• Messieurs les grévistes ( SNCF)

    SNCF : Messieurs les grévistes, ne nous faites pas le coup du service public !

    Messieurs les grévistes de la forteresse SNCF, vous jouez les martyrs alors que vous bénéficiez de privilèges exorbitants qui datent d’un autre âge.

    Mais sachez que si vous avez la sécurité de l’emploi, il y a 6,5 millions de chômeurs en France.

    Vous prenez en otages des millions de travailleurs, pour défendre vos droits à une retraite plus longue que votre vie active.

    Votre statut date d’un siècle. Mais depuis 100 ans, l’espérance de vie est passée de 53 ans à 83 ans ! Et un conducteur de train peut partir à 53 ans !

    Certes le nombre d’annuités nécessaires pour une retraite à taux plein a augmenté, mais sachez néanmoins que les caisses de retraite sont vides et que c’est le contribuable qui finance vos généreux avantages, pendant qu’on diminue les pensions des petits retraités et que l’âge de la retraite recule pour toutes les corporations.

    Vous les prenez en otages pour conserver votre rythme de travail parmi les plus confortables qui soient, avec des périodes de repos innombrables.

    Mais sachez qu’un paysan travaille 80 heures par semaine, sans un seul jour de congé dans l’année. Et pour un salaire de 350 euros par mois pour bon nombre d’entre eux. Ce sont ces paysans qui vous nourrissent !

    Et eux n’ont ni 13e mois, ni prime vacances, ni prime annuelle.

    Vous les prenez en otage en insistant sur la pénibilité des conducteurs de train (travail de nuit, travail le dimanche, absences les jours fériés, etc).

    Mais sachez que vous n’êtes pas les seuls à travailler de nuit ou les jours fériés.

    15% des salariés travaillent de nuit. Leur nombre a doublé en 20 ans.

    Et pensez à nos milliers de soldats qui risquent leur vie et passent 250 jours par an loin de leur famille, en Opex en Afrique et au Moyen-Orient, pour assurer votre sécurité.

    Vous prenez en otages des millions de salariés alors que la SNCF est en faillite avec 45 milliards de dettes.

    Mais sachez que ce sont vos statuts de privilégiés qui sont largement la cause de votre endettement, que le contribuable doit éponger.

    La concurrence, l’ouverture du marché du rail, ça n’est pas votre problème puisque c’est le problème du contribuable qui finance vos privilèges et vos dettes.

    Vous prenez en otages les vacanciers qui vont perdre leurs réservations d’hôtel ou locations pour votre seul bon plaisir.

    Mais ce n’est pas votre problème, vous qui bénéficiez du transport gratuit en famille quand vous partez en vacances. Voyage gratuit et prime vacances, ça aide.

    Vous prenez en otages les étudiants qui vont galérer et risquer de rater le bac si vous poursuivez votre mouvement jusqu’en juin.

    Mais tout cela vous indiffère. Vous prenez toute la France en otage alors que notre pays a 2.200 milliards de dettes, que la croissance est faible, que le chômage de masse désespère des millions de jeunes.

    Vous ne voyez que votre petite carrière bien protégée, bien sécurisée, pendant que des petites entreprises vont couler à cause de vos grèves iniques.

    Les réformes vitales pour le pays, ça n’est pas votre problème.

    L’égalité républicaine non plus d’ailleurs.

    Tous vos privilèges, c’est le contribuable qui les finance.

    Quant au service public rendu, il ne vaut certainement pas un tel gouffre financier.

    Retards en série, pannes multiples et trains crasseux, insécurité croissante, la SNCF est le contre-modèle du service public de qualité.

    Mais peu importe ! Vous êtes prêts à couler le bateau pourvu qu’il reste un seul canot de sauvetage qui flotte encore, le vôtre !

    Jacques Guillemain

    Source : http://ripostelaique.com


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