• Les moutons qui ont suivi leurs bourreaux !.

    Ces gens qui n'ont pas voulu côtoyer les nons vaccinés


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  • Les retraités coûtent cher et vont payer !

    Je ne suis pas contre les « vieux », parce que je ne suis pas contre mes beaux-parents ou mes parents !

    Je ne suis pas « pour » que l’on retire des sous à ceux qui ont cotisé pendant des années et « n’ont rien volé » car « j’ai travaillé toute ma vie ».

    Certes.

    Mais cela c’est de l’émotionnel et du personnel .

    Ce n’est pas de l’économie et de l’équilibre budgétaire.

    Le mensonge du salaire différé. 

    J’en parlais hier dans ma vidéo hebdomadaire. A gauche il est de bon ton d’expliquer que les cotisations, impôts et taxes sont du « salaire différé ». C’est intellectuellement vrai si vous mettez cet argent de côté dans des systèmes de capitalisation qui intellectuellement aussi, peuvent être privés… ou publics. Rien n’interdit que la sécurité sociale fonctionne comme un organisme de capitalisation mais public par exemple. Si vous mettez les sous collectés de côté pour les redonner plus tard (à la retraite) alors, oui c’est un salaire différé.

    Si vous ne mettez pas ces sous de côté, et que vous faites de la « répartition » en donnant aujourd’hui les sous alors il n’y a pas de salaire, il y a juste une promesse qu’il y aura autant de gens demain pour verser des cotisations pour les retraités de demain que pour ceux d’aujourd’hui.

    Le mensonge est énorme car on fait croire que c’est un salaire différé (pour justifier le montant ahurissant des cotisations), alors que c’est une promesse de retraite future assise sur… du vent et de l’argent qui n’existe pas.

     

    Nous payons tout avec de l’argent que nous n’avons pas !

    Tout ce que nous finançons, à commencer par les retraites des… fonctionnaires qui sont financées par le budget de l’Etat, nous le payons avec de l’argent que nous n’avons pas.

    Nous indexons les pensions de retraités qui ont de « grosses » pensions (ils n’ont rien volé nous sommes bien d’accord) et ils disposent de l’abattement fiscal de 10% au titre des frais… professionnels que par définition ils n’ont plus puisqu’ils ne travaillent plus. C’est un peu comme la prime des charbon (qui n’existe plus) des cheminots alors que les trains étaient électriques.

    Alors que le gouvernement va chercher des sous, beaucoup de sous, et je vous le dis depuis des années, il sera inévitable qu’à un moment ou un autre les retraités soient mis à contribution.

    Que cela plaise ou non, ce qui coûte cher ce n’est pas le RSA (si on regarde les grandes masses) mais les retraites !

    Le budget retraite est de 340 milliards d’euros par an.

    Si vous n’augmentez pas de l’inflation avec une inflation de 3% c’est 10 milliards d’économie l’année prochaine.

    Si vous supprimez l’abattement de 10% sur tous les retraités qui ne travaillent plus c’est beaucoup d’impôts sur le revenus supplémentaires, plusieurs milliards aussi.

    Avec ces deux mesures, vous n’allez pas envoyer les anciens vers la misère. Surtout si les désindexations concernent les plus « riches » disons au-dessus de 2.500 euros.

    Vous allez me dire que c’est injuste.

    Bien sûr que c’est injuste.

    Que c’est méchant.

    Bien sûr que c’est méchant.

    Mais entre la faillite de l’Etat et la mise à contribution des anciens, que croyez-vous que l’Etat choisira ?

    Et la petite musique préparatoire commence.

    Vous vous souvenez de la mission d’Attal sur la taxation des rentes ?

    Et bien regardez cette tribune dans le Monde (source ici).

    Dette publique : « Nous proposons de mettre davantage à contribution les retraités, pour des raisons d’efficacité économique et de justice sociale »

    Un collectif de cinq économistes plaide, dans une tribune au « Monde », pour la désindexation des pensions de retraite et la suppression de l’abattement de 10% sur leur imposition.

    Le 26 mars, l’Insee a dévoilé le montant du déficit public pour l’année 2023 : 154 milliards d’euros, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB). Chaque année, la dette croît, et chaque nouvelle crise la fait bondir. Le ratio dette-PIB est ainsi passé de 69,7 % à 84 % entre 2008 et 2009 suite à la crise des subprimes, puis de 97,9 % à 114,9 % entre 2019 et 2020 suite à la pandémie de Covid-19.

    Il est temps d’adopter des mesures courageuses pour réduire cette dette. Comment y parvenir sans compromettre la croissance et sans accroître les inégalités ? Préserver la croissance implique de ne pas recourir à des hausses de taxes, car elles diminueraient l’incitation à travailler, à s’éduquer et à se former, et risqueraient d’entraîner une fuite des talents vers l’étranger.

    La France est déjà l’un des pays au monde où les prélèvements sont les plus élevés et où le nombre d’heures travaillées est le plus faible. Mais du côté des dépenses publiques, le déclassement de la France en matière d’éducation et de santé ne plaide pas en faveur d’une nouvelle réduction budgétaire. Dans le contexte géopolitique actuel, il en va de même pour la défense. Qui doit alors rembourser ce qui n’a pas été payé ?

