• La préférence des métropolitains  

     Par :Pieds Noirs 9A..

    Article N°3196 du jeudi 25 janvier 2018

    La préférence de masse des métropolitains

    En France depuis 1962 ,par bourrage de crâne et jusqu'aux écoles par des profs socialo communistes.Ils en rient de nos malheurs ,de nous avoir traité comme des pestiférés ...

    Comme ma pomme ,d'avoir était attaché et d'avoir pris des coups dans les vestiaires avant 14 heures dans une usine d'Issoudun dans l'Indre ,le témoin et vivant ,il a mon âge ,c'est le gendre du grand patron ...
    Quand je vois ce que devient de ce pays qui nous a tourné le dos après tous les sacrifices qu'on a fait en son nom , c'est une honte pour l'histoire de ce pays, c'est une tache bien noire ...

    LES PESTIFÉRÉS ,C'EST NOUS !.

    On les voyait tous en majorité du peuple Pieds Noirs de riches colons avec le fouet ,alors que la majorité d'entre eux étaient artisans, ouvriers, petits fonctionnaires, citadins modestes votant au centre ou à gauche. De Bab el-Oued, Oran ou Sétif ils ont ramené le mal du pays, et une rage de réussir qu'ils ont transmise à leurs enfants. Ils sont repartis de zéro (à poils) dans une métropole hostile que beaucoup découvraient pour la première fois,à vrai dire bien arrièré . Aujourd'hui les pieds-noirs veulent être reconnus pour ce qu'ils sont : des victimes de l'Histoire dont certaines pages ont été occultées. C'est le sens des deux plaintes déposées contre X le 13 mars 2017 pour « crime contre l'humanité », « enlèvements et arrestations arbitraires ».
    Cinquante ans après, alors que le débat fait rage sur les exactions commises par l'armée Française, les familles de disparus demandent « vérité, justice et mémoire » sur le sort réservé aux Pieds-Noirs. « La France a laissé disparaître nos enfants, nos frères, nos mères, nos parents sans rien faire », je l'affirme avec les larmes aux yeux. « L'important était de ne pas rompre les accords d'Evian par De Gaulle et ses spires, si longuement négociés. Pour eux il fallait coûte que coûte éviter de relancer le conflit. Alors ses Français d'Algérie ont été sacrifiés pour des raisons politiques. La France doit le reconnaître. Il ne faut pas qu'ils disparaissent une deuxième fois dans l'oubli. » ...
    Aujourd'hui ,nous ne céderons plus a se manège qui dure et perdure encore en 2018 de nous avoir traités comme de la bouse . Et non les migrants qui ne fuit en aucun cas la guerre et dont reçu comme des prince en cette terre Française ,ne nous ne dites pas le contraire ,nous le voyons bien avec nos yeux et de nos deux oreilles pour la pitié ...
    Certains pieds-noirs ont décidé de briser le silence et de « rétablir la vérité sur les Français d'Algérie »...

    << Halte au péril Pied-Noir >>

    A leur arrivée en France, la majorité des rapatriés ne savent pas où aller. On les croit riches, mais ils n'ont pas d'argent en poche. Petite référence a celà ;Michelle Beauceville, 60 ans, installée sur les hauteurs d'Aubagne, dans une villa cossue, n'oublie pas le mépris des passagers du train Marseille-Lyon dans lequel elle est montée le 27 juin 1962. « J'avais 20 ans. J'arrivais de Blida, seule, avec trois enfants de 2 à 5 ans et six valises. Le train était bondé. Un contrôleur a demandé au micro si quelqu'un voulait laisser sa place à une jeune rapatriée avec trois enfants. Personne ne s'est levé. Au bout de deux heures, un ressortissant belge qui venait de monter dans le train m'a proposé sa place et offert des gâteaux aux enfants. Quand je l'ai remercié, il m'a simplement dit : "Je vivais au Congo, moi aussi j'ai connu ça." »...

