• Israël – Des Juifs prennent d’assaut le monastère des Carmélites dans un contexte d’antichristianisme juif banalisé

    En Israël, des juifs envahissent un monastère de carmélites

    Israël – Des groupes juifs ont tenté à plusieurs reprises de prendre d’assaut le monastère et l’église catholique Stella Maris dans la ville portuaire du nord de Haïfa dans le cadre des dernières vagues de violence et de provocations accrues contre les chrétiens en Terre Sainte, phénomène constaté par un journaliste de la télévision israélienne.

    Selon Catholic News Agency, après “plusieurs tentatives la semaine dernière, des intrus ont réussi à s’infiltrer dans la cour extérieure du monastère et à perturber les prières qui se déroulaient, provoquant la peur et la colère de la communauté chrétienne”.

    Installé sur les pentes du mont Carmel, le monastère est la maison des carmélites déchaussées dont les confrères religieux ont commencé à vivre en ermites sur le site à l’imitation du prophète Élie, dont la grotte se trouverait sous l’autel principal de l’église.

    Après plusieurs tentatives d’incursions dans le monastère, les intrus se sont confrontés à des chrétiens le 26 juillet dernier, un incident qui a suscité l’intervention des forces de l’ordre.

    Prétextes pour saisir les terrains chrétiennes et les judaïser

    Selon une déclaration vidéo de mercredi de Wadie Abunassar, un conseiller des églises de Terre Sainte, ces extrémistes juifs affirment que le disciple d’Elie, le prophète Elisée, est enterré sur le terrain du monastère. Pourtant, Abunassar a fait écho au démenti catégorique de l’église au sujet de telles affirmations, précisant qu’Elisée a été enterré « près des terres des Moabites » loin à l’est près du Jourdain.

    Il a déclaré que “des portes et des clôtures ont été installées” mardi pour marquer les limites de propriété du monastère “et pour insister sur le fait que quiconque franchirait ces portes et clôtures sans l’autorisation du monastère serait considéré comme un intrus”, rendant en théorie ces violations plus faciles à faire poursuivre par la police.

    L’affirmation qu’il y a des tombes juives dans des églises et monastères est un prétexte pour les saisir et les judaïser, analysent plusieurs observateurs des méthodes israéliennes.

    Cette nouvelle allégation intervient dans le contexte des attaques répétées de groupes religieux juifs ciblant la présence chrétienne, profanant et vandalisant les lieux saints chrétiens, et attaquant et crachant sur les prêtres et les moines dans les rues.

    Lors d’une interview en avril, le patriarche latin de Jérusalem, l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, a déclaré que si de tels incidents ne sont pas nouveaux pour les chrétiens de la région, « la fréquence de ces attaques, les agressions, est devenue quelque chose de nouveau », depuis le nouveau mandat du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le gouvernement a prêté serment en décembre dernier, incorporant des dirigeants juifs extrémistes dans le cadre de la coalition majoritaire.

    La nouvelle coalition gouvernementale inclut Itamar Ben-Gvir et son parti Jewish Power, qui lors de son discours de victoire électorale en novembre dernier a fait l’éloge de son collègue Bentzi Gopstein, qui qualifie les chrétiens de “vampires suceurs de sang” et “l’église chrétienne” comme « notre mortelle et séculaire ennemie » tout en appelant à l’expulsion de tous les chrétiens du pays.

    Membre de la Knesset (parlement), Ben-Gvir est résident d’une colonie israélienne en Cisjordanie, considérée comme illégale au regard du droit international. Il a prêté serment en tant que ministre de la Sécurité nationale à la fin de l’année dernière, ce qui lui donne une autorité sans précédent sur la police et les unités paramilitaires frontalières qui opèrent parmi les 2,9 millions de Palestiniens sous occupation militaire en Cisjordanie.

    Avec de tels dirigeants au pouvoir, les extrémistes juifs sont désormais de plus en plus enhardis pour harceler le clergé chrétiens tout en commettant également du vandalisme contre les biens des communautés chrétiennes.

    “L’atmosphère culturelle et politique peut désormais justifier ou tolérer des actions contre les chrétiens”, a déclaré le chef de l’Église catholique romaine en Terre Sainte.

