

Déjà en 2017 Guillaume Valette s’était lui aussi donné la mort, je ne l’ai pas oublié. Comment nos vies ont changé en France, dans le pays d’Europe le plus touché par le terrorisme. Le pire, c’est peut-être qu’on ne peut même plus se souvenir de toutes les victimes, de toutes les attaques menées ou déjouées, que nos cerveaux ne peuvent plus tout retenir, c’est incroyable : Samuel Paty, Dominique Bernard, Charlie, l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, Saint-Étienne-du-Rouvray, Nice, le supermarché de Trèbes, le marché de Noël de Strasbourg, la gare de Marseille, le parc d’Annecy, la préfecture de police de Paris, le commissariat de Rambouillet, l’Eurostar, et j’en oublie beaucoup.

Ce poison qui est tellement là que certains attentats ou tentatives ne sont devenus que quelques lignes dans les journaux et à peine quelques secondes aux différents journaux télévisés, ce qui fait le jeu du ministère de l’Intérieur qui, bien évidemment, vu son incompétence à assurer notre sécurité, ne tient pas du tout à ce qu’on en parle. Car chaque poison a son antidote et en l’occurrence, la remigration et l’interdiction de l’islam sont deux antidotes que nos dirigeants ont peur de mettre en place et pourtant…

Bref, sur les deux suicidés que sont Fred Dewilde et Guillaume Valette je ne voudrais pas les accabler vu « qu’on ne tire pas sur une ambulance et encore moins sur un cercueil » mais de mon point de vue : « quel manque de respect » ! Pour tous ceux qui, comme ma fille Nathalie, n’ont pas eu leur chance et y ont laissé la vie, pour tous ceux qui sont et demeureront infirmes à vie, il me semble que les survivants ont un devoir : vivre et profiter de la vie ! Quel manque de respect aussi pour ses enfants qui ont eu la chance que leur père échappe à ce carnage ! Alors je sais, ce n’est peut-être pas facile mais je sais que Nathalie aimait la vie et aurait aimé s’en sortir, ce qui aurait pu être possible si nous n’avions pas eu ce jour-là des baltringues aux différents postes de commandement. Je leur en veux presque de ne pas avoir eu la force de caractère pour se maintenir en vie et je me dis que la vie est vraiment mal faite !

Patrick Jardin