    A Marseille, des affiches hostiles recouvrent les murs de la Joliette. On y voit deux grands Pieds Noirs, au centre d'une carte de France. Au-dessous, cette inscription : « Halte au péril Pied-Noir » . (Et maintenant bienvenue aux migrants ) Jean-Jacques Jordi affirme qu'il a retrouvé dans les archives du port de Marseille la trace de nombreux vols ou sabotages : des dockers ont même trempé des caisses appartenant à des rapatriés dans l'eau du port avant de les laisser sur les quais au soleil pendant des heures. Il y a aussi des vols. « Un quart des biens débarqués par bateau se sont volatilisés en arrivant dans la cité phocéenne » , précise jean jaques jordi Historien...

    Les familles de rapatriés sont éparpillées dans toute la France. Beaucoup se retrouvent dans le Sud, où elles vont même créer de toutes pièces Carnoux-en-Provence. Une commune qui compte aujourd'hui 8 000 habitants, dont la moitié sont des pieds-noirs. D'autres familles se retrouvent en Alsace, en Bretagne ou dans le Nord, où elles bénéficient d'une prime géographique mise en place pour « désengorger » le Sud. Au-delà de l'exode, c'est tout un environnement familial qui s'écroule ...
    Pour beaucoup de pieds-noirs de la première génération, aux blessures psychologiques s'ajoute la douleur de l'exil, qui demeure encore et encore 55 ans après. Même si, officiellement, il ne s'agit toujours que d'un « rapatriement ». La sociologue Jeannine Verdès-Leroux raconte : « J'ai interrogé pour mon enquête plus d'une centaine de pieds-noirs. Presque tous se sont mis à pleurer. Hommes ou femmes, quels que soient leur âge ou leur statut social. »Le professeur Scotto, qui nous a confié avoir rêvé d'Alger tous les soirs pendant vingt et un ans, explique : « L'exilé politique garde toujours en lui l'espoir d'un retour. Mais, pour nous, l'exil est irrémédiable parce que le pays que nous avons quitté n'existe plus. »
    Les rapatriés n'ont pas laissé seulement une terre, ils ont aussi abandonné leurs morts. Beaucoup de cimetières sont aujourd'hui à l'abandon quand ils n'ont pas été profanés. Le fait de le savoir empêche tout oubli, tout deuil chez beaucoup de Pieds-Noirs...
    Aujourd'hui, nombre de Pieds-Noirs en veulent profondément à la France . Si les deux communautés n'avaient pas été broyées par l'Histoire , elles auraient pu continuer à vivre ensemble. D'où cette impression d'énorme gâchis d'un pays tout neuf avec de nombreuses industries a la clés comme Berliet usine neuve et j'en passe ,les enfants d'avoir laissé tous leurs jouets ,ils ont même pillé des nounours de bébés dans les landaus et poussettes ...Oui je l'ai vécu et vue de mes propres yeux ...

    Pieds Noirs 9A..


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  • Un surveillant pénitentiaire : « Vous savez ce que je redoute aujourd’hui ? Qu’on m’égorge, qu’on me décapite »

    Témoignages glaçants de surveillants de prison mais aussi de détenus dans Paris Match, qui titre : Les prisons françaises sous la coupe des islamistes

    Extraits :

    « Avant, chaque matin, j’avais peur de trouver un gars pendu dans sa cellule. Vous savez ce que je redoute aujourd’hui ? Qu’on m’égorge, qu’on me décapite, qu’on me plante une lame dans le dos. Au nom de l’islam et de Daech. Tous les jours, en allant travailler, j’ai cette peur qui me bouffe le ventre. »

    « A l’intérieur [de la prison], l’état de guerre… c’est puissance dix. »

    « Autrefois, les comportements agressifs étaient liés aux difficultés du quotidien. A présent, la haine et la violence se déchaînent à l’encontre de l’autorité, de notre société, de ses valeurs. Pas surprenant que, face à la radicalisation, les surveillants deviennent des cibles. »

    « Les radicaux dealent le shit quatre fois plus cher “à l’intérieur” que dehors. Leur profit ? Jusqu’à 10 000 euros par mois. Ce qui leur permet d’accumuler les appareils électroniques, la nourriture, les produits d’hygiène. Ils offrent leur butin aux plus vulnérables, aux détenus fragiles, isolés, qui leur deviennent redevables, et le piège se referme. »