    Bien que la liberté de religion, de culte et de conscience soit pleinement reconnue dans la déclaration d’indépendance fondatrice d’Israël en 1948, une enquête du Pew Research Center de 2016 a révélé que près de la moitié des juifs israéliens pensent que les Arabes (y compris les chrétiens) « devraient être expulsés ou transférés » du pays.

    Des juifs sionistes venus menacer les chrétiensDes juifs sionistes venus menacer les chrétiens

    Augmentation importante des actes relevant de l’antichristianisme juif

    Depuis que le nouveau gouvernement de Netanyahu a pris le pouvoir, les attaques se multiplient. Un Juif radical est entré dans l’église de la Flagellation en février et a démoli une grande statue de Jésus-Christ et la brisant sur le sol, puis en la défigurant avec un marteau.

    En mars, deux terroristes israéliens sont entrés dans l’église de Gethsémané à Jérusalem qui englobe le tombeau vide de la Bienheureuse Vierge Marie et ont tenté de vandaliser des icônes et d’attaquer l’évêque président et un autre prêtre pendant la messe du dimanche matin.

    Plus tôt, des Frères franciscains de la Custodie de Terre Sainte ont dénoncé « un groupe de juifs religieux qui sont entrés par la Nouvelle Porte » près de leur siège et ont attaqué des touristes tout en commettant des actes de vandalisme, « jetant des chaises, des tables et des verres, et transformant le lieu chrétien en un champ de bataille. Selon les Ordinaires catholiques de Terre Sainte, la police n’est arrivée qu’une heure après avoir été appelée, se décidant finalement à “emmener les assaillants”.

    Des crimes impunis par l’Etat israélien grassement subventionné par les Etats-Unis

    Il faut également signaler la profanation en janvier d’un cimetière chrétien à Jérusalem, la vidéo de surveillance montrant des juifs détruisant une trentaine de tombes chrétiennes, sans oublier des graffitis « Mort aux chrétiens » écrits sur les murs d’un monastère dans le quartier arménien et un acte de vandalisme commis contre un centre maronite.

    Par ailleurs cela fait des années que des juifs crachent sur des chrétiens, perturbent leurs prières et incendient des biens, notamment l’église de la multiplication des pains et des poissons incendiée en 2015 à Tabgha en Galilée.

    Or, les crimes contre les chrétiens en Israël et en Palestine ne sont pratiquement jamais résolus ou correctement jugés.

    « Nous constatons que la plupart des incidents dans notre quartier sont restés impunis », a déploré le père Aghan Gogchian, chancelier du Patriarcat arménien. Il a exprimé sa déception de constater que les autorités chargées de l’application des lois ne poursuivent pas les coupables de tels crimes de haine anti-chrétiens avec les graves accusations qu’ils méritent, mais minimisent les faits en parlant d’individus souffrant de maladie mentale.

    « La police essaie de dépeindre chaque attaque comme quelque chose d’isolé et essaie de les assaillants comme mentalement instables », a déclaré Amir Dan, porte-parole de la Custodie franciscaine de Terre Sainte, en mars. “Ce faisant, la police se dégage de toute responsabilité.”

    Il est bon de rappeler que le gouvernement israélien est fortement subventionné par les contribuables américains dont les chrétiens restent une grande majorité à 69%. Ces énormes subventions dépassent les 3,8 milliards de dollars par an.

    Source : medias-presse.info


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  • Vrai risque de guerre directe entre la Russie et l’OTAN cet été.

     Il existe cet été un vrai risque de dérapage ukrainien en Crimée, qui pourrait déboucher sur une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie. Au moment où nous achevons cette chronique, Fitch vient de dégrader le triple A que l’agence accordait à l’économie américaine en AA+. Comment mieux souligner l’érosion de plus en plus difficile à dissimuler de la puissance américaine ? Cette décision, fâcheuse pour Washington, survient non seulement en pleine turbulence autour de la corruption du clan Biden mais au moment où l’offensive ukrainienne stagne. Depuis notre dernière chronique du 26 juillet, l’armée ukrainienne a tenté des coups de boutoir plus significatifs vers Zaporojie et au sud d’Artiomovsk – sans succès. Alors y aura-t-il une fuite en avant anglo-américaine sous la forme d’un baroud d’honneur en Crimée ? De la Corée à l’Afrique de l’ouest se met en place une tension tous azimuts entre l’Occident et la nouvelle convergence sino-russe. La question est de savoir si ces tensions se stabiliseront en nouvelle guerre froide ou si la situation risque d’échapper à tout contrôle du fait d’un facteur qui n’existait pas dans la seconde moitié du XXe siècle: les États-Unis sont devenus profondément irrationnels.

