• Fourmis rouges découvertes dans des pierres importées de Chine

    Fourmi rouge
    Quatre fourmis rouges ont été découvertes dans un port d'Incheon, à l'ouest de Séoul, ce qui a incité les responsables à intensifier les mesures de lutte contre les infestations, ont annoncé mardi les autorités sud-coréennes. 
    L'Agence des animaux et des plantes en quarantaine a confirmé que les espèces de fourmis hautement envahissantes avaient été découvertes dans des roches paysagères provenant de l'un des conteneurs expédiés de la province du Guangdong en Chine. Il s'agissait de la deuxième découverte de fourmis rouges en Corée du Sud cette année et de la dixième fois depuis septembre 2017. Les conteneurs avec les pierres ont été livrés à Incheon vendredi, l'autorité locale ayant découvert les fourmis lors de son inspection effectuée lundi. Les procédures de désinfection ont été immédiatement effectuées.

    Les autorités ont indiqué qu'aucune autre fourmis rouges n'a été trouvée dans un périmètre de 50 mètres des conteneurs. 
    Compte tenu de la quantité croissante de produits agricoles et de pierres de paysage importés dans le pays, l'agence a annoncé qu'elle continuerait à mener des inspections approfondies sur ces produits en provenance de l'étranger. En septembre 2017, environ 1 000 fourmis rouges et leur colonie ont été repérées dans le port de Busan, faisant craindre que la Corée du Sud ne soit plus à l'abri des espèces agressives. Les fourmis rouges ont une brûlure qui peut provoquer des réactions allergiques graves chez l'homme, y compris des problèmes de respiration, et peut même entraîner la mort dans les cas les plus graves. (Yonhap)

    http://www.koreatimes.co.kr


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  • Vivement la fête de la musique dans la cour de l’Elysée..Par :Pieds Noirs 9A..

    Nick Conrad… et l’indifférence coupable de la gauche anti-France ! Et Comment se fait-il que Macron laisse insulter et menacer les Français sans rien dire?...Bonne question ?...

    L’impunité quasi officielle du racisme anti-blancs, une bombe à retardement pour l’avenir de la France (face a une provocation de guerre…

    Vivement la fête de la musique dans la cour de l’Elysée..

    La gauche, la macronie,le modem, ralliés de fausse droite, les mister collabos , Bayrou etc et j'en passe ..., se taisent piteusement, collaboration avec tous ces électeurs musulmans oblige. Pauvre France ,trahie, bafouée, insultée, violée sur l'autel de l'antiracisme et de la diversité ! Nos mondialistes anti-chrétiens, anti-gaulois, anti nationaux sont incapables de prendre la moindre mesure pour faire taire porteurs de haine de raciste anti-blancs . Honte à cette classe politique que l'Histoire n'oubliera pas.De cela ,il fallait que cela arrive ,a force de s'allonger et faire la chèvre aussi en Algérie devant les généraux du FLN  ou même Hollande faisant le beau auprès du fellouze Ben Bella (Image ci-dessous)

     

    Au nom de l’antiracisme politique, de prétendus « Indigènes de la République » ciblent une République décrite comme un enfer raciste, xénophobe, islamophobe, ouvrant ainsi la voie (et la voix) à ceux qui vont mettre des notes sur ces paroles. C’est ce qu’a fait Nick Conrad, descendant spirituel (si l’on ose dire) de Dieudonné. Il suffit d’écouter les enseignants, ou de se promener sur les réseaux sociaux, pour réaliser que l’impétrant ne fait que dire tout haut ce qui se murmure dans des cages d’escalier ou des cours d’école...Alors Pourquoi après tout, pourquoi se gênerait-il  tout ses anti-France ,puisque plus de 90% des Français les adorent et d'accord de ce vivre ensemble ,alors croyez-moi qu'il en sera impossible ,il prendront vos logement et tout vos biens ...Cela c'est passé en terre (départements Français) en Algérie ,a force de faire l'autruche ,il faudra payer les conséquence...

    Cela fait plus de 55 ans que la France et les Français de métropole en sont avertis ...Pieds Noirs 9A.. 


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  • Avec Bannon, préservons la liberté de s’endetter !


    Depuis la diffusion du reportage d’Envoyé spécial sur France 2 à propos de Steve Bannon et des talents que Madame Le Pen lui prête « à lever des fonds » pour aider le RN, des Sénateurs et des députés de formations diverses ont hurlé à la collusion, aux risques d’ingérence étrangère et ont réclamé la saisine d’une Commission d’enquête parlementaire.

