• Chemsex : diffusion des MST, dépendance, accidents, meurtres… bilan non-exhaustif.

     

    Le terrible accident de la route provoqué par Pierre Palmade, qui a tué un enfant à naître et blessé grièvement sa mère, un homme et son fils de six ans, aura mis en lumière le drame des victimes de chauffards roulant sous l’emprise de stupéfiants, et médiatisé une pratique sexuelle de plus en plus populaire : le chemsex.

    Ce néologisme, fusionnant les termes chems, pour substances stupéfiantes d’origine chimique et sex, avait été créé en 2012 par l’écrivain, chercheur et activiste gay australien David Stuart. 

    Ancien usager de drogues lui-même pendant une décennie, ayant contracté le VIH lors d’un de ces « plans chems », il avait fait des risques liés à l’abus de produits psychoactifs dans un cadre sexuel sa vocation, travaillant à l’élaboration de politiques de prévention autour du VIH et au soutien des hommes devenus dépendants. Incarnation ultime de ce qu’il dénonçait, il est décédé en 2022 de ses choix passés en matière de sexualité à haut risque.

    Les chemsexeurs, recourent à l’usage de stupéfiants – principalement cocaïne et drogues de synthèse – pour stimuler le désir, se désinhiber, décupler les sensations, augmenter la confiance en eux, et surtout les performances sexuelles qui peuvent, sous l’effet de ces psychotropes, durer jusqu’à plusieurs jours. Il ne dorment plus, sans ressentir la fatigue, la faim ou la soif. La perception des risques est annihilée, et ils peuvent perdre la conscience de ce qu’ils font.

    D’un comportement marginal à une influence sur le reste de la population

    Si cette pratique n’a rien de neuf – la consommation de drogues ou d’alcool dans le cadre sexuel ayant toujours existé – elle prend de l’ampleur. Assez pour alerter les services sanitaires et les associations de lutte contre les dépendances. Plusieurs raisons à cette augmentation sont à déplorer. Comme le rapporte Wikipedia, « les poppers sont présents dans la culture gay depuis les années 1970« , il y a donc moins de tabou autour de la prise de drogues et autres stimulants au sein de cette communauté. Avec la généralisation d’internet, il est devenu extrêmement facile de se procurer ces substances de synthèse tout comme les partenaires: il suffit d’un click, les applications de rencontre et les réseaux sociaux ont tous leurs communautés « chems ».

    Selon le rapport sur le Chemsex de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies publié en 2019, « 14% des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ont pratiqué le chemsex durant l’année précédente« . HSH désignant les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, sans tenir compte du fait qu’ils se reconnaissent comme hétérosexuels, bisexuels ou homosexuels. Le phénomène tend à se démocratiser et n’est plus circonscrit aux HSH  : certains milieux festifs hétérosexuels ont aussi leurs parties, échangistes en tête.

    MST en augmentation

    Outre les importants problèmes d’addiction et d’overdose qu’il engendre, le chemsex en tant que pratique sexuelle à haut risque favorise la propagation des maladies sexuellement transmissibles telles que les gonorrhées, gonocoques, l’hépatite C, ou encore la syphilis (+70% en 10 ans) et le VIH. Pour de nombreuses associations, le phénomène est tel qu’il a été comparé à l’épidémie de Sida qui avait touché notamment la communauté gay dans les années 80. Toujours selon le rapport « les dernières données disponibles concernant les découvertes de séropositivité au VIH montrent que les HSH demeurent le groupe le plus vulnérable, représentant 45% des découvertes en 2017‐2018. »

    La prophylaxie pré-exposition, une pilule prise avant les rapports sexuels pour réduire le risque d’infection, joue aussi son rôle néfaste, réduisant encore la propension à l’usage de préservatif. Les chemsexeurs étant de toute façon tellement défoncés, qu’ils y auront difficilement recours, surtout quand les orgies durent plusieurs jours et que les partenaires s’alternent.

    Rapport Attentes et PArcours liés au CHEmSex, de l’OFDT.

    Accidents et violences 

    Mélange de substances psychoactives, effacement de la perception des risques, absence de sommeil pendant plusieurs jours… tout est réuni pour les dérapages. Et pas seulement ceux qui poussent un homme à croire qu’il est en état de conduire sans causer d’accident.

