• Débat Maréchal – Hayer : les faits contre l’idéologie !

    Débat Maréchal – Hayer : les faits contre l’idéologie !

    Débat Maréchal – Hayer : les faits contre l’idéologie !

    Hier soir, nous avons assisté à un débat vif entre la macroniste pur jus Valérie Hayer et la vice-présidente de Reconquête!, Marion Maréchal.

    Juste une remarque pour noter un plateau 100 % féminin ! Saluons le professionnalisme et la retenue des deux brillantes journalistes, Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari, qui ont su laisser la vedette aux débatteuses !

    Que certains hommes en prennent de la graine !

    Je crois que dans un débat politique, jamais deux candidats – candidates en l’espèce – n’auront affiché des positions aussi radicalement opposées !

    C’était l’européisme béat contre le souverainisme assumé !

    Je laisse Iris Bridier, sur Boulevard Voltaire, résumer ce débat, court mais très dense !

    Débat Hayer-Maréchal sur CNews :
    tous les poncifs de la macronie

    Elles arborent la même veste de tailleur sombre et le même sourire radieux en coulisses, mais la comparaison s’arrête là pour les deux femmes têtes de liste Renaissance et Reconquête aux élections européennes. Invitées dans le Grand débat sur CNews avec Europe 1 et le JDD, animé par Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, Valérie Hayer et Marion Maréchal ont chacune joué leur partition, l’une représentant ce besoin de toujours plus d’Europe, l’autre revendiquant systématiquement la souveraineté nationale.

    Dès les premières minutes du débat, le ton est donné, les couteaux sont affutés. Il n’y a qu’une heure pour convaincre les électeurs… de ne pas voter pour le RN aux européennes. Actualité oblige, la première question porte sur l’ensauvagement de la société à la lumière du jeune mort de Vitry-Châtillon. De manière assez convenue, la candidate macroniste évoque des « actes inqualifiables et innommables » et dit « avoir une pensée » pour les familles de Dominique Bernard et de Samuel Paty. Elle dénonce surtout vigoureusement « ceux qui commentent et qui exploitent » ces affaires. On suit aisément son regard. Elle n’en appelle pas à la marche blanche, aux nounours et aux bougies mais le coeur y est. Surtout, Valérie Hayer se situe elle-même dans « le camp de ceux qui agissent ». Mais faut-il encore bien agir…

    Hayer : « accompagner »…

    Marion Maréchal, tout sourire, mange son pain blanc, attend patiemment son tour et s’étonne simplement que « la moitié du temps de parole » de son adversaire « soit consacré à la dénonciation de l’instrumentalisation ». La candidate Reconquête va d’emblée au fond du sujet. Elle préfère évoquer « le laxisme judiciaire » et « la gangrène islamiste ». Mais quand Marion Maréchal évoque les Frères musulmans qui sévissent en France, Valérie Hayer rappelle le Discours des Mureaux, ce texte dans lequel le président de la République avait évoqué le séparatisme islamiste, et vante l’examen des dossiers à la  lumière du « pacte républicain ». Les faits et l’idéologie.

    Valérie Hayer n’aura qu’un mot à la bouche tout au long de ce débat : « accompagner ». Pour remédier au cyberharcèlement ? Il faut accompagner les jeunes sur les réseaux sociaux. Pour aider les agriculteurs en détresse, il faut plus d’accompagnement : « On a négocié la PAC pour qu’elle accompagne mieux les agriculteurs », « on accompagne nos agriculteurs dans la transition environnementales », « j’assume les nouvelles techniques génomiques qui permettent d’accompagner nos agriculteurs », répète Valérie Hayer… La candidate macroniste veut plus d’Europe – air connu -, elle évoque une harmonie fiscale entre les pays européens. Pour Marion Maréchal, tout cela débouche déjà sur « un tsunami de normes, de règles et de taxes aux objectifs écologiques ». La candidate Reconquête rappelle au passage qu’il aura fallu que « les agriculteurs soient aux portes du Parlement européen pour que leur détresse soit enfin entendue ». Et dénonce le projet du macronisme, celui d’une « décroissance agricole » et d’une augmentation sans frein des importations.