    Nous proposons de mettre davantage à contribution les retraités, pour des raisons d’efficacité économique et de justice sociale. Rappelons que les retraités actuels ont été les principaux bénéficiaires de la dette publique contractée au cours des cinquante dernières années, et du récent « quoi qu’il en coûte » destiné à préserver leur santé.

    Le taux de pauvreté en France diminue avec l’âge

    L’Etat ayant vécu à crédit, ils ont davantage bénéficié des dépenses publiques sur cette période qu’ils n’ont contribué. Cela a permis à cette génération de constituer un patrimoine important, alors que le prix de l’immobilier et le taux d’intérêt réel étaient particulièrement bas. Pour l’efficacité économique, faire reposer l’effort sur les retraités plutôt que sur les actifs permettra de préserver l’incitation au travail et de soutenir la croissance.

    Sur le front des inégalités, il convient d’observer que le taux de pauvreté en France diminue considérablement avec l’âge. Il s’élève à 22,7 % chez les 18-24 ans, ce qui correspond à la moyenne des pays de l’Union européenne, contre 8,6 % chez les 65 ans ou plus, l’un des taux les plus bas d’Europe. »

    Il n’y a plus le choix. Il va falloir réduire les dépenses !

    C’est cette partie de la Tribune qui est la plus importante.

    « Il est temps d’adopter des mesures courageuses pour réduire cette dette. Comment y parvenir sans compromettre la croissance et sans accroître les inégalités ? Préserver la croissance implique de ne pas recourir à des hausses de taxes, car elles diminueraient l’incitation à travailler, à s’éduquer et à se former, et risqueraient d’entraîner une fuite des talents vers l’étranger. La France est déjà l’un des pays au monde où les prélèvements sont les plus élevés et où le nombre d’heures travaillées est le plus faible ».

    Avec 3.100 milliards de dettes cumulées, avec un déficit à plus de 5.6% l’année dernière, le bateau budgétaire prend l’eau de toutes parts.

    Il n’est plus temps de faire des réformes pour les futurs retraités !

    Le problème n’est pas de travailler plus longtemps.

    Personne ne comprend et au gouvernement (successifs) personne n’a voulu comprendre que reculer l’âge de la retraite ne joue que de manière très marginale sur notre niveau de dépenses !

    C’est maintenant que nous avons un problème de retraites.

    Pas dans 30 ans !

    C’est maintenant que nous avons des dettes et des déficits. Pas dans 30 ans !

    Cela veut dire que ceux qui dépendent de la dépense publique ne couperont pas à des réductions significatives de ce dont ils bénéficient. 

    Ce n’est ni bien ni mal.

    C’est.

    C’est ainsi.

    L’argent magique et gratuit n’existe pas.

    L’argent donné aux uns est pris dans la poche des autres.

    Il n’y a pas de salaire différé.

    Il y a des salariés de plus en plus mal payés qui payent aujourd’hui les retraites des retraités d’aujourd’hui.

    Quand un salarié gagne 2.500 euros nets après impôts, il a coûté en réalité 4.688 euros minimum à son employeur. (Image ci-dessous site URSSAF)

    Alors, vous pouvez hurler, taper du pied, pleurer, crier à l’injustice au « j’ai cotisé toute ma vie », quand il n’y a plus d’argent, il n’y a plus d’argent, et avec des charges de « salaire différé de gauche » qui sont de 100% du salaire versé, je peux vous dire qu’il va être difficile d’alourdir le coût du travail.

    Il va donc falloir baisser les dépenses et cela va être douloureux.

    Le pépé disait qu’un homme averti en valait 2, mais qu’un homme préparé en valait 4. Alors, vous l’avez compris, organisez-vous.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

    Préparez-vous !

    Charles SANNAT


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  • Les Tintins de la Fin des Temps.

    On était en 1976. J’avais quinze ans et plus trop d’illusions en politique (Chirac ? Cochin ? La liste Weil ! Le PS ! Les Européennes !). On avait beaucoup attendu l’album, après l’étrange et drolatique Vol 714 pour Sydney qui recyclait le Matin des magiciens de Pauwels et Bergier : et l’on fut servi.
    Les picaros furent insultés ou incompris. C’était un album ingrat et exigeant, l’équivalent du cinéma d’auteur…

    On voyait bien qu’Hergé avait renoncé à sa mythologie jugée réac par l’Ennemi ; comme si l’on pouvait encore pratiquer le voyage absolu dans les années 70 marquées par le tourisme de masse, les vols charter, les tropiques à l’encan et l’abominable Guide du routard. Le vacancier occidental, bien reproduit depuis en Asie, fut le yéti, l’abominable homme des plages. Revoyez-les, ces Bronzés, ce qu’ils ont fait à l’Afrique et à la montagne. En revoyant l’Eternel retour avec Madeleine Sologne et Jean Marais, je la trouve sublime, cette montagne enneigée : elle ne l’est plus. Elle a été déniaisée et, comme dit Pagnol, l’honneur ça ne sert qu’une fois. Stations de ski… Et vous avez vu dans Rt.com à quoi ressemble l’Everest ? A un WC géant.  

