• Un candidat de la NUPES rattrapé par son passé : lorsqu’il sniffait du… Doliprane !

    Cette campagne pour les élections législatives, quoique peu suivie par une majorité de nos compatriotes, est décidément un délice quotidien. Surtout quand un événement a priori anodin, mais amplifié par ces réseaux sociaux grâce ou à cause desquels ce qui aurait fait naguère quatre lignes dans la presse régionale s’étale désormais sur la place publique, tout en venant sortir les électeurs de leur hébétude.

    De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’une vieille vidéo, exhumée par Damien Rieu, porte-parole d’Éric Zemmour, et concernant un certain Léon Thébault, candidat mélenchoniste dans la première circonscription de l’Aveyron, en train de se faire une ligne de poudre blanche dans une boîte de nuit. Là, tout se corse, comme on disait jadis dans la French Connection. Et l’infortuné Léon Thébault, affichant aujourd’hui 21 printemps, d’en ces termes se justifier : « Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première. Nous étions en soirée avec des amis et il ne s’agissait pas de drogue, mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le genre de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent en soirée. »

    Là, les bras nous en tombent des mains. C’est sûr que tous les vingtenaires friqués en goguette et partis courir le guilledou en night-club ne rêvent que d’une chose : sniffer du Doliprane, juste histoire d’aller jusqu’au bout de la night, et même plus si affinités…

    D’ailleurs, en son temps, Keith Richards, guitariste en chef des Rolling Stones, a assis sa réputation de gentleman « le plus élégamment dévasté du monde » en respirant du Doliprane comme si sa vie en dépendait ; la chose est connue. Tout comme ses overdoses de Doliprane à répétition l’ont régulièrement amené à nombre de cures de désintoxication en Suisse. Décrocher de l’héroïne et de la cocaïne ? Une blague. Mais en finir avec la dépendance au Doliprane, on vous laisse imaginer le chemin de croix…

    Quelle idée a bien pu traverser l’esprit exalté de l’infortuné Léon Thébault, peut-être schnouffé à l’insu de son plein gré, tel un vulgaire Richard Virenque, de s’empêtrer dans d’aussi grotesques menteries ? Pourquoi ne pas dire la vérité, surtout lorsque candidat d’un mouvement n’ayant pas exactement fait de la lutte contre les stupéfiants l’une de ses priorités premières ? Une ligne de coke ? La belle affaire… Il ne pourra jamais avoir les narines aussi poudrées qu’un Thierry Ardisson ayant eu, lui au moins, le courage d’assumer ses diverses addictions passées. Et c’est sans oublier les autres, issus des univers de la politique, de la restauration, du sport de haut niveau et des médias, qui n’ont jamais été les derniers à se servir d’une paille autrement que pour siroter un diabolo-grenadine. Voilà qui lui aurait sûrement évité de passer à la fois pour un potentiel accro et un patenté nigaud.

    En la circonstance, permettons-nous de citer les grands auteurs, Fernand Raynaud, en l’occurrence, et son fameux sketch « Tonton, pourquoi tu tousses ? », histoire d’un pauvre gugusse se faisant poisser à la douane avec un gros paquet de poudre blanche.

    Extrait : « Il y a le douanier qui rigole. C’est bien la première fois que je vois rire un douanier d’une face aussi intelligente. Dis donc, alors, une petite anecdote, trois fois rien : tu sais qu’ils ont analysé le bicarbonate ? Allô Tonton, pourquoi tu tousses ? Ç’en n'est pas du bicarbonate ! C’est du sucre en poudre ! »

    Pas du tout ! Du Doliprane, qu’on vous dit…

    Nicolas Gauthier

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • La France tue depuis avant hier des civils dans le Donbass

    C’est désormais officiel, les canons français Caesar ont ouvert le feu hier sur des zones civiles dans le Donbass et à Donetsk. 

    L’information est tombée du StsKK, le service gouvernemental de la République de Donetsk, qui s’occupe de référencer tous les tirs ukrainiens sur les zones civiles. 