    Psychodrame qui devrait permettre au Sénat de s’incarner à nouveau comme Haute Cour protectrice des Institutions, et donner à BFMITélé, et autres consœurs l’occasion de préparer une série journalière comme elles en ont la recette, où directs, débats, analyses se succéderaient en boucle !

    Plusieurs choses me choquent :

    D’abord les parlementaires ont dégainé beaucoup trop vite mais sans doute ont-ils la consigne de le faire avec le RN, ce qui bipolarise encore un peu plus la campagne ?

    Ensuite, madame Le Pen, a beaucoup noyé le poisson dans ses réponses, ce qui renforce généralement la suspicion. Au sujet de la rencontre avec Steve Bannon, on apprend qu’elle n’a pas eu lieu, puis qu’une autre a bien eu lieu mais à Londres, avec Aliot. Pourquoi Londres, les banques anglaises sont-elles encore considérées comme « européennes » dans le contexte des Lois électorales ?

    Qui en a pris l’initiative ? Là aussi, on élude. Le reportage laisse entendre que le RN était demandeur de conseils, puis Madame Le Pen assure que Bannon a proposé les siens. Patate chaude et cafouillages. Auprès de qui chercher des fonds ? Là aussi, ce n’est pas clair. Face aux accusations d’intelligence avec l’Étranger, Madame assure qu’elle sait bien que solliciter des banques extra-européennes est désormais interdit et prétend ensuite que Bannon s’est proposé de chercher une Banque européenne. Un échec, dit-elle encore, pour des recherches effectuées semble-t-il en un délai record ! Il ne s’est donc pas contenté de se proposer, il aurait donc aussi cherché, et depuis quand ? Cet échec obligerait les deux à se recentrer sur la France et la contribution citoyenne. Un nouveau chef-d’œuvre en péril. Retour à la case départ sans toucher 20 000 euros. Amateurisme et monopoly.

    Steve Bannon n’a pas, semble-t-il, toutes les informations nécessaires pour constituer un dossier sur son « client ». Je le renvoie donc à l’excellent article du Conseiller régional André MURAWSKI du 26 juillet 2018, et paru un temps sur le site de Polémia avant d’en disparaître opportunément, puis développé par Challenges le 28 janvier 2019.

    Il devrait donc se pencher au préalable, en tant que Conseil, sur la solvabilité du client et la chronicité de ses déficits. La comptabilité des partis politiques étant publique, il en trouvera l’historique détaillé auprès des publications au JO de la CNCCFP (voir site). C’est édifiant.

    Il pourra aussi se renseigner auprès des derniers préteurs connus : la fameuse banque russe située à Chypre avant sa faillite, et l’illustre parti politique bancaire Cotelec qui attend toujours de pouvoir rembourser ses souscripteurs avant de fermer boutique. Les partis ne peuvent plus prêter mais la Loi semble leur accorder un sursis pour se faire rembourser, ouf ! Encore faudrait-il qu’ils ne jouent pas la montre au détriment des prêteurs, allez savoir ?!! 


    Les Français, eux aussi, devraient davantage se pencher, par la même occasion, sur la capacité du RN à gérer les comptes publics, à assainir les finances de l’État et à résorber la dette du Pays, puisque la formation politique de Dame Le Pen affiche ses ambitions et fait la leçon à l’Europe entière. Au cas où le débat du 2etour de 2017 n’aurait pas été assez éclairant…

    Le Parti qui entend réduire les dépenses de la Fonction publique, doit donner l’exemple et ne doit pas lui-même être écrasé par ses dépenses de fonctionnement dues à des embauches inconsidérées. Ça la fiche mal !

    La « France française » c’est beau aussi, encore faut-il prouver son autonomie et ses compétences propres sans recourir précisément à un Conseil d’outre atlantique.

    Tête haute et mains propres, c’est magnifique mais la lessive est un peu vieille et rincée.

    Un expert en la matière disait jadis qu’en politique il fallait avoir la culotte propre pour monter au cocotier. C’est si vrai !

    En expert qu’il est, Steve Bannon nous dira donc si la Banque russe a été remboursée, et, a contrario si elle n’a jamais eu besoin de l’être et, dans ce cas, d’où venait l’argent ? Il pourra se renseigner sur les accusations de comptes off-shore de la famille puisque la Dame est de droit couchée sur le testament paternel ; également sur l’état des procès engagés contre le FN et ses dirigeants à propos des micro-partis, des assistants parlementaires européens et autres broutilles.