    «En prison, il faut survivre. Ça veut dire dormir sereinement, manger à sa faim. Pour ça, tu dois te rapprocher d’un camp. Sinon, au mieux, tu souffres. Au pire, tu crèves. Quand j’ai été incarcéré aux Baumettes, les barbus m’ont offert protection et téléphone portable… contre les cinq prières par jour.Je n’étais pas pratiquant, mais j’ai obéi. J’ai lu leur Coran, porté la djellaba, arrêté la musique dans la cellule, pris ma douche en caleçon. J’avais une vie pieuse, parce que c’était le seul moyen d’avoir la paix. On fait tous pareil, même les catholiques ! Un jour, ils m’ont demandé si j’étais prêt à faire le djihad. Ils disaient qu’ils pouvaient m’aider à organiser une action violente à l’extérieur. Ou à l’intérieur… »

    « Ils se savent surveillés, se rasent, fument du shit. Ils sont polis, parfois aimables. Avec des profils atypiques, comme cet ingénieur nucléaire ou cet étudiant en médecine. Surtout, ils évitent les effets de masse, ils ciblent une proie à la fois ».

    « Les coups ont toujours existé. Mais aujourd’hui, il y a le risque des armes. Les fouilles sont réduites et les couteaux en céramique, les téléphones en plastique ne sonnent pas sous les portiques. Il y a aussi les bricolages. Régulièrement, nous découvrons des lames de 20 centimètres, aiguisées d’un côté, crantées de l’autre, fabriquées à partir d’une plaque en métal récupérée dans les ateliers. »

    « La prison est une boule de cristal. Ici, on observe ce qui se passera ailleurs plus tard. » 


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  • Eva Joly insulte les pieds noirs

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     Mercredi 23 octobre 2013 
     Eva Joly a comparé les pieds noirs et les roms, le 16 octobre sur I-Télé. Photo © SIPA
    Eva Joly a comparé les pieds noirs et les roms, le 16 octobre sur I-Télé. Photo © SIPA
     

    EEELV. Député européen, Eva Joly a soulevé l’indignation de la communauté rapatriée en comparant les pieds noirs et les roms, le 16 octobre sur I-Télé.

    « Un scandaleux amalgame », dénoncent leurs associations qui rappellent que les pieds noirs se sont battus pour la France : « Pendant la dernière guerre, près de 168 000, soit 17 %, furent appelés ou volontaires, le plus fort pourcentage de cette guerre ; 40 000 d’entre eux tombèrent au champ d’honneur, 72 000 furent blessés. Les Français d’Algérie ont dû quitter ce pays en 1962 dans des conditions indescriptibles : 1 500 d’entre eux sont considérés comme disparus, 5 000 furent victimes du terrorisme, 50 000 Français musulmans furent assassinés. Ces rapatriés, de toutes origines et de toutes confessions, ont réussi, par leur travail, à réinstaller leurs familles et éduquer leurs enfants dans le respect du drapeau de leur pays. » Cela a-t-il en effet à voir avec les roms de France ?


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    Par: Pieds Noirs 9A..

    Il a voulu pas que : « Colombey-les-Deux-Mosquées »

     