    Cela fait bientôt deux mois que la “contre-offensive ukrainienne” a commencé. Cependant, comme chaque semaine depuis le 4 juin, nous constatons que les troupes de Kiev ne font aucun progrès sur le terrain. Au nord, près de Koupiansk, ce sont même les troupes russes qui continuent à avancer clairement comme nous vous l’indiquons depuis maintenant trois semaines.

    Selon le ministère russe de la défense, les forces armées ukrainiennes ont perdu plus de 20.800 militaires au cours du mois dernier. 2.500 tués et blessés par semaine ? Admettons même que ce chiffre soit exagéré : Kiev a dans tous les cas gaspillé sans résultats des milliers de soldats.

    Incapable d’effectuer une percée, Kiev essaie de donner le change

    Pour tenter de masquer cette stagnation, Kiev se livre à trois types d’attaques :

    + des bombardements sur les civils du Donbass :

    Le 31 juillet, [les Kiéviens] ont frappé l’agglomération de Donetsk, notamment avec des MLRS HIMARS de fabrication américaine. Les commandants ukrainiens (…) ont lancé des missiles sur des lieux publics le matin, alors que de nombreux habitants de la ville se rendaient au travail. Trois civils ont été tués et 14 autres blessés.

    Plus tard dans la soirée, les nazis ukrainiens ont tué trois civils et en ont blessé 15 autres dans le village de Basan, dans la région de Zaporozhie.

    southfront.org

    + des tirs spectaculaires de drones sur Moscou

    Dans la nuit du 1er août, deux drones ont été détruits par les forces de défense aérienne dans la région de Moscou. Un autre drone est tombé dans le grand centre d’affaires de la ville, également touché le 30 juillet. Plusieurs fenêtres ont été brisées.

    soutfront.org

    + Des attaques de drones en Mer Noire.

    La nuit [du 31 juillet au 1er août], les attaques ukrainiennes ont également visé des navires militaires et des cargos civils russes dans les eaux du sud-ouest de la mer Noire. Les patrouilleurs militaires Sergey Kotov et Vasily Bykov ont repoussé l’attaque. Comme lors des précédentes tentatives d’attaque contre des navires russes, toutes les embarcations sans équipage ont été détruites.

    southfront.org

    + des attaques de drones ou de missiles visant à isoler la Crimée du reste de la Russie et, par la même occasion, à couper les troupes russes dans le sud de l’Ukraine d’une partie de leurs approvisionnements (ces frappes sont conçues comme le préalable à une reconquête de la Crimée pour laquelle un commando de 2.000 soldats ukrainiens est actuellement entraîné au Royaume-Uni)

    Un vrai risque de guerre directe entre la Russie et l’OTAN en Crimée

    Comme nous l’avions indiqué il y a quelques semaines, il existe un vrai risque de confrontation directe entre la Russie et l’OTAN à propos de la Crimée.

    La péninsule est le seul vrai point de vulnérabilité de la Russie. La péninsule a toujours été difficile à défendre. La dernière guerre militairement perdue par la Russie le fut en Crimée (1853-1856). (La Première guerre mondiale ne fut pas perdue du fait d’une défaite militaire mais de la révolution)

    On comprend bien comment les Anglo-Américains, constatant (1) l’échec de la contre-offensive ukrainienne ; (2) l’inexorable grignotage des armées russes vers une ligne Kharkov-Odessa, pourraient avoir la tentation d’un baroud d’honneur, pour infliger un coup symboliquement dévastateur à Vladimir Poutine.

    L’armée ukrainienne est incapable de monter une opération de ce type. Les Russes savent très bien que seuls les Britanniques et les Américains ont permis de monter les frappes contre le pont de Kerch ; ce sont des Storm Shadows qui ont visé récemment la péninsule. Les drones qui attaquent la péninsule ou des navires en Mer Noire choisissent leurs trajectoires après des opérations de reconnaissance américaines.

    Si une plus grosse opération était montée par les Anglo-Américains, elle aurait pour but de faire perdre leur sang-froid aux Russes.