    Elle a ensuite été relayée par les autorités de la RPD. Tous les jours, les fonctionnaires, très courageux de ce service se rendent sur les lieux des bombardements, risquant leurs vies. Ils arrivent souvent dans les minutes suivants le bombardement, avec la possibilité importante que d’autres tirs tombent dans le secteur. Ce travail est très minutieux, des agents ramassent systématiquement les différents éclats et débris des obus ou munitions, afin de déterminer les armes employées. L’heure du tir, les victimes, leurs identités, les témoignages des propriétaires d’immobiliers touchés, tout est soigneusement récolté, pour être entré ensuite dans une base de données et de témoignages. 

    Sillonnant la ville de Donetsk et le Donbass en voiture, ils sont accompagnés de la Police militaire et sont eux mêmes des fonctionnaires du Ministère de la Défense. Depuis hier donc, ils ont établi que les canons français tuent des civils sur l’arrière du front du Donbass.

    Les débris d’obus parlent beaucoup. 

     Les débris sont en effet de précieux indices qui en disent très long sur les armes employées. Pour nous qui nous rendons souvent sur le front, l’expérience de la nature de ces débris d’obus s’acquiert au fil du temps. Il est alors possible de reconnaître que tel débris vient de telle munition et arme. Certains débris sont très faciles à reconnaître, car très particulier, comme les restes des systèmes Ouragan ou des roquettes de Grad, d’autres comme les roquettes de mortiers sont également très caractéristiques. Pour les débris d’obus de canons, c’est bien sûr un peu plus compliqué. Mais il reste toujours assez d’éclats, pour reconnaître des inscriptions qui étaient imprimées sur les obus, ou encore une forme particulière de la tête de l’obus, sans parler bien sûr des obus non-explosés, ce qui n’est pas rare.

    Lorsque les bombardements de terreur ont recommencé il y a environ 10 jours sur Donetsk et les villes du Donbass, tout de suite il fut clair que quelque chose de nouveau c’était produit. Car sur les sites d’impacts de l’artillerie ukrainienne, on a pu retrouver bien sûr, les mêmes signes, les mêmes reliquats et morceaux d’éclats. Or dans cette journée du 29 mai, les impacts ne ressemblaient en rien à ce qui avait déjà été observé. Après analyse des experts du StsKK, il fut clair qu’une partie des obus avaient été tirés par des obusiers américains M777. Il m’aura fallu un peu plus de temps pour comprendre la nature des fameux obus, notamment en parlant avec des soldats de la RPD, ou des vétérans de cette armée. Habituellement les obus tirés sur la ville, du moins ce que j’ai pu moi-même observer, étaient des obus explosifs, pulvérisant autour d’eux beaucoup d’éclats et shrapnels. 

    Or ce n’était pas le cas sur les différents et nouveaux impacts que j’ai pu voir. Les munitions utilisées depuis ce jour et jusqu’à hier, par ces obusiers américains, sont en fait des obus perforants. Ils sont en principe utilisés pour frapper des positions retranchées, bunkers en dur ou de fortune, et bien sûr des véhicules ou des blindés. En bombardant les zones civiles avec de tels obus, le but recherché est bien sûr de tuer des civils, mais aussi de détruire un maximum de structures et infrastructures. Ces obus font peu de dégâts matériels lorsqu’ils atterrissent dans les rues ou dans la nature, mais sont dévastateurs lorsqu’ils frappent un bâtiment, ayant la capacité réelle, de par leur nature perforante, de mieux pénétrer dans les structures, avec les ravages que l’on imagine. Personnellement, je n’ai jamais entendu parler par le passé de l’utilisation de telles munitions sur les zones civiles du Donbass. Et Dieu sait combien les Ukrainiens ont tiré un peu partout sur les villes républicaines depuis 8 années.

    Les Caesars tuent désormais des civils russes dans le Donbass.  

    Hier donc, et semble-t-il pour la première fois, les canons français ont ouverts le feu sur des civils. Au vu de la nature de l’armée ukrainienne, qui bombarde les civils depuis le début de cette guerre, j’allais dire avec délectation, ceci n’est pas étonnant et rend la responsabilité du gouvernement français, encore plus grande. Dès l’année 2014, à travers les voix d’officiers supérieurs de cette armée, ou même le président Porochenko, ou plus récemment de Zelensky, il était clair que les civils étaient et sont des cibles prioritaires pour les forces ukrainiennes. Je me souviens personnellement d’une vidéo que je n’ai pas retrouvé sur Internet, où des tankistes ukrainiens se filmaient hilares, en train de bombarder une imposante barre d’immeuble dans Donetsk (été 2014). En 2016, c’était aussi le cas d’un sinistre néo-nazi français combattant sous un faux nom (Thibault Dupire), dans le bataillon Azov et déclarant à l’envie sur les réseaux sociaux, son plaisir de tuer des civils dans le Donbass.