    C’est qu’avec la société de consommation (la mort, en vieux latin) la télé était passée par là avec le couillon tout-terrain Séraphin Lampion : bagnole, télé, Pastis, rigolade. Sans oublier la profanation du voyage que l’on nomme tourisme. 1.5 milliard de touristes maintenant… Pauvre Tintin, pauvre voyage initiatique. On pense à Céline (toujours) :

    « Je voudrais voir un peu Louis XIV face à un "assuré social"... Il verrait si l’État c'est lui ! »

    Le touriste a remplacé Ulysse comme l’assuré social vacciné son Roi-Soleil. C’est la vie.

    Tintin et les picaros fonctionne comme une fiction aventurière à rebours. On voyage, mais c’est pour se faire enfermer (cf. la cabine spatiale...), se faire observer par un tyran et ses caméras. Tintin prend le relais de Patrick McGoohan dans Le Prisonnier. Il est dans une luxueuse villa où plus rien ne se passe, puisqu’il faut s’y terrer. On est dans la société de surveillance, de Foucault (bof…) ou autre. On est devant des miroirs (coucou la Bête…) puis on seconde un général pataud humilié par sa « grosse américaine » ; car courageusement Hergé a assumé sa misogynie jusqu’au bout, et il aura eu raison de le faire : voyez Ursula, Hillary, voyez Sandrine ou la folle écologiste teutonne. La guerre est femme. Relire Molière...

    Pour ce qui est de la surveillance, Hergé nous avait prévenus dans On a marché sur la lune et la cauchemardesque affaire Tournesol. La belle aventure sous les Tropiques ou dans les déserts était terminée, on allait vers un Grand Enfermement, car on est devenus du « coke en stock ». Tout cela au cours des années soixante, quand Debord écrit sa Société du Spectacle. Ce même Debord (cité par mon ami Bourseiller) écrit alors qu’on assiste « à un processus de formation d’une société totalitaire cybernétisée à l’échelle planétaire ».

    Quand on y pense bien c’est aussi le sujet de Vol 714 pour Sydney qui sonne même le glas d’une humanité hypnotisée et téléguidée par des extraterrestres. L’aventure tropicale mène à une caverne d’épouvante. La même entropie claustrophobe est à l’œuvre dans les Bijoux de la Castafiore (chaste fleur ou casse ta fiole ?) : Haddock est coincé, handicapé, blessé, paralysé, engueulé et sevré. La Castafiore qui le castre matin midi et soir en fait une « âme de grand enfant un peu naïf » victime de paparazzi et de l’air du temps. Il ne leur manque plus que les pédopsychiatres à nos deux héros qui ont défié le Tibet, les déserts et les glaces. Mais déjà Saint-Exupéry nous mettait en garde :

    « Ces voyages, le plus souvent, étaient sans histoire. Nous descendions en paix, comme des plongeurs de métier, dans les profondeurs de notre domaine. Il est aujourd’hui bien exploré. Le pilote, le mécanicien et le radio ne tentent plus une aventure, mais s’enferment dans un laboratoire. Ils obéissent à des jeux d’aiguilles, et non plus au déroulement de paysages. Au-dehors, les montagnes sont immergées dans les ténèbres, mais ce ne sont plus des montagnes. Ce sont d’invisibles puissances dont il faut calculer l’approche. Le radio, sagement, sous la lampe, note des chiffres, le mécanicien pointe la carte, et le pilote corrige sa route si les montagnes ont dérivé, si les sommets qu’il désirait doubler à gauche se sont déployés en face de lui dans le silence et le secret de préparatifs militaires. »

    C’est dans Terre des hommes. On relira avec profit ici  cette lettre à un général.  C’est vrai que Tintin c’est un petit prince qui aurait grandi – mais pas trop. Un ado héroïque, jeune héros d’une Europe encore éprise de sport et d’aventures, de voyages et d’initiation. Après la guerre Hergé, qui a été arrêté, insulté et persécuté (mais pas fusillé !) comprend quel camp (celui de Bohlwinkel, vous vous souvenez…) a gagné, et vers quoi on se dirige. Alors on s’adapte, comme dit Céline. La grande épopée arthurienne et hyperboréenne de l’Etoile mystérieuse, récit qui balaie les trouilles apocalyptiques venues de cette Bible-blob  (excellent petit film avec Steve McQueen)  qui n’en finit pas de nous aliéner, sont laissées derrière et les savants partent vers le Grand Nord à la découvertes des îles fortunées des mythologies grecques et celtes. Quel enchantement ces BD tout de même. Elles furent mon dernier trampoline.

    Revenons-en à Tintin et à nos picaros puisque c’est le dernier.

    Quand notre héros sans progéniture (prolétaire au sens strict il n’a jamais rien possédé) passe dans la jungle, la même impression d’irréalité le poursuit. Le général Alcazar bouffonne au milieu d’ivrognes, il est soumis à son ogresse américaine qui prend le relais de la Castafiore, et il rêve de cruauté dont il serait cette fois l’auteur et plus la victime. La même banalité des changements dictatoriaux reproduit celle des élections démocratiques, lesquelles laissent le consommateur électeur éternellement insatisfait (voir Obama, Sarkozy, Blair, Berlusconi et le reste). Debord toujours :

    « Ainsi se recompose l’interminable série des affrontements dérisoires mobilisant un intérêt sous-ludique, du sport de compétition aux élections. »

    La dernière bulle de l’album montre d’ailleurs que l’éternel pays du tiers-monde restera misérable avec le changement de pouvoir. Hergé ne se fait pas d’illusions sur nos sociétés, et il le donne à lire. Voilà pourquoi aussi Tintin ne joue plus au matamore : il joue soft, comme on dit, prend un tour politiquement correct, non-violent, et il prépare sa révolution…orange.