    En 2016, Vice s’intéressait à la scène chemsex de Londres « deux procès ont mis en lumière le côté obscur de la scène chemsex londonienne : celui de Stephen Port, condamné pour le viol et le meurtre de quatre jeunes hommes dans l’est de Londres, et celui de Stefano Brizzi, condamné pour avoir partiellement mangé le cadavre d’un policier de la ville avant de le dissoudre dans de l’acide. Les deux tueurs ont utilisé le chemsex (…) comme une justification à leurs meurtres sordides. Alors que le chemsex revenait constamment sur le tapis pendant ces affaires judiciaires, cette sous-culture de niche a été stigmatisée comme un milieu macabre et pervers. »

    La même année, l’Italie était secouée par l’assassinat particulièrement sanglant d’un jeune homme de 23 ans, Luca Varani. Contacté, via une de ces applications de rencontre, il sera torturé et massacré par deux chemsexeurs qui s’endormirent à côté de son cadavre meurtri de plus de cent coups de couteau et de marteau. Avant de se suicider, un des deux meurtriers confessera : « Je ne sais pas comment j’ai pu me transformer en un tel animal« .

    En 2018, Christophe Michel, mari de l’ homme politique et militant associatif Jean-Luc Romero mourrait à 31 ans, d’une surdose de drogue au cours d’une session de chemsex.

    Ce triste palmarès n’étant évidement que la face émergée de l’iceberg, les cas les plus éclatants. Les viols, comme les dommages psychiques pouvant difficilement être évalués.

    Stigmatisation et pleurnicherie

    Alors que les victimes de Pierre Palmade sont encore à l’hôpital au pronostic vital engagé, certains militants ou des adeptes de Chemsex, viennent pleurer sur les plateaux de télévision, déplorant la « stigmatisation » de ces actes et de l’usage de drogue qu’ils comparent la consommation d’alcool. Comme si un mal pouvait en justifier un autre…

    Une leçon bourdeusienne habillement ressassée : « c’est la faute à la société ». Pourtant, a t’on véritablement besoin de plus de prévention pour savoir qu’il vaut mieux éviter de faire usage de stupéfiants, de contacter de parfaits inconnus sur des sites prévus à cet effet, d’avoir des rapports sexuels non-protégés avec eux ?

    Non les chemsexeurs ne sont pas des victimes de la société, du manque de prévention ou de la stigmatisation, mais des adultes souhaitant se défoncer et s’envoyer en l’air toute la nuit, pleinement conscients de leurs actes.

    Audrey D’Aguanno

    Crédit photo : DR
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  • "La com' de Macron à Rungis, une diarrhée verbale version geyser !"

    Nicolas Vidal

     


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  • Videur de boîte de nuit sur les MNA


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  • Ancien cuisinier de François Hollande à l'Élysée, il est placé en garde à vue pour avoir usurpé la fonction de policier !

    Article de fanny abouaf 
     
    Ancien cuisinier de François Hollande à l'Élysée, il est placé en garde à vue pour avoir usurpé la fonction de policier !
    Ancien cuisinier de François Hollande à l'Élysée, il est placé en garde à vue pour avoir usurpé la fonction de policier !
     
    © Simonet D/ANDBZ/ABACA

    Cinq ans après l’affaire Alexandre Benalla du nom de ce chargé de mission, auprès du président Macron, accusé d’avoir usurpé la fonction de policier, c’est un autre employé de l’Élysée qui défraye la chronique. Dans les colonnes du Parisien, ce 23 février 2023, on apprend qu’un cuisinier de 50 ans qui a travaillé pour la présidence de la République pendant 15 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Son tort : il détenait un brassard de police qu’il a utilisé pour se garer à sa guise dans Paris.

    Un ancien chef cuisinier à l’Elysée

    Son arrestation a eu lieu le 21 février dernier, autour de 19h, rue Tronchet , dans le VIIIème arrondissement de la capitale. Il a expliqué aux forces de l’ordre qui ont contrôlé son véhicule pour s’apercevoir qu’il n’était pas rattaché au ministère de l’Intérieur qu’il était l’actuel cuisinier privé du président de la République. En effet, chef de cuisine privée pour le président de la République depuis 1999 et jusqu’à 2014, il a bien servi trois présidents de la République (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, si on se réfère aux dates de leurs mandats).

    Malheureusement, aujourd’hui, celui qui dit travailler "entre quinze et dix-huit heures par jour", le fait à son compte, et dans son propre restaurant désormais dans le XVe arrondissement de Paris. En garde à vue, l’homme a finalement avoué qu’il avait obtenu ce brassard de policier auprès d’un ami policier à la retraite.

    Où a-t-il obtenu ce brassard de police ?

    Nos confrères citent : "Nous nous sommes rencontrés lors de mes quinze ans de service à l’Élysée et il m’a donné cet objet pour éviter d’avoir des amendes car les places sont de plus en plus difficiles à trouver à Paris". Il a également expliqué que ce mardi, il avait longtemps cherché une place dans le quartier avant d’utiliser cette méthode illégale.