     Zelensky lui-même, dans une déclaration très récente, a déclaré que le Donbass serait une ruine et qu’il serait « désert », en déduire que les gens seront tués avant la fin de la conclusion de cette guerre. En 2014, c’est le propre chef d’État-major de l’armée ukrainienne, qui dans une longue interview, expliquait que les civils étaient justement une cible privilégiée. Questionné sur ce fait, il avait déclaré qu’il s’agissait d’une stratégie de guerre, en assumant cyniquement son emploi par toute l’armée ukrainienne, bataillons néonazis de représailles ou armée régulière, puisqu’à l’époque, ces bataillons étaient encore indépendants de l’armée. Comme l’expliquait Xavier Moreau dans son bulletin N° 86, avec Stratpol, le canon Caesar est un bon matériel, avec l’avantage certain d’être aussi un canon automoteur. La difficulté ici pour les forces républicaines et l’armée russe, et que ce canon, certes en version non blindée, peut parfaitement tirer quelques obus, puis rapidement se déplacer pour se mettre à l’abri, échappant ainsi aux tirs de contrebatteries russes… et pouvant recommencer un peu plus loin. Je n’ai pas encore l’information de la nature des munitions tirées, mais elle ne tardera pas à arriver, car les Ukrainiens tirent désormais tous les jours sur les villes du Donbass, particulièrement sur Donetsk, Gorlovka, Makeevka et Yaccinovataya. Dans la seule journée d’hier, 7 personnes ont été tuées, et 16 blessées et le massacre se poursuit. Nous remarquons tous les jours, que ces tirs sont effectués par petites salves. Mis à part certains bombardements (dont celui que nous avons subi le 4 juin), comme dans le district de Petrovski, où ils visaient une mine et le jour suivant une antenne de télévision, la tactique est de lancer quelques tirs, de quelques obus, jusqu’à une douzaine, puis de laisser passer du temps pour ouvrir le feu à nouveau. En général, ces tirs ne retombent pas au même endroit, mais frappent d’autres quartiers, ou localités, une demi-heure, ou une ou deux heurs après, parfois plus. Ces tirs sont toujours effectués de jour, de manière préférentielle quand les gens s’activent et circulent beaucoup. J’ai remarqué moi-même que cela intervient souvent en milieu d’après-midi ou fin d’après-midi, parfois plus en soirée, surtout s’il s’agit d’une journée du week-end.

    France Info et Maryse Burgot… en reportage avec les Caesars.  

    Dans un reportage digne des pires propagandes, Maryse Burgot nous expliquait avoir suivi les canons français la veille.  

    Je ne trouve pas même de mots pour qualifier ce reportage, entre voyeurisme morbide, TV réalités et volonté de faire le buzz dans l’information française. C’est en toute connaissance de cause qu’elle et son équipe, justement pour tenter d’atteindre le public français, à travers ces canons, a demandé à suivre ces derniers dans cette journée précédent leur bombardement de civils, le lendemain 6 juin. L’écœurement est déjà insoutenable, lorsque l’on connaît la vérité, mais pire encore cette dernière se roule délibérément dans la désinformation. Selon ses dires, les 6 canons français auraient déjà détruits au moins 80 pièces d’artillerie russes, sans même subir une perte. Dirigé vers un public goguenard, peu de lecteurs auront suspecté l’aspect très louche d’une telle information. Si cela était vrai, songeons que cette extraordinaire performance serait un exploit sans précédent. Dans les annales de l’histoire militaire, cette batterie de canons français se placerait dans les meilleures, avec un résultat véritablement fantastique. Plus c’est gros, plus ça passe… songeons que les artilleurs ukrainiens n’ont été formés en France, qu’il y a un mois sur ce matériel. Et je rappelle que ces pièces ne sont arrivées au mieux, que depuis une ou deux semaines sur le front. A ce rythme, c’est au bas mot, 150-200 pièces d’artilleries ennemies qui seraient détruites par mois… par six canons français. Dans une année, ces six canons auront détruits l’ensemble de l’artillerie russe présente sur le front ! Au delà du ridicule, de cette journaliste qui n’en a que le nom, et qui déshonore sa profession, rappelons que cette héroïnes des médias français, est censée être très expérimentée, titulaire, s’il vous plaît, du Prix Bayeux des correspondants de guerre (1999). 