    Quelle clairvoyance, l’Invasion musulmane voulue, clairement dite par Macron, le nouveau président de la république sonne la GLAS de la France, avant sa désintégration par l’invasion musulmane en Marche en France ( France macronienne n’est plus la France) et la partition du territoire voulue par Macron
    De Gaulle , comme peyrefitte , Poniatovsky etc…ont vu le désastre qui nous arrive.
    Le grave problème que l’Europe doit gérer est celui de la vérité, de la réalité. Entre la langue de bois de nos politiques et intellectuels bien pensants, enfermés, formatés par leur idéologie humaniste et le réel, il y a un abîme. Par exemple, le politiquement correct condamne Morano pour des propos que de Gaulle a tenu ( la France est un pays de race blanche). Mais allons jusqu’au bout….vu l’immigration massive de ces 30 dernières années, et l’accélération actuelle avec une démographie explosive ( Arabo-Musulmane et surtout d’Afrique noire ( 8 enfants par femme ) ), vu le nombre ( 250.000 titres de séjour délivrés cette année), vu le regroupement familial, la polygamie, les mineurs Africains qui arrivent clandestinement en sachant qu’ils sont non expulsables et pris en charge par le département, les faux documents, les fraudes etc…( il y a tellement de combines pour immigrer), on va tout droit à une situation irréversible où une minorité ethnique deviendra dominante ( il suffit de regarder les naissances à travers toute la France, l’augmentation du pourcentage d’enfants étrangers dans nos écoles d’une année sur l’autre et tous ces migrants qui arrivent ( 1 million 664 000 entre 2004 et 2012 ), soit l’équivalent du département de Franche conté. Nous sommes en période de crise et plus grave, ce n’est pas une immigration de travail, mais de peuplement qui va faire exploser tous le système ( caf, retraite, sécurité sociale, Rsa, caisse chômage etc….)
    Nous attendons passivement avec anxiété le moment ou notre identité, notre mode de vie, notre culture etc…seront remis en cause définitivement avec la France communautarisée qui change de mode de vie, de couleur , de religion, d’identité , de civilisation.
    Est-ce ANODIN ? quelles conséquences ? pourquoi sommes nous arrivés là ? pourquoi personne n’a pensé la politique de natalité pour les Européens ? pourquoi n’a-t-on pas freiné l’immigration en provenance de certains pays à la natalité explosive ?
    Est ce que la France sera toujours la France avec des migrants et clandestins non Européens, même si une grande partie est naturalisée ?
    Nos biens pensants disent qu’être Français, ce n’est pas une religion, une couleur de peau ou une origine…oui, c’est très beau l’humanisme, l’angélisme, la fraternité etc……mais imaginons 40 millions d’Africains noirs naturalisés Français ( ou de Chinois) sur 65 millions d’habitants ….c’est bien un remplacement de la population d’origine Française et Européenne par une population Africaine qui aura eu lieu…
    J’aimerai bien entendre les arguments de nos politiques, juriste, philosophes , humanistes , démographes etc…nous dire que rien ne s’est passé, que rien n’a changé et que la population étrangère en France est comparable aux années 1900…


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  • Le récit triste et émouvant d'un enfant de l'exode.Posté par :Pieds Noirs 9A..

    Le récit triste et émouvant d'un enfant de l'exode.

    Tu as éteint la radio et tu es sorti, je t’ai rejoint sur le balcon. Nous avons fixé la mer bien loin sur l’horizon. Nous n’avons pas dit un seul mot mais je savais bien que nous pensions les mêmes choses… Il se trouve des dates importantes que l’on n’oublie pas ; un décès, une naissance, un mariage… Pour moi, c’est le 10 juin 1962, il reste gravé dans ma mémoire. Parfois, quand j’hésite, quand j’ai peur d’oublier, je me répète intérieurement : « c’était le 10 juin 1962 ».

    Deux valises par personne…

    Que fallait-il emporter ? Le linge plié dans les armoires ou mes livres « rouge et or » rangés sur l’étagère. Les photos de classe avec tous ces camarades qu’on ne reverrait pas ou celles du mariage des grands-parents. Tout semblait précieux et dérisoire à la fois, les chaussures, les ustensiles de cuisine, les guirlandes du dernier Noël…

    Mais comment emporter ? L’ambiance de nos rues, nos premiers pas sur les petites tomettes rouges de la terrasse, l’écho de nos rires et de nos chagrins, le sirocco du mois d’août, les rochers de Jean-Bart, et la secca de Surcouf, nos journées de vacances passées au bord l’eau.

    Comment emmener nos morts reposant dans les cimetières d’Alger…?

    Comment une vie d’homme ou de femme, comment la vie entière d’une famille peut-elle tenir dans une pauvre valise ?

    Je te revois dévissant consciencieusement de notre porte d’entrée, la petite plaque de cuivre gravée à notre nom, et la placer dans nos maigres bagages. Pour les billets, je ne me souviens pas si nous avons eu du mal à les avoir. Pour certaines choses, il me reste une espèce de brouillard.