    Accessoirement, Steve Bannon élucidera-t-il au passage les mystères de la Justice française ?

    Expéditive avec les Fillon pour des histoires de garde-robe, très lente avec les dossiers Chirac, Tapie et Balkany, embourbée avec Sarkozy, et très, très, très à la traine avec d’autres.

    C’est sans doute une question de manque de personnel et de moyens.

    Franck Timmermans - Membre du Bureau Politique du Parti de la France


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  • Remettre les pendules à l'heure sur la migration africaine
    Remettre les pendules à l'heure sur la migration africaine
     
    Par Folashade Soule et Camilla Toulmin
     
    ABIDJAN - Ces dernières années, les images de jeunes Africains tentant d’atteindre l’Europe, parfois par les voies les plus audacieuses et les plus désespérées, sont devenues un élément incontournable des chaînes d’information mondiales et nationales. 
    Des politiciens cyniques en Europe et aux États-Unis ont affirmé, pour gagner des votes, que ces immigrés (en majorité des hommes)    Remettre les pendules à l'heure sur la migration africaine
    envahissaient leur pays, menaçant de voler les emplois des locaux ou pire. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Comme nous l’avait rappelé le Week-end Gouvernance de la Fondation Mo Ibrahim 2019, il n’existe en fait aucun exode massif d’Afrique.

    En 2017, plus de 50% des migrants dans le monde provenaient de 21 pays seulement. Les quatre premiers sont l'Inde (6,4%), le Mexique (5%), la Russie (4,1%) et la Chine (3,9%). Le pays africain qui représentait la plus grande proportion de migrants, l’Égypte, se classait au 19ème rang. 
    L’Afrique dans son ensemble ne représente que 14% environ des flux migratoires mondiaux, la plupart d’entre eux se limitant au continent. Plusieurs rapports récents - entre autres de l'Organisation internationale pour les migrations et de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement - indiquent qu'environ 70% des migrants africains subsahariens restent sur le continent, principalement en Afrique orientale et occidentale (18,5% et 16,7%). pour cent, respectivement). Près de la moitié (46%) de tous les migrants africains intrarégionaux sont des femmes.

    Les pays occidentaux sont donc peu exposés au risque d’une vague massive de migrants africains. Et un nombre important de migrants n'est pas nécessairement une mauvaise chose pour les pays africains qui accueillent la plupart d'entre eux. 
    Dans la mesure où la migration intra-africaine favorise les liens économiques entre zones rurales et urbaines et entre voisins, les pays d’accueil peuvent retirer d’importants avantages économiques et sociaux. Un sondage Afrobaromètre de 201 pays mené en 2018 montre que les citadins plus jeunes et mieux éduqués sont plus susceptibles d'avoir envisagé d'émigrer que leurs homologues ruraux plus âgés et moins éduqués. Ils sont le plus souvent motivés par le désir de trouver un emploi (43%) ou d’échapper aux difficultés économiques (33%).

    Pour exploiter le potentiel de ces migrants et garantir que la migration intra-africaine est un processus sûr, ordonné et productif, les gouvernements africains, avec le soutien des institutions internationales, créeront de meilleurs cadres de gestion de la migration sur le continent. 
    Au-delà de la collecte et du partage de données, les institutions internationales peuvent partager leurs connaissances et leurs meilleures pratiques avec les gouvernements, comme l'a fait le Dialogue sur la migration en Afrique de l'Ouest. Les gouvernements africains devraient augmenter leurs contributions à de telles initiatives, qui ont jusqu'à présent été financées en grande partie par des donateurs occidentaux.

    La technologie peut aussi aider. Les Techfuges à but non lucratif, par exemple, travaillent déjà pour coordonner la réponse de l’industrie de la technologie au problème des réfugiés, encourageant l’élaboration de solutions "pour et avec les personnes déplacées". Les projets existants incluent Migreat, qui aide les réfugiés à naviguer dans le processus de demande d'asile, et GeeCycle, qui est axé sur le recyclage et la donation de téléphones mobiles aux réfugiés. 
    Plus fondamentalement, pour assurer la sécurité des migrants, les gouvernements et les médias doivent mettre les choses au clair. En Afrique du Sud, par exemple, la rhétorique anti-immigrés a récemment alimenté les attaques xénophobes contre les Malawiens et les Zimbabwéens. Bien que les flux migratoires africains ne soient pas aussi importants que certains politiciens le prétendent, ils pourraient augmenter à mesure que les effets du changement climatique - tels que les sécheresses, les inondations et autres catastrophes naturelles - s'intensifient.