    Car le grand intérêt pour moi de l’album réside dans l’apparition du commando de touristes. Tintin au pays des touristes? Mais oui, et cela montre l’entropie accélérée des décennies de la société de consommation, qui ont plus changé la planète que des milliers d’années d’histoire, et qui ont définitivement altéré l’humanité et son rapport au réel. Tintin, l’homme de l’Amazonie et de l’Himalaya, de l’Hyperborée et des tombeaux égyptiens, se retrouve dépassé, rattrapé, humilié par un quarteron de salariés en retraite venus faire la fête sous les tropiques, avec un masque de carnaval. John Huston a très bien tapé aussi sur les touristes dans la Nuit de l’iguane, film flamboyant avec un Richard Burton tordant comme jamais.

    Et il va les utiliser, ses figurants, en faire des acteurs malgré eux de son jeu politique dérisoire (changer de président). Tintin crée, dis-je, une révolution orange, de celles qu’on avait vues dans les pays de l’ex-bloc soviétique, quand la CIA lançait des manifestations contre un pouvoir ilote et pas très roublard qui devait aussitôt se démettre sous les applaudissements de la presse et des médias de l’ouest. De ce point de vue, et encore génialement, Hergé se fait le prophète du monde sans Histoire où nous vivons ; et qui est fondamentalement un monde de jouisseurs lassés qui ne veut plus d’histoires – il ne veut même plus qu’on lui en raconte. C’est pourquoi il utilise son nouveau héros, depuis plusieurs épisodes, depuis L’affaire Tournesol ou depuis Coke en stock, qui inaugure la série des albums crépusculaires du grand maître, et qui est là pour se moquer de ses personnages, j’ai nommé Séraphin Lampion, qui exerce l’honorable profession d’assureur. C’est d’ailleurs quand elle lui claque la porte au nez que la Castafiore se fait dérober son émeraude par la pie voleuse. Revoyez aussi cet épisode où la télé du décidément nuisible Tournesol-Folamour rend ivres et tremblotants ces spectateurs...

    Les Picaros liquident donc l’univers de Tintin. En Amérique du sud, le mot picaro désigne aussi l’escroc, l’agioteur, maître des sociétés modernes, c’est-à-dire baroques. La crise immobilière, le boom touristique, « les détritus urbains qui recouvrent tout (Lewis Mumford, plus grand esprit américain du dernier des siècles) », c’est la faute au picaro. Il n’y a plus d’histoire, il n’y a plus non plus de géographie, la technologie l’a décimée. Il n’y a plus d’exotisme, les carnavals, les festivals et les voyages en groupe l’ont décimé, ainsi que la culture. Il n’y a plus de spiritualité non plus, au sens de Malraux, non plus, ce qui signifie que ce siècle lamentable NE SERA PAS AU FINAL.

    On comprend que l’album ait déchaîné l’ire de certains aficionados, notamment de droite (ils veulent toujours du rab, du grain à moudre ceux-là), pour reprendre un terme latino. Ici Hergé a repris une vieille ficelle du métier, comme lorsque Conan Doyle avait voulu mettre fin aux aventures de Sherlock Holmes, fatigué qu’il était d’être dépendant ad vitam de sa création. Mais il l’a fait en gardant son personnage en vie, en le normalisant, en le glissant dans un monde d’ombres médiocres. C’est plus dur à supporter, quand on s’est voulu l’héritier d’Homère ou de Virgile, de Rabelais (quart et cinquième livre) ou de Jules Verne. On découvrira notre texte sur le cosmonaute comme machine à conditionner (fr.sputniknews.africa).

    On peut remercier Hergé d’avoir décrit l’enfer américano-tiers-mondiste où nous survivons patibulaires. Il était moins fatigué qu’il en avait l’air. Avant de mourir, alors que nous évoquions les dernières élections présidentielles, Jean Parvulesco (qui était un acteur né et figura dans A bout de souffle) me disait : « la race humaine est fatiguée ».

    Il nous reste les bêtes et certains paysages.

    Sources :

    https://www.dedefensa.org/article/lettre-de-saint-ex-pour-notre-fin-des-temps

    https://www.dedefensa.org/article/saint-exupery-contre-la-vie-ordinaire

    https://fr.sputniknews.africa/20170317/nasa-farce-vraie-mission-cosmonautes-1030500652.html

    Source


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  • Le 20 avril 1944, le « héros » Jean Colonna exécute une « collabo » âgée de 3 ans : Danièle Jourdan

    Il y a des « faits d’armes » dans la « Résistance » qu’il faut commémorer, surtout si on a tendance à les laisser se faire oublier… On peut comprendre pourquoi d’ailleurs ! Une certaine bienpensance persiste de nos jours à encenser inconditionnellement les « Résistants » et à vouer aux gémonies les « Collabos » même à travers leurs descendants ! Et de tristes officines s’y emploient toujours !…

    Là tous n’ont pas le même traitement : il y a des collabos moins stigmatisés que les autres (ceux de l’UGIF par exemple) et personne ne se permettrait de jeter l’opprobre sur leurs descendants…

    Aucun des multiples collabos juifs n’a été inquiété après la guerre ! La judaïté leur a conféré l’amnistie ce que certains bons esprits ont appelé la « nazinistie ».