    Menace russe ou menace islamiste ?

    Révélateur, ce moment du débat où les deux candidates déterminent la menace qui pèse le plus sur la France. La candidate macroniste insiste : « Clairement, il faut expliquer aux Français l’impact de la guerre en Ukraine sur la stabilité européenne ». Valérie Hayer voit avant tout « la menace russe » et pense en premier lieu « au peuple ukrainien ». Loin de nos frontières. Marion Maréchal pointe, elle, « la menace islamiste et la submersion migratoire ». Plus proche de nous… Rappelant que même le ministre de l’Intérieur fait le lien entre immigration et insécurité, elle pousse Valérie Hayer dans ses retranchements. En vain, la candidate macroniste refuse le lien entre les sujets migratoires et l’insécurité. Et souligne la « vocation européenne de l’Ukraine », quand sa rivale voit dans le conflit « le risque d’une troisième guerre mondiale et d’une guerre nucléaire ».

    Enfin, la question cruciale du pacte migratoire vient confirmer les visions diamétralement opposées des deux candidates. Pour Valérie Hayer, cette « problématique est extrêmement difficile et complexe », mais le problème sera résolu selon elle, assez rapidement au point que « demain on n’aura plus d’immigration, il n’y aura plus de Lampedusa ». Comment cela ? En accueillant les migrants aux frontières, en examinant les critères et en voyant s’ils ont vocation à être renvoyés. « Parce qu’on a apporté des réponses concrètes ! », ose-t-elle. Elle en est certaine : « La France va être bénéficiaire de mécanismes de solidarité » européens. Marion Maréchal constate, elle, le déroulement implacable d’un « projet de répartition migratoire ». Réponse en forme de provocation de la candidate Renaissance : « Qu’est-ce que vous en faites, vous tirez sur les migrants c’est cela ? ».

    Eléments de langage

    La fin de l’heure convenue approche. Valérie Hayer, dans la continuité de son maître à penser Emmanuel Macron, aura coché toutes les cases de la bien-pensance. Opposée comme lui à « l’extrême droite », elle aura accumulé tous les poncifs habituels, tous ces éléments de langage déjà entendus, des « connivences avec Vladimir Poutine » à « l’instrumentalisation » de la violence. Marion Maréchal ne s’est pas contenté de combattre une rivale en politique ce lundi soir, elle a tenté d’écarter l’idéologie, les postures et les facilités pour évoquer les sujets qui intéressent les Français et pèsent sur leur quotidien : l’islamisme, les risques d’attentats, l’insécurité ou l’écologie punitive. Face à une Valérie Hayer incapable de laisser son adversaire développer une idée, Marion Maréchal reste solide sur ses bases, ses chiffres et ses arguments. Le débat parviendra-t-il à relancer les deux candidates, toutes deux en panne de croissance dans les sondages ? Réponse dans quelques semaines.

    Iris Bridier pour Boulevard Voltaire.

    J’aimerais ajouter que Valérie Hayer n’a pas été du tout convaincante quand elle a prétendu que le pacte européen Asile et migration allait conjurer le déferlement migratoire.

    Qui a pu croire que, dans deux ans, comme elle l’a promis, il n’y aurait plus de Lampedusa et de jungle de Calais ! Ce pacte ne fera qu’une chose : répartir les migrants dans toute l’Europe !

    Par ailleurs, ce débat m’a fait regretter le débat Macron – Zemmour dont nous avons été privé en 2022 et qui aurait probablement fait date dans l’histoire de la V ème République !


  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Avril à 07:51

    Que vous le voulez ou pas, ils ne seront jamais Français. 

    Attendez qu'ils soit plus nombreux . 

    *********************************************

    2
    Mercredi 10 Avril à 08:37

    un   beau   débat,    où  Marion    a   obligé   la   macroniste    à   exposer    les   objectifs !

     Pas      de    doute,      deux    visions    opposées

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