    Le risque est réel. Jusqu’à maintenant la Russie a fait mine d’ignorer ces indéniables ingérences de l’OTAN dans la guerre. Pourra-t-elle toujours conserver cette attitude ?

    Ces frappes russes qui détruisent inexorablement les livraisons occidentales à Kiev

    L’inquiétude dont nous faisons part est aussi fondée sur le calendrier et l’état du front : l’offensive ukrainienne s’essouffle ; les conditions d’une offensive finale russe s’accumulent ; la suprématie que donnent à la Russie ses missiles de précision devient de plus en plus flagrante. Désormais, Odessa et Nikolaïev sont régulièrement des cibles des missiles ou des drones russes. A l’automne il serait trop tard.

    Ces derniers jours, l’armée russe a poursuivi ses frappes de précision sur les installations militaires dans tout le pays.

    Dans la nuit du 1er août, les forces russes ont frappé Kharkov. La ville aurait été visée par plus de 20 drones. L’une des cibles était la 40e école technique, qui accueille les militaires ukrainiens depuis l’année dernière.

    La veille, l’aéroport local utilisé pour les frappes de drones a été touché, ainsi qu’une usine de treillis métallique dans le district de Novobavarsky, où se trouvait un atelier d’assemblage de drones.

    Des missiles russes Iskander ont également frappé le collège utilisé pour loger les militaires ukrainiens à Krivoy Rog.

    soutfront.org

    Les États-Unis dépensent plus pour l’Ukraine depuis février 2022 que pour le plan Marshall

    La question de l’efficacité de la stratégie occidentale est posée désormais ouvertement. John Sopko, inspecteur général du service de reconstruction des États-Unis en Afghanistan, a révélé que Washington dépense environ 2,5 milliards de dollars par mois pour l’assistance à la sécurité en Ukraine. En comparaison, Washington n’a dépensé qu’environ 375 millions de dollars par mois pour l’assistance à la sécurité en Afghanistan. Depuis février 2022, l’administration Biden a engagé plus de 75 milliards de dollars dans divers types d’assistance à l’Ukraine, dont près de 50 milliards ont été consacrés à l’achat d’armes et d’équipements militaires connexes.

    “Nous dépensons plus d’argent en Ukraine en un an que nous n’en avons dépensé en 12 ans en Afghanistan, et d’ici la fin de l’année, nous dépenserons plus d’argent en Ukraine que nous n’en avons dépensé pour l’ensemble du plan Marshall après la Seconde Guerre mondiale”, a-t-il averti, soulignant qu’il était favorable à l’aide financière, mais qu’il fallait s’assurer qu’elle était effectuée “correctement et sous supervision”.

    John Sopko cité dans The Intel Drop

    Les dépenses totales en Ukraine ne feront qu’augmenter considérablement si l’on considère qu’au cours du seul mois de juillet, l’armée ukrainienne a perdu – selon le Ministère de la Défense russe – 2 227 unités d’armes diverses, dont 10 chars Leopard, 11 véhicules blindés Bradley et des dizaines de pièces d’artillerie provenant du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Allemagne, de France et de Pologne.

    Un ancien ambassadeur américain est entré aussi dans le débat pour expliquer que mettre fin, pourtant, à l’aide à l’Ukraine, signifierait une débâcle plus importante qu’en Afghanistan ! Signe que le débat fait rage en coulisses à Washington.

    Y a-t-il eu des échanges de vue, sur un accord de paix, entre services russes et britanniques?

    Cela fait des mois que j’entends parler, dans les cercles diplomatiques, de discussions directes entre Russes et Américains (et/ou Britanniques). Je n’en ai pas parlé jusqu’à maintenant parce que cela me semblait fondé sur des rumeurs.

    La semaine dernière, j’ai cependant remarqué la convergence d’une information : une source ministérielle allemande, une source américaine (militaires à la retraite) et une source diplomatique d’un pays de l’UE m’ont fait allusion à des discussions officieuses entre Russes et Britanniques, au niveau des services. Cette information est à mettre en face de celle que nous donnions plus haut sur l’entraînement au Royaume-Uni d’un commando ukrainien qui reprendrait la Crimée.

    Comme l’establishment américain, la caste dirigeante britannique est partagée, sinon divisée. D’un côté on entraîne des militaires ukrainiens à participer à une opération qui signifierait une guerre entre Russie et Occidentaux ; de l’autre on semble négocier un éventuel abandon de la côte de la Mer Noire aux Russes, avec le maintien d’Odessa comme seul accès ukrainien à la mer.

