L'adolescent de 16 ans percuté par une voiture de police dans la soirée du 6 septembre, à Elancourt dans les Yvelines, est décédé. La piste d'un heurt accidentel est envisagé, mais l'IGPN n'exclut aucune hypothèse.
Une collision "à grande vitesse" et mortelle. Un adolescent de 16 ans est décédé, mercredi 6 septembre à Elancourt, dans les Yvelines, après avoir percuté une voiture de police en conduisant une motocross. Le choc a été brutal et malgré sa prise en charge à l'hôpital Beaujon de Clichy dans les Hauts-de-Seine, le jeune homme admis dans un état grave a succombé à ses blessures, a informé le parquet de Versailles dans la nuit, aux alentours de 23 heures.
Un refus d'obtempérer puis une course poursuite entre le conducteur du deux-roues et la police auraient précédé le drame, mais les circonstances du décès de l'adolescent doivent encore être précisées. Deux enquêtes ont déjà été ouvertes, dont une par l'inspection générale de la police nationale (IGPN), et deux policiers ont été placés en garde à vue mercredi soir, comme le veut la procédure.
Que sait-on précisément sur l'accident ?
En fuite après un refus d'obtempérer - selon ce qu'ont rapporté les forces de police -, mercredi 6 septembre en fin de journée, un jeune homme de 16 ans, Sefa S. qui circulait à motocross entre Maurepas et Elancourt, dans le département des Yvelines, a été violemment percuté par un second véhicule de police à une intersection, comme le précise Le Parisien. Les faits se sont déroulés dans le quartier des Nouveaux Horizons, aux alentours de 18h40.
Le jeune homme participait à un rodéo urbain sur lequel la police intervenait quand il a refusé d'obtempérer d'après le délégué d'Unité SGP Police 78, Tony Vallée, sur BFMTV. L'adolescent aurait pris la fuite "à deux reprises" selon le même policier. Une première voiture des forces de l'ordre suivait et tentait d'interpeller le conducteur, mais c'est une deuxième voiture de police qui a été percuté à une intersection, comme le précise Le Parisien. Les raisons de la présence de ce second véhicule n'ont pas été précisées, intervenait-il également sur le rodéo urbain ou se trouvait-il là par hasard ? Cette seconde patrouille rentrait d'une autre intervention selon la piste qui était avancée dans la soirée et une source proche de l'enquête assurait au journal que le jeune homme "aurait pu heurter la voiture d'un particulier ou autre. C'est une coïncidence totale". Auprès de France Info, une autre source policière a abondé, précisant que cet autre véhicule n'était pas concerné par l'intervention. De son côté, l'IGPN n'exclut aucune piste.
Les secours ont-ils été appelés trop tardivement ?
La violence de la collision a été tel qu'elle a laissé des traces sur la portière, l'aile et le pare-brise de la voiture de police et que la moto-cross de l'adolescent a sa route avait déformée par le choc. C'est aussi le choc qui a entrainé les graves blessures du conducteur du deux-roues, lequel n'était pas casqué selon des témoignages cités par l'Est Républicain.
Après le choc, l'adolescent de 16 ans a été pris en charge par les fonctionnaires de polices puis par les secours selon les premiers éléments. Mais il se trouvait dans un été grave à l'arrivée du Samu. Toutefois les condition de prise en charge du jeune homme doivent être éclaircies, puisqu'un témoignage recueilli par BFMTV laisse entendre que les pompiers n'ont pas été prévenus dans les premiers instants après l'accident. "Je suis arrivé dix minutes après les faits, personne n'avait prévenu les pompiers. C'est moi qui ait prévenu les pompiers", indique cet homme, qui a assuré que ce sont "des jeunes" qui "sont venus le prévenir" de l'accident avant qu'il ne contacte les secours. Ce témoignage doit être corroboré, infirmé ou réfuté par le travail des enquêteurs.
L'IGPN saisie, deux enquêtes ouvertes
La police des polices, l'IGPN, a été saisie dans la foulée. Avant la mort de l'adolescent, une enquête avait été ouverte pour blessures involontaires mais a depuis été requalifiée en "homicide involontaire par conducteur". Deux personnes ont été placées en garde à vue, il s'agit des conducteurs des deux véhicules de police selon les précisions du parquet de Versailles. La seconde enquête ouverte pour "refus d'obtempérer" a été confiée à la la sûreté territoriale des Yvelines.