    Au delà de l’absurde, l’on peut se demander, en plus de la volonté de faire de l’audience, au prix du sang, si ce reportage ne cache pas d’autres raisons sordides. Avec une telle efficacité de tir, comment ne pas penser que la France (je rappelle que c’est un média public, cette triste femme travaille pour le gouvernement français), ne chercherait pas en plus à vanter l’excellence de ses productions militaires ? En 2022, la France fièrement, se place numéro 3 des pays qui vendent le plus d’armes dans le monde, juste derrière la Russie, et surtout les USA, qui a eux seuls vendent 37 % de toutes les armes vendues annuellement dans le monde. Les carnets de commandes sont en effet déjà pleins, en 2022, la France annonçait la vente de 309 pièces Caesar, pour l’Arabie Saoudite, la Belgique, le Danemark, l’Indonésie, le Maroc, la Tchéquie, le Thaïlande et les fameux cadeaux à l’Ukraine.

     Maryse Burgot certainement se verra largement récompensée de ses efforts inouïs pour abreuver le monde francophone… de propagande ukrainienne, et son zèle de commerciale pour l’entreprise Nexter (anciennement GIAT industries). Elle vit à n’en pas douter dans une opulence confortable et très loin du front du Donbass. La portée utile d’un canon Caesar se situe entre 40 et plus de 50 km. Avec Christelle, nos logis à Donetsk se trouvent à moins de 10 km du front. Mon propre budget et salaire pour une mission de 6 mois, en comprenant l’équipement et le voyage aller et retour, est d’environ 4 500 euros… Et l’ironie du sort c’est que nous pourrions très bien périr… sous les coups de ces canons français. Nous ne cherchons de toute façon pas les honneurs, et ne voudrions pas de la place de cette dame, qui touche l’argent du sang, l’argent de la honte d’un gouvernement français totalement irresponsable, et désormais criminel.

    Laurent Brayard pour le Donbass Insider


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  • Le drame d’Alban Gervaise, révélateur d’une grande lâcheté française

     
     

    Alban Gervaise a été inhumé très discrètement, mardi 7 juin à Marseille, dans le cadre de la stricte intimité familiale. 

    Le sort de ce médecin militaire, père de famille, catholique, égorgé devant deux de ses enfants de 3 et 7 ans, n’a pas ému les médias. 

    CNewsLe FigaroBoulevard Voltaire, sous la plume de Gabrielle CluzelValeurs actuellesCauseurTribune juive, entre autres, en ont parlé, mais ce drame indicible n’a pas atteint nos grandes chaînes. Et très peu de responsables politiques se sont exprimés. Cette discrétion, ce silence médiatico-politique tranchent avec la mobilisation générale qu’avait soulevé l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, ou de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. Certes, le mobile terroriste n'a pas été retenu par la police et la justice pour le meurtre du médecin militaire : restent tout de même le couteau, les mots religieux prononcés par le tueur, les circonstances du meurtre. Rien à dire de tout cela ? Il y a donc meurtre et meurtre, victime et victime.

    Ce silence a de quoi surprendre. Il tient à au moins trois (mauvaises) raisons. D’abord, jusqu’ici, on a fait des victimes de l’islamisme des symboles. Le père Hamel fut le symbole de l’Église et de l’homme de Dieu défiés, Samuel Paty celui de la laïcité et de l’enseignement. Les victimes des attentats de Toulouse et de Montauban ont symbolisé l’armée et la communauté juive. Tous les médias s’étaient alors émus de la sauvagerie qui frappait la France.

    Cette fois, on peine à trouver les symboles pour parler de ce crime odieux. Le crime est nu. Alban Gervaise appartenait certes à la grande muette, mais il était venu incognito chercher ses enfants à l’école, comme d’innombrables parents le font chaque jour.