    A suivre.

    Bhadrakumar commente la visite de Choïgou en Corée du Nord

    La visite de Shoigu s’est déroulée parallèlement à celle de Li Hongzhong, vice-président du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine, indiquant que la Russie et la Chine “se tiennent proches” de la Corée du Nord – pour reprendre un commentaire du Global Times – en réponse à l’administration Biden qui accélère l’approfondissement d’une alliance trilatérale entre Washington, Tokyo et Séoul.

    Washington profite de la transition politique en Corée du Sud avec l’élection du président sud-coréen pro-occidental Yoon Suk-Yeol en mai dernier, qui a inversé la trajectoire de la politique étrangère indépendante de son prédécesseur Moon Jae-In vers Moscou et Pékin et a abandonné les efforts pour parvenir à une détente avec Pyongyang.

    L’approche américaine de l’Extrême-Orient peut être comparée à sa stratégie au Moyen-Orient, où elle consistait également à attiser l’iranophobie et à empêcher tout processus de sécurité régionale de se cristalliser, ce qui a contribué à renforcer sa présence militaire dans la région et à promouvoir des exportations d’armes massives. La principale différence réside dans l’orientation de la stratégie de Washington en Extrême-Orient, qui consiste à contenir la Chine et la Russie.

    Il ne fait aucun doute que les États-Unis aggravent la situation en Asie en provoquant Pyongyang et en minant la situation dans la péninsule coréenne pour la maintenir dans un état d’animation suspendue qui peut être réactivé à tout moment. Les récentes visites successives, en juillet, de deux sous-marins nucléaires américains dans les bases navales sud-coréennes en sont un bon exemple.

    Ces derniers temps, la confrontation gelée entre les deux Corées s’approche constamment de l’escalade en raison de l’approfondissement de la coopération militaire entre Washington et Séoul. Un moment décisif s’est produit en avril lorsque Biden et Yoon ont signé la Déclaration de Washington sur la dissuasion de la Corée du Nord, qui implique la création d’un groupe consultatif sur les questions dans le domaine nucléaire et une plus grande fréquence d’apparition des armes stratégiques américaines, ainsi que la visite de sous-marins nucléaires en Corée du Sud.

    Certes, le doublement de Washington a provoqué une vive réaction de Pyongyang et un cercle vicieux se met en place en l’absence d’intérêt de la part des Américains à renouer le dialogue avec Pyongyang. En fait, les Américains enveniment la situation sous prétexte de soutenir la Corée du Sud.

    En clair, cela crée une synergie pour la capacité des États-Unis à contrer l’axe sino-russe dans la région Asie-Pacifique. Le journal Izvestia a rapporté la semaine dernière, citant des sources du ministère de la défense à Moscou, qu’un renforcement du déploiement en Extrême-Orient était à l’étude et qu’il pourrait inclure le basculement des porte-missiles stratégiques Tu-160 “White Swan” dans la région de l’Amour – un bombardier stratégique supersonique multimode à géométrie d’aile variable, conçu pour frapper l’arrière profond à une vitesse pouvant atteindre 2000 km/h.

    L’expert militaire Youri Lyamin a déclaré à Izvestia : “Il convient d’accorder une attention particulière au Japon, avec lequel nous [la Russie] avons toujours des différends territoriaux concernant les Kouriles du Sud. Récemment, ce pays [le Japon] a augmenté ses dépenses militaires et prévoit également de développer des systèmes d’armes de choc. Il est donc nécessaire de renforcer nos forces de dissuasion afin de neutraliser la menace venant de cette direction”.

    Cependant, la géopolitique de l’Extrême-Orient a également d’autres dimensions. La valeur commerciale de la route maritime de l’Arctique est sous les feux de la rampe, “un domaine important où la Chine et la Russie ont un potentiel et devraient renforcer leur collaboration”, a écrit le Global Times cette semaine.

    La Russie teste actuellement la route maritime arctique avec une cargaison de pétrole brut destinée à la Chine, qui devrait arriver le 12 août à Rizhao, dans la province de Shandong, dans l’est de la Chine. Cette route pourrait réduire de près d’un tiers la distance maritime entre l’Europe et l’Asie du Nord-Est, par rapport à la route de Suez, qui est actuellement utilisée pour la plupart des exportations de pétrole russe vers la Chine et l’Inde.