    Nous nous sommes retrouvés sur les quais dès sept heures du matin. La foule a rapidement grandi derrière nous, sans bousculade, sans pleur, sans cri. Nous avons patienté ainsi jusqu’à midi sous le soleil d’Alger. Les martinets criaient dans le ciel bleu de juin.

    Enfin, quelque chose s’est débloqué et doucement nous nous sommes rapprochés du bateau : l’El Mansour. Une passerelle menait vers une petite porte de métal située à mi-hauteur de la coque. Nous avons pénétré ainsi dans le ventre du navire.

    Comme un signe, les ténèbres effacèrent d’un seul coup la lumière incomparable du ciel d’Alger, puis la pénombre nous livra un étonnant spectacle : une multitude de chaises longues installées à la hâte et au hasard de la cale. Ironique, ce bric à brac de bois et de toile habituellement présent sur les lieux de vacances nous narguait, ajoutant un caractère grotesque à la situation.Le bateau s’éloigna du quai. Une ambiance lourde et silencieuse régnait sur le pont. La baie d’Alger diminuait, semblait se tasser, pour moi c’était la première fois… En souriant, tu m’as désigné le large : « maintenant, c’est là bas qu’il faut regarder… ». Mais je ne voyais que l’horizon… Derrière nous, le bateau ouvrait une large blessure d’écume blanche dans une eau de mer immensément bleue, profondément bleue. Ce cordon ombilical nous relia longtemps à la terre puis tout devint liquide autour de nous.

    A partir de ce moment, notre bateau entama un mouvement puissant et continu de haut en bas et de bas en haut. Alors, les visages devinrent blancs et tous regagnèrent leur place dans la cale. Nous étions placés à l’étrave. Il ne fallut pas longtemps pour que cette danse entre la mer et l’El Mansour ne se fasse impitoyable. Au début, il nous restait suffisamment de volonté et de force pour tenter de nous déplacer, de nous isoler en franchissant les chaises longues. Mais sur ce bateau surchargé, l’espace entier devint rapidement innommable. Nous avons pataugé ainsi dans l’ordure et les vomissures durant toute la traversée. De temps à autre, je voyais passer au-dessus de moi, sur les poutrelles d’acier du navire, des rats… Habitants du lieu, ils circulaient ainsi en toute quiétude, nullement incommodés. Au fil des heures, l’odeur d’huile provenant des machines se fit écœurante. Quelques bouteilles vides abandonnées sous les sièges roulaient sans arrêt au rythme du navire, ajoutant à l’insupportable mal de mer. La coque résonnait sous les vibrations continues des moteurs. Pendant de longues heures, l’étrave du bateau plongea et replongea encore.

    Au matin, après cette affreuse nuit, nous avons débarqué à Port-Vendres, épuisés et sales. Sur les quais, je crois bien que l’on m’a tendu un café mais j’ai fait non de la tête. N’ayant connu que l’Algérie, je fus époustouflé par la verdure de la campagne environnante bien qu’il s’agisse du sud de la France. J’étais curieux de ce pays censé être le mien.

    Ce que j’ignorais encore c’est que nous n’avions aucune importance, et que notre exode, à nous, ne compterait pas. Nous allions connaître le temps de l’indifférence et du mépris, puis viendrait celui de la culpabilité pour le mal que nous aurions fait en naissant et en vivant là bas…

    Quelques années plus tard, alors que je visitais le musée de la marine de Toulon, une maquette de bateau élégamment placée sous une vitrine attira mon attention. Une petite étiquette indiquait : « El Mansour ». Je n’oublierai jamais le nom de ce bateau.

    Tu n’es plus de ce monde, mais je garde toujours près de moi la plaque de cuivre oxydée par le temps, sur laquelle on distingue encore notre nom. Souvenir dérisoire que tu dévissas de la porte de notre petit appartement de Belcourt.

    Parfois, je me demande si, de l’autre coté de la mer, sur le bois de notre porte, il en reste encore la trace, comme l’empreinte d’un passé heureux.
    Luc Demarchi – 25 juin 2005.
    enfant de l'exode.


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