    Prenez Abraham Drucker par exemple, le médecin certificateur en judaïté du camp de Drancy, qui envoya autant, sinon plus, de juifs dans les camps de la mort que Paul Touvier dont il sera aussi l’adjoint zélé lors des rafles juives, notamment sur la Côte d’Azur… (Il n’est pas impossible d’ailleurs qu’Abraham Drucker ait participé à l’opération qui conduira à l’arrestation de Simone Veil par exemple).

    Personne n’irait reprocher sa conduite à son fils Michel qui a fait la carrière médiatique que l’on sait… Car personne ne peut reprocher à quiconque la conduite ou les options idéologiques et/ou politiques de ses parents.

    Il y en a certains qui n’ont pas eu cette chance : en 1944 les massacres d’enfants n’ont fait peur à personne dans les rangs de la « résistance » quand il s’agissait évidemment d’enfants de « collabos »…

    L’histoire qui suit est l’une des premières et des plus abjectes illustrations de ce propos : un prélude à la sauvagerie des représailles, tortures et exécutions sommaires perpétrées durant la « libération » et « l’épuration »…

     
    Le visage de Danielle Jourdan, âgée de trois ans, massacrée comme toute sa famille à Voiron, le 20 avril 1944, par le “héros de la résistance” Jean Colonna, au seul motif que son père était milicien…

    De juin 1940 à novembre 1942, Voiron était située en zone libre puis, jusqu’en septembre 43, en zone d’occupation italienne. À cette époque, de nombreux juifs se réfugient dans le sud-est de la France, les Italiens ne les poursuivant pas. Après le retrait de l’Italie du conflit, les Allemands envahissent leur zone d’occupation. Toute cette région de l’Isère servait donc de refuge à de nombreux juifs, certains en attente de passage vers la Suisse ou l‘Italie suivant des itinéraires et des relais aléatoires.

    La résistance y est active et la milice aussi car le contexte géographique et humain est explosif : c’est celui d’une guerre idéologique proprement civile entre une mouvance « collaborationniste » dont le bras armé est la Milice et une mouvance « résistante » très marquée par le communisme stalinien dont le bras armé est surtout constitué des maquisards FTP. Au milieu, la population locale rurale – souvent comme partout otage des maquisards – est très favorable à l’accueil des réfugiés : essentiellement les réfractaires au STO et des juifs, toujours bien accueillis quoi qu’en dise aujourd’hui une certain propagande victimaire… L’histoire peut trouver son origine dans la liquidation de Victor Basch par Joseph Lécussan

    La Ligue française pour la défense des Droits de l’Homme et du citoyen, plus communément appelée Ligue des Droits de l’Homme ou LDH, est une association (devenue loi de 1901) visant à « l’observation, la défense et la promulgation des droits de l’homme au sein de la République française, dans tous les domaines de la vie publique ». Fondée en 1898 par le sénateur de la Gironde, Ludovic Trarieux, elle sera tous les combats de l’anti France socialo-communiste, de l’anticolonialisme, etc. et comptera dès l’origine de nombreux israélites dans ses rangs (dont le couple Basch).

    Ses présidents seront tous de grandes figures politiques de la gauche socialo-communiste et maçonnique.

    • Ludovic Trarieux (1898-1903)
    • Francis de Pressensé (1903-1914)
    • Ferdinand Buisson (1914-1926)
    • Victor Basch (1926-1944)

    La LDH, comme la maçonnerie, est dissoute par le gouvernement de Vichy. Ses archives sont confisquées par les Allemands, puis passeront aux mains des Soviétiques, avant d’être rapatriées en France à la fin du siècle.

    La Ligue se reconstitue clandestinement en 1943, sous l’égide de son président d’alors le franc maçon Victor Basch, avec un comité central comprenant notamment Pierre Cot, René Cassin et Félix Gouin. (La LDH reconstituée sera officialisée à la Libération et portera Paul Langevin, qui vient alors d’adhérer au PCF, à sa présidence…)

    En janvier 1944, Paul Touvier repère Victor Basch à Caluire-et-Cuire. Le 10 janvier 1944, accompagné d’une dizaine de miliciens, en particulier Lécussan, chef régional de la milice, et du lieutenant Moritz de la Gestapo, Touvier participera lui-même à l’arrestation de Victor Basch et de son épouse Hélène âgée de 79 ans, et son active collaboratrice à la LDH.

    Lécussan, accompagné d’autres miliciens et de Moritz, conduira alors le couple à Neyron dans l’Ain où il décidera de son propre chef sans en référer à Touvier de liquider Victor et Hélène Basch qui seront abattus de plusieurs coups de feu, le soir même. (Lécussan reconnaîtra avoir abattu lui-même Victor Basch et un certain Gonnet, Hélène Basch.)

    Les maquisards locaux lancèrent évidemment dans les semaines suivantes des représailles contre la milice. Si les responsables miliciens précités ne sont plus alors en cause (Lécussan est muté dans le Cher), on imagine sans peine le climat délétère qui s’installe dans la région de Chambéry.