    Il ne fait aucun doute que le changement climatique alimente l’intérêt pour le transport maritime dans l’Arctique. Mais il s’agit également d’une nouvelle étape dans la compétition mondiale entre les puissances, qui met en jeu des intérêts politiques et économiques pour le commerce entre l’Asie et l’Europe. L’importance stratégique est profonde, puisque la route du Nord n’est pas sous le contrôle des États-Unis, contrairement au détroit de Malacca.

    Le Global Times écrit : “Du point de vue de la géopolitique, une planification précoce et des précautions en termes de diversification des routes maritimes sont primordiales pour la sécurité économique et commerciale de la Chine. Par conséquent, la Chine doit s’associer à la Russie pour développer de nouvelles routes maritimes dans l’Arctique, dans l’intérêt stratégique à long terme.”

    Il suffit de dire que l’approfondissement de la coopération entre les marines chinoise et russe, en particulier les patrouilles conjointes, etc., change la donne dans la géopolitique de l’Extrême-Orient et du Pacifique occidental.

    Qu’en est-il de la Corée du Nord ? Le port de Rajin, situé sur la côte nord-est de la Corée du Nord, est le port libre de glace le plus septentrional d’Asie.

    Rajin pourrait devenir un “hub logistique” s’il est relié au chemin de fer transsibérien. Il existe déjà une voie ferrée reliant la Russie et la Corée du Nord via le passage du fleuve Tumen pour atteindre le port de Rajin (conformément à un accord signé en 2008 entre les chemins de fer des deux pays).

    Une zone économique spéciale à Ranjin s’intègre d’une part dans le réseau de transport maritime de l’Arctique et, d’autre part, dans le groupe de ports d’Asie du Nord-Est où les navires transitant par la route maritime du Nord pourraient arriver ou partir, trois d’entre eux – Busan, Qingdao et Tianjin – étant également les dix ports à conteneurs les plus fréquentés au monde.

    En effet, le complot américain visant à maintenir les tensions à un niveau élevé dans la situation entourant la Corée du Nord est évident. Pour que Rajin devienne réellement une plaque tournante logistique, il faudrait probablement que la situation politique dans la péninsule coréenne change radicalement.

    La visite inédite de Shoigu à Pyongyang a un objectif bien plus important : intégrer la Corée du Nord dans la géoéconomie de l’Eurasie. L’envisager en termes de somme nulle ne rendrait pas justice aux ressources intellectuelles de la Russie pour planifier l’avenir avec une vision à long terme. Ne soyez pas surpris si les discussions de Shoigu à Pyongyang figurent dans la prochaine visite de Poutine en Chine en octobre, avec un accent sur l’initiative “Belt and Road”.

    Source :  https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/08/03/guerre-dukraine-jour-522-un-vrai-risque-de-guerre-directe-entre-la-russie-et-lotan-cet-ete/


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  • Au lieu d'appeler une dépanneuse gênant la circulation ,il lui colle une amende .  Dont un acte provoquer par la douceur des agneaux .


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  • Affaire Hedi : le policier, maintenu en détention provisoire, avait avoué ce 3 août un tir de LBD

    Affaire Hedi : le policier, maintenu en détention provisoire, avait avoué ce 3 août un tir de LBD

    Coup de théâtre ce matin à la cour d’appel d’Aix en Provence. Le policier Christophe I a reconnu être l’auteur du tir de LBD qui a grièvement blessé le jeune Hedi lors des nuits d’émeutes, il y a quelques semaines. Lors des premiers interrogatoires, le policier avait nié et affirmé ne se souvenir de rien. C’est la raison pour laquelle, des quatre policiers mis en examen, il avait été placé seul en détention provisoire.

    Retournement ce 3 août: “J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise”, a-t-il admis pour la première fois. “Arrivé au cours Lieutaud, la consigne était de rétablir l’ordre dans la rue d’Italie prise d’assaut par des individus hostiles qui pillaient”. Il ajoute: “J’ai alors vu deux individus entièrement capuchés. Ils ont fait demi-tour. Puis, j’ai vu que l’un faisait un mouvement vers l’arrière pour jeter un objet. A ce moment-là, j’ai pris la décision de faire un tir. La consigne était de ne plus interpeller”, affirme-t-il. “Je n’ai pas entendu de cri, j’ai estimé que la situation était sous contrôle puis nous avons reçu consigne de revenir sur notre position. Aucun individu n’a été laissé au sol et si évidemment ça avait été le cas, nous aurions fait le nécessaire et il aurait été pris en charge par les pompiers”, explique le policier.

