• Après celle des États-Unis, la visite du FN en Israël tourne au désastre

    Après celle des États-Unis, la visite du FN en Israël tourne au désastre

    Après le désastre du déplacement de Marine Le Pen au Canada (voir ici) et son humiliation à New York où Donald Trump a refusé de la rencontrer, la présidente du FN vient de recevoir un nouveau camouflet, cette fois-ci de la part d’Israël.

    Dédiabolisation inopérante

    Le Front National tente, de plus en plus désespérément, de prouver sa crédibilité internationale en multipliant les déplacements officiels hors de l’Hexagone. Après l’échec canadien et américain, c’est donc Israël qui a fermement récusé tout contact avec le FN. En cause, le voyage du n°3 du parti, Nicolas Bay, qui ne s’est pourtant pas ménagé lors de sa visite.

    Le journal Le Monde a interrogé toutes les personnes rencontrées par Nicolas Bay. Elles ont déclaré ignorer que leur visiteur était un homme politique lié au FN.

    Le député européen a donné de l’écho à cette visite surprise grâce à Twitter, en publiant les photos de ses rencontres. Mais entre les légendes de ces clichés et la réalité, l’écart semble considérable. Les représentants officiels que M. Bay se félicite d’avoir vus affirment ne pas avoir su qui il était avant de se retrouver face à lui.

    Un colonel de l’armée israélienne, Eyal Furman, a ainsi indiqué avoir quitté les lieux de la rencontre une fois l’identité du convive connue :

    Sollicité par Le Monde, Peter Lerner, porte-parole des forces armées, s’est entretenu avec le colonel Furman. « Il est arrivé à ce dîner quand il avait déjà commencé et il n’était pas informé de la présence d’un politicien français. Il a ensuite quitté poliment les lieux quand il l’a appris et il a informé son commandement. »

    Face aux interrogations soulevées, le gouvernement israélien a réagi, dénonçant en bloc le Front National, son « idéologie » ainsi que son « histoire ».

    Israël continue à refuser tout contact avec le Front national a réaffirmé vendredi un responsable israélien après la visite personnelle dans l’État juif du numéro trois du parti frontiste. « Le gouvernement israélien n’a pas de contact avec le Front national, étant donné l’idéologie et l’histoire de ce parti », a déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon. « Cette politique n’a pas changé. Le gouvernement israélien n’a pas approuvé de rencontre officielle avec le représentant du Front national », a-t-il ajouté.

    Les efforts de Marine Le Pen pour normaliser le FN n’ont donc servi à rien : les organisations communautaires juives hexagonales ainsi que l’État d’Israël demeurent résolument sourdes aux appels du pied de la dirigeante frontiste. Celle-ci avait pourtant été jusqu’à exclure son père de son parti.

    Inconsistance et opportunisme

    Le mois passé, Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, avait condamné l’État juif sur la question de l’occupation de la Cisjordanie. « Israël sait très bien que ces colonisations sont condamnées par une grande partie des pays du monde. Je pense que ces colonies ne sont pas utiles à la recherche de la paix, c’est le moins que l’on puisse dire » avait-il déclaré.

    Louis Aliot avait pourtant visité des colonies israéliennes en décembre 2011, là aussi à quelques mois des élections présidentielles.

    Ces revirements répétés ont probablement convaincu le gouvernement israélien d’un manque de sincérité de la démarche de la direction du FN.

    Source : http://breizatao.com


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