    A 90 Km de Lyon vers Chambéry, Voiron peut s’enorgueillir d’avoir eu l’une des toutes premières Ecoles Professionnelles créées en 1888 par le Conservatoire des Arts et Métiers (ce sont les ancêtres des lycées professionnels). La milice y compte une importante section dirigée par un industriel local, ancien chaudronnier, âgé de 43 ans Ernest Frédéric Joudan qui, a une villa précisément en face de l’Ecole Professionnelle.

    La région est truffée de réfugiés, de réfractaires et de juifs, et de maquis résistants, et les autorités allemandes comme la milice y mènent de nombreuses opérations souvent conjointes, telle celle du hameau de la Martellière.

    Dans la nuit du 22 au 23 mars 1944 vers 3 h du matin, la Gestapo et la milice fond une descente au hameau de la Martellière où des résistants ont été signalés. On n’y trouvera aucun résistant mais, cachés dans une maison, la Gestapo trouvera 18 Juifs dont une majorité d’enfants. Ils seront alors emmenés au QG de la Gestapo à Grenoble et trois jours plus tard, ils furent tous envoyés dans le camp de Drancy.

    La rafle de la Martellière s’inscrit dans une série d’évènements se déroulant à Voiron sans forcément qu’il y ait de liens entre eux, mais où le rôle de la milice – qui ne dirigeait pourtant pas les opérations à la Martellière- est alors très largement pointé du doigt. Au point – selon Pierre Giolitto(1) – que Radio-Londres (par la bouche de Pierre Dac) aurait demandé d’assassiner Jourdan le 14 avril dans son émission « Honneur et Patrie » !

    A l’école professionnelle de Voiron, une cellule activiste se constitue sous la houlette du maître d’internat Paul Durant, 27 ans, membre actif des Jeunesses communistes qui recrute le surveillant Soulé et 4 élèves, sur les indications d’un professeur de sciences, lui-même inscrit au parti communiste et courroie de transmission de la résistance. Deux élèves, Jean Colonna (20 ans) et Edmond Girard (19 ans), s’inscrivent dans la Milice, s’y infiltrent et participent aux stages, ce qui leur permet d’approcher le fils Maurice d’Ernest Jourdan et surtout d’être reçus dans la famille : Ernest Jourdan se sait menacé depuis un attentat raté le 12 mars (mitraillette enraillée). Il est toujours entouré de deux jeunes miliciens gardes du corps et ne laisse ouvrir sa porte le soir qu’après un signal convenu.

    Le soir du 20 avril, tous les élèves de l’école professionnelle assistent à une conférence au théâtre municipal. Colonna et Girard s’y montrent avant de regagner l’école pour prendre leurs armes et préparer leur coup. Jourdan y est passé aussi en début de soirée, accompagnant son fils Maurice qui, vu l’heure tardive de la fin de la conférence passera ensuite la nuit chez une tante, ce qui lui sauvera la vie.

    A 21h15, les deux élèves Colonna et Girard escaladent la légère clôture de la villa des Jourdan puis sonnent trois fois à la porte de la façon codée. On les accueille en amis. Dix minutes plus tard, c’est le carnage…

    Jourdan et ses deux gardes du corps (Charles Gautier 28 ans et Maurice Micoud 23 ans, gareurs à Voiron) s’effondrent mortellement touchés. Madame Florentine Jourdan, âgée de 41 ans est abattue, puis Marie Lèche, la tante d’Ernst Jourdain âgée de 81 ans. Girard, blessé par inadvertance par son camarade Colonna qui tire n’importe comment, quitte alors les lieux. Colonna monte donc seul à l’étage où il tombe sur la grand-mère de soixante-cinq ans protégeant sa petite fille Danièle, attirée par le bruit. Il l’abat de deux balles tirées à bout portant puis, c’est au tour de la fillette sur laquelle il s’acharne : cinq balles dans la poitrine, et une derrière la tempe !

    Henry Charbonneau témoigne :

    « J’ai vu moi-même les sept cadavres de la famille Jourdan étendus sur une table à rallonge pour noces et banquets. Des bonnes sœurs poussaient avec des balais le sang mêlé à la sciure, comme dans un abattoir »

    Lorsque le lendemain, aux alentours de 7h15, Maurice Jourdan sonne à la porte de la villa familiale, personne ne lui répondant, il découvrira l’effroyable carnage : 7 morts ! Sa sœur âgée de 14 ans, rescapée de la tuerie parce qu’alors chez des parents, sera désormais sa seule famille.

    Paul Durant, Jean Colonna, Edmond Girard et Soulé font rapidement figure de suspects. Longuement interrogés, notamment par Lécussan, les trois jeunes garçons finissent par avouer être les auteurs du crime. (Le maître d’internat, Saoulé, a été tabassé par la foule et promené ensanglanté pour l’exemple. Curieusement il ne sera pas condamné à mort.)

    Après avoir comparu devant la Cour martiale à Lyon, Colonna, Girard et Durant sont condamnés à mort le 3 mai. A 14 h 15, les trois assassins sont fusillés dans un fossé du fort de la Duchère à Lyon, nez sur le poteau, le dos tourné au peloton d’exécution, comme c’est l’usage pour les lâches qu’ils étaient, sous les yeux de vingt élèves de l’école, tous en fait plus ou moins alors compromis d’ailleurs avec la résistance FTP. On notera, cas rare, que des dizaines de personnes se sont alors portées volontaires pour faire partie des pelotons d’exécution ! Une réaction à la mesure de l’abjection que les coupables suscitaient.

