• Sapin, le grand arnaqueur

    Sapin, le grand arnaqueur

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    Cette fin de quinquennat sent doublement le sapin ! Vous excuserez ce mauvais jeu de mot en cette fin de semaine.

    Le sapin du cercueil, d’abord !

    Tout d’abord, c’est vraiment une ambiance de fin de règne qui endort la France. Les rats-conseillers du paquebot « l’Elysée » quittent le navire par dizaines avant le naufrage programmé pour mai prochain. Hollande doit passer une bonne partie de son temps à trouver des places juteuses où recaser tous ces conseillers qui l’ont bien aidé à plomber son quinquennat. C’est très ennuyeux pour Hollande, c’est autant moins de temps qu’il a à consacrer à la campagne du pas-candidat-mais-presque Hollande.

    Le sapin de Bercy ensuite !

    Je me demande parfois si Hollande a vraiment envie d’un second quinquennat ! Car si c’était le cas, savonnerait-il avec autant d’ardeur la planche de son successeur. Ce fut d’abord, en cette fin de quinquennat, une pluie de cadeaux électoraux pour les fonctionnaires, pour les profs, et d’autres catégories réputées voter plutôt à gauche.

    Il y eut ensuite ce budget 2017 qualifié par beaucoup de budget insincère ! Les deux premiers chiffres cités dans la présentation du budget sont hautement fantaisistes :

    • Une croissance de 1,5 % alors que l’on voit bien que l’économie française a encore ralenti ces derniers mois.
    • Un déficit public de 2,7 % alors que les dépenses ne sont absolument pas maîtrisées pour cause de cadeaux électoraux.

    Plusieurs observateurs ont dénoncé les tours de passe-passe budgétaire utilisés par Bercy pour gonfler artificiellement les recettes.

    Pour « sauver le budget 2017″, Hollande et Sapin ont même été jusqu’à avancer des recettes de l’année suivante !

    C’est ainsi que :

    • L’avancement en 2017, du dernier acompte de l’impôt 2018 sur les sociétés rapatrie 530 millions d’euros,
    • Bercy a également décalé d’un an 1,2 milliard de décaissements sur le Programme d’investissements d’avenir (PIA),
    • Le gouvernement a également réintégré plus de 4 milliards provenant du fonds de roulement de la Coface.

    Ce sont des sommes qui évidemment manqueront dans le budget 2018 ou qui sont des coups « one shot » qu’on ne pourra pas renouveler !

    Michel Sapin porte la responsabilité de ces manoeuvres qui frôlent la malhonnêteté intellectuelle et qui ne trompent personne sauf apparemment lui-même qui s’est déclaré très fier de son budget.

    Mais la malhonnêteté intellectuelle du ministre des finances ne date pas de son arrivée à Bercy !

    Il vient en effet d’être condamné par la justice à rembourser une partie des indemnités touchées, entre 2008 et 2012, quand il était maire d’Argenton-sur-Creuse.

    Certains d’entre vous n’ont pas eu connaissance de cette condamnation, tant les principaux médias se sont faits discrets sur cette affaire. Ils ne peuvent pas tout faire : accabler Sarkozy, mis en examen mais non encore condamné et parler de la condamnation – effective celle-là – du ministre des finances !

    L’affaire selon l’Express :

    Selon La Nouvelle République, comme ses adjoints, entre 2008 et 2009, il aurait bénéficié d’une majoration de 25% de ses indemnités, au motif qu’ils étaient élus d’une municipalité portant le label « ville touristique ». En cours de mandat, en 2009, la procédure a changé, rappelle France 3, et les élus ont perdu cette indemnité.

    La chaîne affirme que le maire et ses adjoints ont alors fait voter une augmentation
    de leurs indemnités, afin de compenser celles perdues avec le label « ville touristique ».

    Or, comme le rappelle l’opposition à l’origine de la saisie du tribunal il y a deux ans, ce statut de zone touristique n’a jamais été validé par arrêté préfectoral et cette hausse des indemnités n’était pas légale. Le tribunal a tranché en ce sens, ce jeudi.

    En tout, la somme réclamée s’élève à 100 000 euros, précise La Nouvelle République. En tant qu’ancien maire, Michel Sapin devra rembourser au Trésor public la partie la plus importante.

    Dans n’importe quel autre pays démocratique, un ministre des finances ainsi condamné aurait été contraint à la démission. En France, ça n’est pas le cas ! Pour cela, il faudrait au moins prouver qu’il a un compte caché en Suisse …


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