    Déjà, le changement climatique contribue à la fois à des événements extrêmes, tels que les cyclones Idai et Kenneth au Mozambique, et à des urgences chroniques, telles que des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles au Sahel. Ces tendances mettent en évidence l'urgence croissante d'améliorer la gestion de la migration. 
    Bien entendu, les pays d'origine des migrants ont également un rôle à jouer. La migration représente une fuite des cerveaux en Afrique - étant donné que la plupart des jeunes migrants africains sont éduqués, leur départ compromet le développement des pays qui en ont le plus besoin, tout en alimentant la croissance des pays hôtes en comblant les déficits de main-d'œuvre, en stimulant la consommation et en élargissant l'assiette fiscale. Les migrants envoient effectivement des fonds, ce qui constitue l'une des plus importantes sources de flux financiers vers les pays en développement du monde.

    Mais cet argent sert principalement à compléter la consommation des familles bénéficiaires et à payer les frais de scolarité, plutôt que de financer des investissements productifs. C’est pourquoi les gouvernements des pays d’origine - là encore avec l’aide de la communauté internationale - devraient s’employer à créer les emplois de qualité nécessaires pour inciter les jeunes Africains à rester chez eux. 
    Ces dernières années, l'esprit d'entreprise a été salué comme la solution au problème de l'emploi en Afrique. Mais pour stimuler l'activité entrepreneuriale, il faudra une action concertée des gouvernements.


    Par exemple, pour remédier à l'inadéquation entre les compétences recherchées par les entreprises privées et celles que possèdent les jeunes africains, les gouvernements devraient investir dans l'enseignement des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques, ainsi que dans l'amélioration de la formation professionnelle. De plus, les gouvernements devraient travailler avec le secteur privé pour améliorer l'environnement des entreprises. 
    Les gouvernements devraient également tirer parti du dynamisme du vaste secteur informel, qui emploie environ 75 à 90% des Africains. La formalisation de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de nombreuses petites entreprises manufacturières et de services obligera les gouvernements à fournir des infrastructures, des services publics et un accès au crédit.


    Lors du forum Now Generation à Abidjan plus tôt ce mois-ci, les débats entre les délégués de la jeunesse ont clairement montré que les jeunes Africains n'attendraient plus passivement un avenir meilleur. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir non seulement pour développer leurs compétences et trouver des emplois de qualité, mais aussi pour susciter un changement politique, même si cela implique de défiler dans la rue pour lancer un défi à leurs gouvernements, comme cela vient de se produire en Algérie et au Soudan. 
    Mais ils ne peuvent pas le faire seuls. Les gouvernements africains et la communauté internationale doivent faire plus pour soutenir leurs ambitions - et l'avenir du continent.


    Ce commentaire résume les débats d'un atelier INET-CGET organisé pendant le week-end Mo Ibrahim sur la gouvernance, réunissant des experts d'Afrobarometer, de la Banque africaine de développement, de l'ONU sur la migration, de l'UNU-INRA, de l'Agence de développement de l'Union africaine et de représentants du secteur privé africain. secteur. 
    Folashade Soule et Camilla Toulmin sont associées à la Commission pour la transformation économique mondiale de l'Institut pour une nouvelle pensée économique. Les droits d'auteur appartiennent à Project Syndicate ( www.project-syndicate.org ).





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  • Hocine Aït Ahmed et Jean-Jacques Susini, deux Algériens d'exception…

     « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l’a généré »Albert Einstein
     
    Hocine Aït Ahmed
    « L'exode des Pieds-Noirs est une tragédie humaine… une faute terrible pour l'avenir politique, économique, et même culturel, car notre chère patrie a perdu son identité sociale… Les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémoniques. Avec les Européens et leur dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens. » Critique tenue par Hocine Aït Ahmed, ancien chef historique du FLN, dans Ensemble, revue éducative bimestrielle de l'Association culturelle d'Éducation populaire, n° 248 - juin 2005.
    Hocine Aït Ahmed in "Ensemble, revue éducative bimestrielle de l'Association culturelle d'Éducation populaire", n° 248 - juin 2005

    Jean-Jacques Susini : fondateur et théoricien de l'OAS

    Jean-Jacques Susini a été aux premières loges du combat pour l'Algérie française…
    Il se confie auprès de Corse Matin