    Charles Maurras, qui connaissait Ernest Jourdan, se félicitera de ce que cette exécution ait revêtu « une forme exemplaire tant par la rigueur du châtiment que par les spectateurs qui ont été convoqués ». Personnellement, nous ne suivrons pas Charles Maurras dans ces conclusions : ces pseudos résistants ne sont avérés surtout être d’ignobles salopards, il n’y a pas d’autre mot ! Hormis les trois miliciens dont l’assassinat peu glorieux et sans risques pouvait à l’extrême rigueur dans le contexte du temps s’assimiler à des actes de résistance, le meurtre délibéré de 4 femmes sans défense dont une gamine de 3 ans était inexcusable !

    La logique aurait voulu que ces assassins soient guillotinés, ou pendus si l’acheminement des bois de justice ne posait alors trop de problèmes : le peloton d’exécution (mêmes fusillés de dos comme les traitres) reste un honneur qu’ils ne le méritaient pas !

    Mais la « résistance » n’allait pas s’embarrasser de ces considérations : elle préfèrera se raidir dans la terreur et l’épuration pour assurer durablement sa légitimité. Le 2 mars 1945, la Chambre des Révisions de la Cour d’Appel de Lyon va casser l’Arrêt de la Cour Martiale. Elle osera déclarer « Morts pour la France » les trois fusillés ! Dans ses attendus, il est même précisé que :

    « La mise à mort de Jourdan et de ses acolytes, bien connus pour leur activité anti-française, fut un acte de Résistance ….la mort de l’entourage de Jourdan se justifie en quelque mesure pour la sécurité …au surplus, les Résistants faisaient la guerre pour répondre aux actes de terreur de l’ennemi …les circonstances exceptionnelles de lutte qui mettaient aux prises les miliciens anti-français coutumiers des actes les plus féroces vis à vis des patriotes, légitiment les faits reprochés. »

    Pire, leurs noms figurent sur le « mémorial de la Résistance » au fort de la Duchère ! Ils figurent également sur le monument aux « victimes de la barbarie nazie et de la Milice » érigé en 1984 à Voiron. Un monument historiquement récent qui montre que la haine et l’acharnement n’ont en rien diminué au fil des décennies.

    Oser faire figurer leur nom sur un monument dédié aux « victimes de la barbarie » pose la question de se demander si ce n’est pas une provocation idéologique car on ne peut tout de même pas là parler d’humour ! Mais il est vrai que la république a toujours aimé glorifier ses tueurs : cela doit faire partie de ses valeurs.

    Ainsi les noms des massacreurs de la Vendée, Westermann et Turreau ne sont toujours pas effacés de l’arc de triomphe… Le 28 février 1794, le général Cordellier aborde les Lucs-sur-Boulogne afin de déloger les troupes vendéennes de François Athanase Charette de La Contrie qui bivouaquent dans les landes de la Vivantière au sud. Rapidement, les républicains se dispersent en petits groupes et commencent à incendier les fermes sur leur passage et à fusiller les habitants qu’ils rencontrent. L’opération militaire dégénère en massacre général au cours duquel des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont mis à mort par les colonnes républicaines.

    Et cette sinistre affaire des martyrs des Lucs sur Boulogne est toujours largement occultée dans les manuels scolaires ! Les massacres du 28 février et du 1er mars 1794 font 564 morts. Parmi les 459 noms connus figurent 80 hommes et 127 femmes de 10 à 49 ans, 124 personnes de plus de 50 ans et 127 enfants de moins de 10 ans. Certains ont fait un parallèle avec l’affaire d’Ouradour sur Glane…D’autres s’en défendent. Ce n’est pas notre propos ici…

    On conviendra seulement qu’aux Lucs sur Boulogne il ne s’agissait pas de représailles menées par une armée étrangère sur le sol national mais bien de Français fanatisés massacrant en pleine connaissance de cause leurs coreligionnaires.

    Certains mauvais esprits ne manqueront pas là d’évoquer ces paroles de la marseillaise :

    « Entendez-vous dans vos campagnes

    Mugir ces féroces soldats

    Ils viennent jusque dans vos bras

    Égorger vos fils et vos compagnes. »

    Aux Lucs sur Boulogne, ces paroles ont été curieusement illustrées. C’est le moins qu’on puisse dire !

    En ce jour où l’on a une pensée pour la petite martyre de Voiron, Danielle Jourdan, peut-on faire une suggestion ? L’édification d’un monument « Aux victimes de la Résistance ». Qu’il n’y ait pas d’équivoque : on parle bien ici d’un monument érigé à la mémoire des victimes innocentes des « résistants »…


    Note :

    (1) Histoire de la jeunesse sous Vichy – Pierre Giolitto – Ed. Perrin

     

    Claude Timmerman

    Claude Timmerman est un biologiste, statisticien, spécialiste de la génétique des populations, diplômé de l’ENS. Il a participé régulièrement au Libre Journal de Serge de Beketch sur Radio Courtoisie et publie des articles sur différents médias, tels que Rivarol, Stratégika ou Medias-presse.info.

    https://jeune-nation.com/author/ctimmerman


    1 commentaire
  • Si vous ne vous intéressez pas à l’Europe, L’Europe, elle, ne cesse de s’occuper de vous !