    C’est évident : le sort d’Alban Gervaise peut ainsi rattraper n’importe quel Français, aujourd’hui, demain, n’importe où dans l’Hexagone et n’importe quand. Le constat a de quoi angoisser et pourtant, la vérité s’impose. Le couteau du tueur frappe au hasard. Toutes ces victimes étaient innocentes, mais désormais, les symboles manquent : Alban Gervaise était au mauvais endroit, au mauvais moment. Qui sera à sa place demain ?

    Deuxième mauvaise raison de cet insupportable silence, la période. Ce n’est pas le moment, pour nos médias, « d’agiter les peurs », comme ils disent. Ce n’est pas non plus le moment, à quelques jours des législatives, de regarder en face le terrible bilan sécuritaire de nos politiques. On craint des conséquences sur le vote. Et si jamais ce drame faisait « le jeu » de l’extrême droite ! Mais le métier de nos responsables politiques est de gérer la France, de garantir la sécurité des Français. Celui de nos médias consiste à informer, pas à cacher l’information, pas non plus à calculer le meilleur moment pour informer en fonction des intérêts de telle ou telle liste. Cette deuxième raison en dit long sur une faillite française et sur ses complices, un refus de regarder en face les défis du pays. Troisième mauvaise raison du silence, et c’est sans doute la pire : l’accoutumance. Quelle est la part de renoncement dans le silence qui accompagne la dépouille d’Alban Gervaise ? Nous nous sommes h abitués, nous tolérons ce mensonge par omission. Le même drame aurait occupé tous les médias des semaines durant, voilà dix ans. Nos médias ont préféré verser dans la polémique déclenchée par la phrase insensée de Mélenchon qui aura un jour sa statue parmi les démolisseurs du pays : « la police tue ». L’inconséquence et le mensonge tuent bien davantage.

    Ce meurtre porte pourtant lui aussi un symbole : celui de l’immense lâcheté de la France, de ses responsables politiques, de ses élus et de ses médias vis à vis de cette menace. Il faut croire que ce symbole là gène aux entournures...


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  • Faut-il vraiment une opposition unie face à Macron et face au Great Reset ?

     

    L’union de l’opposition face à Macron, et plus largement face à la mondialisation et au Great Reset, pour pouvoir véritablement peser : voilà un slogan qui fait long feu, et à propos duquel je voudrais ajouter une touche personnelle aujourd’hui, car je l’entends tellement souvent, et en boucle, comme une évidence, qu’il est indispensable de lui faire le sort qu’il mérite. Et, je voudrais expliquer pour quelle raison, de mon point de vue, ce sort ne peut qu’être une mise définitive à la poubelle. 

    Le mythe du combat entre quelques égocentriques parisiens

    Premier point, qui est indispensable à préciser immédiatement : non, les différences au sein de l’opposition ne se réduisent pas à des querelles d’egos, voire d’égocentriques parisiens, comme je l’ai entendu récemment dans la bouche d’un donneur de leçons, curieusement absent l’été dernier quand Macron venait d’annoncer le passe sanitaire. 

    C’est fou, d’ailleurs, de voir le nombre “d’unitaires” que la France compte à l’approche des élections (à croire que les campagnes électorales les font pousser comme des champignons), tous dressés sur un improbable cheval blanc, dont on découvre l’existence lorsqu’il y a des mandats à briguer, et qui n’ont pas levé le petit doigt pendant des mois lorsqu’il n’y avait que des coups à se prendre dans l’indifférence totale de la majorité bien-pensante. Ils me font rire, moi, ces petits gars la gueule enfarinée, qui arrivent après la bataille pour appeler à l’unité, au nom de la lutte contre l’égoïsme. Car c’est bien connu, nous qui avons sacrifié nos mois d’été pour prêter main forte comme nous l’avons pu (insuffisamment, laborieusement, incertainement) à ceux qui étaient sur le grill, nous sommes des égocentriques, et eux, qui étaient alors sur une plage aux Bahamas à se faire dorer la pilule, ils sont bien entendu de grands altruistes. 

    Il y a même un mec installé sur une île en Méditerranée, sorti du bois avec l’argent de je ne sais qui, qui m’a récemment appelé pour me dire qu’il fallait en finir avec l’égocentrisme. Mais il était où, lui, l’été dernier, pour oser donner des leçons ? en train de se faire dorer la pilule, lascivement, dans son refuge ensoleillé. Mais lui, il est bienveillant, et nous, nous sommes des égocentriques. 