    Toute sa vie démontre qu'il n'a reculé devant rien. Son parcours de résistant dans le maquis, son engagement à la tête de l'OAS, l'Organisation armée secrète qu'il a créée avec le général Raoul Salan, l'attentat qu'il a fomenté contre DeGaulle à Toulon après la guerre d'Algérie, ses deux condamnations à mort par contumace, ses nombreuses années de prison et d'exil, en Espagne et en Italie, rien ne l'a ébranlé. Pourtant, c'est d'une voix émue, larmoyante presque, que Jean-Jacques Susini évoque le souvenir de Thomasine Palmieri, sa grand-mère maternelle, institutrice érudite qui l'a élevé et qu'il a surprise un jour pleurer en écoutant Mussolini à la radio.
    « C'est sans doute la femme que j'ai le plus aimée au monde. Elle m'a tout appris. Avec elle, j'ai commencé mes études à l'âge de trois ans ». Son mari, Jean Palmieri, formé à l'École militaire de Joinville, « un grand patriote », a fait sa carrière dans les douanes. Voilà pour la branche généalogique cortenaise.
    Son père, Antoine-Ange-Marie, natif de Loreto-di-Tallano, près de Sartène, et sa femme Philomène l'ont élevé à Alger. « Mon arrière grand-père, mêlé à une vendetta, avait quitté la Corse pour s'installer en Kabylie où il a créé une ferme. J'ai été élevé selon les vieux principes de la Corse, famille, travail, loyauté. Une éducation jésuite stricte dans un cocon familial généreux et autoritaire. J'étais parti à Strasbourg et Lyon faire mes études de médecine, mais je suis revenu en Algérie. Ma grand-mère était malade, je ne pouvais pas lui faire défaut »
    L'insurrection algérienne de 1954 le bouleverse. Les barricades d'Alger en 1960 scellent son destin.  « Je n'avais pas le choix ».
    Un ressentiment mortel à l'égard de DeGaulle
    Le procès, la prison, un engagement pour l'Algérie française qui sera pour lui moins politique que charnel. « Je défendais le sol, la famille, c'était un tout ».
    Il n'élude pas les injustices sociales qui ont alimenté la rébellion.
    « Il existait des inégalités de fait entre les deux communautés. Les Européens avaient davantage de moyens pour acheter les terres et les cultiver. Les Musulmans étaient, eux, des éleveurs. Une disparité qui exigeait des réformes profondes. Elles n'ont jamais eu lieu… »
    Au comité supérieur de l'OAS, Jean-Jacques Susini est chargé de la branche Action psychologique et propagande.
    « Je prenais toutes les décisions politiques internes à l'organisation et je m'occupais de diffuser l'information. Beaucoup de Corses étaient acquis à notre cause, le capitaine Jean Ferrandi en tête, le bras droit de Salan ». C'est à 27 ans que Susini, qui aujourd'hui reçoit Corse Matin dans son appartement cossu du XVIIe à Paris, fait la connaissance à Madrid du général Raoul Salan avec qui il tisse des liens privilégiés. « Il méditait, même dans des moments dramatiques. On l'appelait le Mandarin. Lors de nos tête-à-tête, je ne lui cachais rien de nos difficultés. Il doutait, se demandait parfois si le jeu en valait la chandelle. Il avait du mal à s'adapter à une situation inimaginable pour un général cinq étoiles, mais en même temps une espérance l'habitait. C'était notre drapeau, notre référence, il était le seul à bien connaître DeGaulle ».
    DeGaulle… Le 19 février 1966, Jean-Jacques Susini est condamné à mort pour l'attentat manqué du mont Faron.
    Pourquoi avoir voulu tuer DeGaulle ?
    « J'avais rejoint son parti, le RPF, j'ai pris le maquis de la résistance avec d'autres étudiants. Je me serais sacrifié pour lui. Il nous avait promis l'Algérie française. Il était responsable des multiples massacres qui se sont produits en Algérie après notre départ, de tous ces gens égorgés comme des lapins, mais aussi de l'exode de un million de nos compatriotes dans des conditions terribles ».
    Le hasard de la vie l'associe, trente ans plus tard, au petit-fils Charles au sein du FN des Bouches-du-Rhône.
    « Nous nous sommes cordialement ignorés. Je ne voulais pas lui raconter que son grand-père était un coquin ».
    Les attentats et exécutions imputés à l'OAS auraient fait plus de 1 600 morts, mais les confessions de Jean-Jacques Susini ne vont pas jusqu'à admettre qu'il a du sang sur les mains.