    Si vous ne vous intéressez pas à l’Europe,
    L’Europe, elle, ne cesse de s’occuper de vous !

     

    L’Union européenne est devenue aujourd’hui :

    – La porte grande ouverte à l’immigration,
    – La promotion de l’islam et de son voile islamique,
    – L’écologie punitive poussée à son paroxysme,
    – Un marché de l’électricité ruineux pour la France,
    – Une politique vaccinale calamiteuse et ruineuse,
    – Des normes et des règlements qui nous étouffent,
    – La confiscation de notre souveraineté.

    Voila donc sept raisons de vouloir que ça change à Bruxelles !

    Mais si vous ne votez pas le 9 juin prochain aux élections européennes, la Va-t-en-guerre Ursula von der Leyen et le fossoyeur des libertés Thierry Breton continueront leurs sinistres besognes pour détruire les nations et en particulier la France !

    Alors le 9 juin, tous aux urnes !

    Cet article de Boulevard Voltaire vous incite à aller voter le 9 juin prochain :

    L’Europe vous regarde : votez le 9 juin !

    Le taux d’abstention est traditionnellement élevé, aux élections européennes. Lors des premières élections au suffrage universel direct en 1979, le taux d’abstention avait été de 39,3 % et n’avait cessé de croître jusqu’en 2014, où il avait atteint 57,6 %. Il y a cinq ans, la participation s’était améliorée, en France comme dans toute l’Union européenne. L’abstention était retombée, en France, à 49,9 %. Ainsi, un Français sur deux s’était déplacé. Un mieux, certes, mais pas un franc succès, toutefois.

    Les raisons de ce manque d’intérêt tiennent sans doute à l’éloignement des instances européennes et au caractère complexe du mécanisme de décision pour le commun des mortels. Entre la Commission, le Conseil de l’Union européenne, le Conseil européen et le Parlement, la question du « qui fait quoi » demeure difficile pour beaucoup. Le schéma classique de fonctionnement des démocraties européennes ne peut être calqué sur Bruxelles et Strasbourg, avec un Parlement qui partage le pouvoir législatif avec le Conseil de l’Union européenne et la Commission qui dispose du monopole de l’initiative législative.

    L’UE semble donc, à juste titre, aussi lointaine que technocratique et le vote du traité de Lisbonne par voie parlementaire, après le rejet du projet de traité portant Constitution pour l’Europe, a ancré chez nos concitoyens l’idée que de toute façon la volonté des citoyens ne comptait pour rien face à celle de l’oligarchie européiste.

    Pourtant, l’Union européenne nous regarde, au double sens du terme : elle nous concerne et elle nous surveille à la manière du Big Brother (grand frère) du roman de George Orwell 1984. L’éolienne au bout de votre chemin ou sur la ligne d’horizon maritime découle des obligations européennes en matière d’énergie renouvelable. Le système de calcul du prix de l’électricité, c’est encore l’UE. Elle qui a réussi le tour de force de faire payer cher aux Français l’électricité dont le coût de production était le plus bas d’Europe grâce à l’énergie nucléaire ! Le choix du type de voiture avec laquelle vous pourrez rouler dans dix ans, l’UE une fois encore. Tout comme les pesticides que vous pouvez utiliser ou non ou les dates de taille des haies…

    L’Union vous enserre donc de ses normes innombrables et vous fait subir les conséquences de ses politiques commerciales ordonnées aux impératifs de la mondialisation. Les agriculteurs en savent quelque chose. Mais, peut-être pire encore, elle se permet de punir les peuples qui ont eu l’outrecuidance de ne pas voter « comme il faut ». Ainsi, la Hongrie et la Pologne ont été poursuivies et menacées d’être privée de droit de vote et de subsides européens pour de prétendues atteintes à l’État de droit. Tout cela parce que les gouvernements des pays concernés n’entraient pas dans la doxa européenne supranationale, mondialiste et wokiste.

    L’Union européenne vous concerne donc très directement.

    Soyez certain que si vous ne vous occupez pas de l’Europe, elle s’occupera de vous. Si vous êtes attachés à votre liberté, c’est-à-dire à la souveraineté de la France, alors allez voter le 9 juin et incitez vos parents, amis, voisins et relations à aller voter.

    S’abstenir, c’est remettre votre destin entre les mains de ceux qui croient, justement, que la France n’a plus de destin.

    De ceux qui se grisent de mots qui ne correspondent à aucune réalité, comme la « souveraineté européenne », qui n’est qu’une dépendance géostratégique américaine, puisque ce sont les États-Unis qui assurent la défense de l’Union européenne, possèdent la puissance économique et monétaire, l’avancée technologique et l’impérialisme culturel. De ceux aussi qui, à la veille de l’élection, se posent en eurocritiques et qui, le lendemain, s’affilient au PPE, groupe qui œuvre depuis toujours pour une UE supranationale.

    Certes, la politique européenne se fait aussi à Paris. Que les souverainistes arrivent en tête lors de cette élection est certes un espoir ; c’est aussi une nécessité; mais c’est surtout une étape pour la reine des batailles qui, dans notre Constitution, est l’élection présidentielle. Soyons prêts pour aujourd’hui et pour demain.

    C’est la survie de la France qui est en jeu.

    Stéphane Buffetaut pour Boulevard Voltaire.


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