    Et de faire savoir aux policiers : "J’ai des douleurs aux genoux et je ne trouvais pas de place à proximité. J’ai mis ce brassard de police sur le pare-soleil pour éviter de prendre une contravention. Mais c’est la première fois". Cette explication suffira-t-elle à lui éviter de gros ennuis ? Affaire à suivre…

    F.A


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  • Macron prépare les Français à faire des sacrifices pour le bien de l'Ukraine

    La société française est extrêmement préoccupée par le conflit ukrainien et surtout en raison de ses conséquences économiques. 

    Le comportement du président français, Emmanuel Macron, interroge. Il semble qu’il devrait écouter ses électeurs, agir et contribuer à la conclusion rapide d'un accord de paix. Mais, en réalité, Emmanuel Macron se comporte à la fois de manière ambiguë et agressive.

    Le quotidien français, Le Parisien, un an après le début du conflit en Ukraine, a mené un «sondage sur la grande inquiétude des Français». Ce qu’il ressort de ce sondage est une mine d’informations précieuses pour traduire la réalité du terrain en France et exprimer ce que les habitants dans le pays des droits de l’homme ressentent au quotidien depuis que le conflit en Ukraine a évolué sur douze mois.

      Pour Le Parisien77% des Français interrogés craignent qu'une Troisième Guerre mondiale n'éclate en raison des événements internationaux actuels. 79% craignent que le conflit ne s'étende au-delà des frontières ukrainiennes. 89% des répondants craignent les conséquences économiques du conflit. 80% ont peur des conséquences financières «pour eux-mêmes et pour le foyer familial». Et, seulement 34 % sont prêts à faire des sacrifices matériels, dont faire face à une inflation galopante, à une hausse des prix de l'énergie, sans parler du reste des autres conséquences sur leur vie si le conflit s'éternise trop. 62% des Français pensent que le conflit en Ukraine se terminera par des négociations. 21% estiment que la victoire sera obtenue par l'armée ukrainienne, pendant que 15% table sur celle de l'armée russe.

    Il n'est guère nécessaire d'ajouter quoi que ce soit à ces chiffres. Dès qu'il s'agit de l'économie - ou plutôt, de leur propre portefeuille - les Français font preuve d'un bon sens et d'une solidarité rares. Ils évaluent aussi sobrement la perspective d'une escalade du conflit. Comme l'écrit Le Parisien, «il y a une peur dans la société d'une Troisième Guerre mondiale et de l'utilisation de l'arme nucléaire».  

    Pour comprendre les positions des Français, il faut se tourner sur les déclarations contradictoires d’Emmanuel Macron. Peut-être appelle-t-il à la paix et pousse les parties présentes au conflit à venir s'assoir à la table des négociations? «La Russie ne peut, ni ne doit gagner cette guerre, et l'agression russe doit échouer», a martelé le président français durant la Conférence de Munich sur la sécurité. 

    D’ailleurs, dans son récent discours de Munich, il a déclaré que «nous sommes prêts pour un long conflit» avec la Russie: «Nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans cet effort. Et c'est ainsi que la France s'inscrit dans celui-ci. Voilà à la fois l'état d'esprit, la détermination, la volonté qui est la nôtre aujourd'hui aux côtés de l'Ukraine». Emmanuel Macron a, aussi, de nouveau, évoqué son économie de guerre: «Nous devons regarder comment produire plus et plus vite et cette économie de guerre». 

    Pourtant, dans un entretien au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a fait une allusion à une éventuelle normalisation des relations avec la Russie, se posant en pacificateur pour mettre un terme à ce conflit. Il a affirmé vouloir «la défaite» de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent «avant tout écraser la Russie», ce qui ne sera «jamais» la «position de la France» . «Je suis convaincu qu'à la fin ça ne se conclura pas militairement, a-t-il continué. Il a, donc, réaffirmé vouloir favoriser une issue négociée avec la Russie. Pourtant, il a lancé: «Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est que l'Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations». Les observateurs notent l’incohérence des annonces du président français face à ce conflit en Ukraine et alors que la France, avec, lui avait, pourtant toutes les cartes en main pour éviter un tel début de conflit, notamment avec les accords de Minsk. Le comportement du président français inquiète alors que la France avait une grande tradition historique pour apaiser les conflits et mener à la paix.

    Et pour que la Russie ne gagne pas, le gouvernement Macron aide ses adversaires non seulement en paroles, mais aussi en actes. Ainsi, Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, a déclaré dans un entretien que les chars AMX-10, que la France a promis de fournir à l'Ukraine, commenceront à arriver à destination à la fin de cette semaine. Dans le même temps, le ministre a refusé de nommer le nombre exact de chars, «afin de ne pas fournir à la Russie des informations stratégiques».
     
    Pierre Duval 

    Guignol prépare les Français à faire des sacrifices pour l'Ukraine.


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