    « Je suis un combattant, certes, mais les actions de terrain, que je soutenais, n'entraient pas dans mes attributions ».
    « J'ai tout sacrifié, mais j'ai eu une vie unique »
    En 1962, tandis que le terrorisme de l'OAS et du FLN frappe aveuglément et que s'amorce l'exode des pieds-noirs, Jean-Jacques Susini tente en vain un compromis avec Abderrahmane Farès.
    « La guerre est perdue. La mort dans l'âme, j'engage des négociations avec l'aile modérée du FLN pour obtenir des garanties en faveur des Européens qui décideraient de rester en Algérie. Un exode massif risquait d'appauvrir le pays, je me suis jeté dans la gueule du lion car c'était la dernière carte à jouer ».
    Il n'est jamais retourné en Algérie.
    « Souvent c'est vrai, j'ai eu la tentation d'y revenir mais j'ai résisté. Je n'avais pas envie de m'attrister et d'avoir des états d'âme inutilement ». Un pays qui, selon lui, n'aura pas son printemps arabe. « C'est un régime sérieux et dur qui n'est pas près de quitter le pouvoir comme ça… » Jean-Jacques Susini a tout sacrifié à sa cause et sa cause a tout sacrifié, sa liberté, sa vie de famille, sa carrière professionnelle dans la médecine.
    « J'ai toujours essayé de prendre la vie du bon côté. En exil à Rome, j'ai été pris de passion pour les recherches archéologiques. En prison, j'ai étudié et j'ai lu, beaucoup. Quand on s'organise intellectuellement, on en oublie presque l'isolement et la privation de liberté. Lorsque j'ai connu la faim et le froid, j'ai pu bénéficier de l'aide d'un médecin et de son infirmière, tous deux communistes. Mon père me rendait visite parfois. Il souffrait d'autant plus pour moi qu'il ne partageait pas mes idées ».
    En 1978, il achève ses études de médecine et entame une agrégation de sciences économiques. Il publie même un ouvrage sur l'inflation aux Presses universitaires de France. Mais recruté par un ami, il devient chef d'une entreprise d'hygiène et de gestion en sécurité. La Banque Mondiale fait partie de ses clients attitrés. Ainsi, celui qui avait commencé ses études à l'âge de trois ans avec sa grand-mère Thomasine pour professeur, n'entrera dans la vie active qu'à presque cinquante ans.
    Mais il n'éprouve aucun regret.
    « Une existence est faite de choix, et je n'ai peut-être pas fait toujours les bons. Mais des regrets sur des décisions fondamentales, je n'en ai aucun. Oui, j'ai tout sacrifié, mais j'ai eu une vie unique ».
    Le vieil homme allume cigarette sur cigarette. L'échec de ses combats passés lui laisse un goût de cendres.
    Il tripote, songeur, son courrier.
    Une missive l'informe que des archives des services secrets suisses viennent d'être déclassées. Selon certains documents, il aurait été à l'époque utilisé par les Américains et Jacques Chevallier, alors ministre de la Défense, pour négocier avec le FLN la constitution d'un gouvernement pro-occidental.
    Il affiche une moue dubitative.
    « Lorsqu'on a en charge la propagande, on se laisse difficilement manipuler ».
    Une autre lettre l'invite début juin dans le village de La Colle-sur-Loup où des anciens de l'OAS se réunissent.
    « J'irai sans doute. Une forme d'entraide a perduré entre tous ceux qui ont défendu l'Algérie française ».
    S'il ne s'est pas installé en Corse, c'est parce que son épouse Marie-Antoinette exerce toujours son métier d'avocate à Paris. Le retour n'est qu'estival sur la terre de ses ancêtres.
    Jean-Jacques Susini n'a pas renoncé à écrire ses mémoires d'Algérie. Le tome I a été censuré. Les suivants ne le seront pas. L'histoire ne le rattrape pas. En réalité, elle ne l'a jamais lâché.

    Jean-Jacques Susini publie un livre d'entretiens avec le journaliste Bertrand Le Gendre : Confessions du n° 2 de l'OAS aux éditions Les Arènes

    Jean-Jacques Susini : fondateur et théoricien de l'OAS

    Jean-Jacques Susini : l'ultime espoir de l'OAS restait la négociation directe avec le FLN 

    Ian Smith, le héros que n'a pas su opposer l'Algérie à l'infâme trahison de DeGaulle…

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