    Cet aveu n’a pas empêché l’avocat général de prôner le maintien en détention provisoire pour éviter la concertation entre Christophe I et ses collègues policiers avant que l’affaire ne soit jugée le 30 août prochain. Le réquisitoire du ministère publique, s’appuyant sur des images vidéos, parle des violences qui ont suivi l’impact du flashball qui a touché Hedi à la nuque.

    Un réquisitoire de 15 pages dont trois sont exclusivement consacrées aux blessures d’Hedi. “Traumatisme crânien grave, fracture au visage, hématomes, abrasions diverses, hémorragies : lorsqu’il arrive aux urgences de l’hôpital de La Timone, à 2 h 15, le jeune homme est en morceaux, pour reprendre une expression du cru”, est-il écrit. Le tout doublé d’un “syndrome de stress aigu”

    Le ministère public explique en outre que le jeune homme a dû subir en urgence une opération très particulière du crâne : “une craniectomie décompressive”“En d’autres termes, pour lui ôter une partie du crâne afin de faire baisser la pression due à une hémorragie, sans doute provoquée par un tir de balle en caoutchouc”. Voilà pourquoi Hedi se retrouve avec “une moitié de crâne manquante”

    L’Indépendant

    Impunité d’une partie des forces de l’ordre: rien ne changera tant tant que Macron est en place

    Pour ceux qui aiment la République et considère que l’état de droit est une conquête (fragile) de la civilisation européenne, le désastre apparaît dans toute son ampleur. L’état macronien est un bateau ivre.

    Le directeur de la police nationale et des syndicats de police ont dit être choqués que l’un des leurs soit placé en détention provisoire. L’aveu et la décision judiciaire d’aujourd’hui calmeront-ils les esprits?

    En réalité, le mal est profond. Il faut le traiter à la racine. Emmanuel Macron en place, on ne mettra pas en cause l’instrumentalisation des forces de l’ordre par une caste au pouvoir qui tourne la tête des policiers en leur garantissant de fait l’impunité s’ils outrepassent l’état de droit.

    Un des policiers mise en cause dans le tabassage d’Hedi est déjà concerné par une enquête sur des violences (comme témoin). Lui-même et un autre des policiers de l’affaire Hedi sont concernés par une autre enquête.

    Le macronisme aura profondément corrompu la police, éthiquement parlant : affaire Benalla, violences contre les Gilets Jaunes, mise en place d’une police sanitaire, violences contre les manifestants qui rejetaient la réforme des retraites, répressions injustifiées lors des nuits d’émeutes….La remise en cause sera lente et douloureuse.

     


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  • “Il y avait des vols et des agressions” : pourquoi le magasin Action du centre commercial de l’Hippodrome, à Toulouse, ferme définitivement.

    Depuis plusieurs semaines, le magasin de hard-discount du centre commercial de l’Hippodrome, à Toulouse, était fermé “exceptionnellement “. Finalement, c’est une fermeture définitive. 

    (…) Ce lundi, les lumières du magasin étaient allumées. Le rideau de fer était tiré. Une affiche précise que le commerce est fermé, sans donner d’explications. Les rares clients de la galerie marchande à ciel ouvert, une fois arrivés devant, pestent. « Ce n’est pas normal. Action doit communiquer. On s’est déplacés pour rien. Le minimum serait d’informer sa clientèle sur Internet », s’agace une Toulousaine.

    Interrogés sur la fermeture définitive d’Action, des agents de sécurité de l’ensemble commercial assurent que les semaines qui ont précédé la fermeture exceptionnelle, le personnel du magasin a été victime d’agressions et que plusieurs vols ont été commis. Selon eux, ces raisons ont poussé le géant du hard-discount à plier boutique à Bagatelle.

    Ces dernières années, Action portait seul le centre commercial. Les autres locomotives ayant toutes déserté une à une (Décatlon, Casion, Optical Center, Chaussea…, NDLR).

    (…) La Dépêche via fdesouche


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