    Bref, à tous ces gens-là, je redis que l’opposition au macronisme est divisée parce qu’il n’y a pas une opposition, mais des oppositions. Et la division ne reflète pas des incompatibilités psychologiques ou morales, mais des différences fondamentales de projet. 

    Bref panorama des oppositions à la mondialisation

    S’il fallait simplifier à outrance le panorama des oppositions à la mondialisation, je dirais volontiers qu’elle se scinde sur deux axes majeurs : d’une part, les “verticalistes” contre les “horizontalistes”, et d’autre part, les “réformateurs” contre les “radicaux”. 

    Dans les verticalistes, je place les projets selon lesquels il faut remplacer une élite mondialiste en pleine dérive par une élite anti-mondialiste, souvent qualifiée d’anti-libérale, qui fomenterait un projet étatiste souverainiste. 

    Dans ce groupe, on trouve des gens de droite comme des gens de gauche. On me pardonnera ici d’être simpliste, et les lignes qui vont suivre appelleront bien entendu de nombreux commentaires, de nombreuses corrections, et de nombreux tempéraments.

    Mais parmi les projets de gauche, je rangerais volontiers celui d’un Laurent Mucchielli, et dans une certaine mesure celui d’un Etienne Chouard, qui sont attachés à des institutions dirigeantes pour garantir le bon fonctionnement de la société. Je ne dis pas ici que leur projet est de nature autoritaire, je dirais plutôt qu’il est de nature institutionnelle : il faut changer les institutions pour changer la société, et ce changement passe par l’avénement d’une élite non-mondialiste. 

    Parmi les projets verticalistes de “droite”, je rangerais volontiers la sphère peu ou prou inspirée par le catholicisme, qu’il soit social ou non, qui s’oppose farouchement à la vaccination, mais qui souhaite le remplacement de l’ordre libéral actuel par un ordre vertical inspiré par les droits naturels. J’intègre, dans cette sphère, les oppositions d’un Asselineau et d’un Philippot, que l’on pourrait regrouper sous l’étiquette assez commode (à défaut d’être opératoire) de “gaulliste sociale”. 

    J’insiste sur le fait que ces grandes catégories sont évidemment réductrices, mais elles me paraissent bien rendre compte de la situation dans ses grandes lignes. 

    Face à ces “verticalistes”, les “horizontalistes” considèrent que la dictature sanitaire qui se profile ne serait pas possible sans un Etat fort et intrusif. Leur revendication porte donc prioritairement sur le déploiement d’une démarche “minarchiste”, c’est-à-dire de réduction de l’Etat, et sur le respect de l’ordre spontané des sociétés. 

    Ce souci d’horizontalité existe chez un Louis Fouché et chez Reinfo Covid (même si Louis Fouché prend garde à ne pas faire de “politique”) et ce modèle a personnellement ma préférence. Mais d’autres figures, comme celle de Bruno Bertez, me semblent pouvoir être “rangées” dans la même sphère. J’y ajouterais même la démarche de Nicolas Dupont-Aignan, à sa manière. 

    Un autre axe, je le disais plus haut, permet de rendre compte d’une autre différence entre les oppositions : celui des “réformateurs” contre celui des “radicaux”. 

    Là encore, je prends soin de multiplier les avertissements de méthode. Il ne s’agit pas d’opposer les gens, mais d’analyser sur les bases les plus satisfaisantes possible, leurs différences de vision. 

    Les “réformateurs” (au sens où je l’entends ici, par commodité méthodologique) sont ceux qui considèrent que la dictature sanitaire qui se met en place n’est pas inhérente à la montée du capitalisme de connivence lui-même, et qu’au fond il suffirait de réformer le système pour le rendre à nouveau viable. 

    Je classe dans cet univers ceux qui dénoncent factuellement le libéralisme comme cause de tous les maux, quand même bien la dépense publique battrait désormais des records. Au fond il faudrait pratiquer des réformes socialistes, sociales-démocrates ou gaullistes sociales pour que tout redevienne comme avant. On remet de l’argent dans l’hôpital, on élargit le champ de la sécurité sociale, on augmente les dépenses de l’Etat, bref, on réforme, et les problèmes se règlent. 

    J’appartiens aux radicaux, qui pensent que la montée de la dictature est inhérente à la prolifération d’une bureaucratie au service du capitalisme de connivence, et que seule une refondation radicale de notre système économique et social permettra de retrouver la vivacité collective de notre civilisation. Mais il me semble qu’une vision radicale existe aussi dans la frange traditionnelle des catholiques, convaincus que l’ordre issu de 1789 est nocif. Ce sont deux radicalités très différentes, et pour ainsi dire antithétiques, mais deux radicalités quand même. 

    Cette énumération à grosses mailles pourrait être longuement exposée. Elle me semble montrer que, derrière l’opposition à la dictature sanitaire se cachent de vraies divergences de vision, d’appréciation, d’analyse. Demander aux gens de gommer ces différences pour “s’unifier” ne peut guère avoir de sens. 

    Pourquoi s’unir est une démarche sans fondement

    Je persiste donc à dire que l’union des oppositions n’a pas de sens, dans la mesure où il s’agit d’une démarche tactique qui n’obéit à aucune stratégie politique. 

    Bien entendu, s’il s’agit de se présenter aux élections pour gagner, l’unité a du sens, autant qu’elle peut en avoir pour la gauche qui a créé la NUPES ou pour la majorité présidentielle qui a créé Ensemble. Logiquement, on aurait pu imaginer que Marine Le Pen s’occupe de l’unité de sa “faction”, mais elle semble en avoir décidé autrement. 

    Donc, oui, s’il s’agissait de se présenter aux élections, s’unir aurait du sens. Mais en matière d’élection, peu de “résistants” sont montés au front. 

    Certains en avaient très envie, comme Philippot ou Asselineau, mais ont dû déclarer forfait. Dans ce groupe, j’ajoute Alexandre Juving-Brunet et son comparse d’un temps Francis Lalanne. Mais la liste s’arrête là. 

    Pour tous ces gens-là, l’unité avait du sens, mais ils ont manifestement été incapables de la faire. 

    Pour les autres (ceux qui ne briguent pas de mandat, en particulierà, j’attends calmement qu’on m’apporte un argument justifiant l’intérêt de s’unir pour peser. 

    Mais pour peser sur quoi d’abord ? Imagine-t-on que les discours des uns ou des autres auraient plus de sens sur les consciences s’ils étaient épurés ou affadis pour se transformer en un grand melting pot aspeptisés où les différences personnelles sont gommées pour tenir une sorte de novlangue de l’opposition aussi vide que le discours des politiques portés par le “système” ?

    À coup sûr, s’unir signifierait raboter, réduire, diminuer, javelliser la pensée, et introduirait une sorte de mollesse aussi insipide que le discours dominant. 

    Ce serait, rapidement, la mort de l’opposition, dont l’influence tient aujourd’hui à sa capacité à sortir des sentiers battus. 

    Pourquoi s’unir est toxique

    Et, certains me trouveront méfiants sans doute, mais je me demande si, à côté de ceux qui, sincères, réclament une “union pour peser”, on ne croise pas quelques sbires ou zélateurs du système actuel, des fourbes qui ont très bien compris que la meilleure façon de neutraliser, de stériliser la résistance à la mondialisation est de la faire entrer dans une démarche suicidaire d’union où la carpe et le lapin devraient parler d’un même langage et courir la même course. C’et la fameuse “union pour peser”, où le moindre communiqué, la moindre réaction, la moindre opinion est soumise à la validation d’un bureau politique tellement bigarré qu’il ne tombe plus d’accord que sur une seule couleur : le blanc d’une page que l’on renonce à écrire parce que l’on n’est d’accord sur rien…

    C’est pour cette raison que je ne vois rien de plus toxique que l’union de l’opposition. 

    Si les désaccords de l’opposition ne reposaient que sur des problèmes personnels masquant une profonde unité de vue, l’union s’imposerait. Mais la réalité des choses est très différente. L’opposition cache moins de désaccords personnels que des désaccords idéologiques majeurs. 

    Dans ce contexte, s’unir ne serait qu’une manœuvre de plus au service de la caste : elle ferait taire des projets et des visions dont le pays a besoin pour se régénérer. 

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