• L’Allemagne ne pourra jamais fermer ses centrales à charbon en 2030

    Mercredi 1er novembre, dans une interview au journal Kölner Stadt-Anzeiger, Christian Lindner, le ministre des finances de la République fédérale d’Allemagne, membre du parti FDP (classé comme libéral), a vertement critiqué le plan de la coalition, menée par le chancelier Olaf Scholtz, de fermer les centrales à charbon du pays en 2030.

    Le grand argentier ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur la décision, prise par Angela Merkel, de fermer les trois dernières centrales nucléaires du pays.

    La coalition au pouvoir Outre-Rhin est composée des sociaux démocrate (SPD), des Verts et du FDP. Il y a quelques semaines, elle a été  mise en très grande difficulté lors d’élections dans les lands de Hesse et de Bavière.

    L’accord passé entre les trois partis prévoyait d’avancer la sortie du charbon de 2038 à 2030. Mais au moment où le pays se trouve au bord de la récession, faire monter les coûts de l’énergie pourrait mettre en péril la compétitivité si chèrement acquise de l’industrie allemande, ce qui, pour n’importe quel homme politique éclairé, peut paraitre légèrement rebutant. Le ministre de l’Économie, l’écologiste Robert Habeck, se contente, de son côté, de vouloir instaurer un bouclier énergétique sur l’électricité pour les industries les plus consommatrices comme la chimie ou la sidérurgie.

    Le pays de Goethe mettrait-il enfin un terme à cette étrange cécité qui l’a conduit à rejeter une énergie entièrement décarbonée ? Après des mois de négociation, la France a finalement réussi mi-octobre à tordre le bras de Berlin et a obtenu l’autorisation de continuer à soutenir le développement de sa filière nucléaire. Cette affaire jette, en tout cas, une lumière assez crue sur les errements des européens quant à la composition de leur mix énergétique et révèle l’importance capitale de l’atome, source d’énergie dont il sera impossible de se passer dans un avenir prévisible.

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  • Des avions israéliens ont bombardé les locaux de l’Agence France-Presse (AFP)

    L’agence de presse AFP est devenue la cible d’attaques aériennes par Israël !

    La situation déjà alarmante à Gaza prend une tournure encore plus sombre alors que l'armée israélienne, dans une escalade effrayante, prend pour cible les institutions de presse mondiales opérant dans la région. En plus des résidences de civils, des hôpitaux, des églises, des mosquées et des écoles, les agences de presse sont désormais les nouvelles victimes de cette spirale de destruction.

    Récemment, l’attention s’est portée sur l’attaque visant le bureau de l’Agence France-Presse (AFP) et d’autres bureaux de presse à Gaza. Basée à Paris, l’AFP est connue pour sa présence mondiale, couvrant 151 pays avec une équipe de 2 400 personnes issues de cent nationalités différentes, dont 1 700 journalistes.

    Une vidéo récemment publiée sur le compte YouTube de l’AFP témoigne du chaos qui règne à Gaza, illustrant les conséquences dévastatrices de l’attaque contre le bâtiment abritant plusieurs bureaux, dont celui de l’AFP.

    « L’AFP condamne avec la plus grande fermeté cette frappe sur son bureau de Gaza City. La localisation de celui-ci est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain », a déclaré le PDG de l’AFP Fabrice Fries

    Dans ce contexte de terreur omniprésente, Adel Al Zaanoon, correspondant de l’AFP à Gaza, a dépeint un quotidien fait de peur et d’obstacles, décrivant des pressions constantes résultant des frappes aériennes, terrestres et maritimes qui assaillent la région.

    La violence aveugle qui s’étend à présent aux agences de presse soulève de sérieuses préoccupations quant au respect du droit international et à la protection des journalistes dans les zones de conflit. Malgré ces attaques, les médias continuent de jouer un rôle essentiel en documentant les réalités brutales du conflit et en mettant en lumière les répercussions dévastatrices sur les populations civiles.

    Selon les enquêtes préliminaires menées par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les chiffres révèlent une réalité effrayante et alarmante. Au moins 36 journalistes et professionnels des médias ont perdu la vie, tandis que 8 autres journalistes ont été blessés dans le conflit. Le contexte de violence a également entraîné la disparition de 3 journalistes. En outre, on dénombre 8 cas d’arrestations de journalistes, soulignant la menace croissante qui pèse sur la liberté de la presse dans la région.


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  • Toussaint rouge : ce que nous vivons aujourd’hui, les pieds-noirs l’ont vécu.

    Qui sait encore ce que veulent dire les mots « Toussaint rouge » ? C’était le 1er novembre 1954, Guy Monnerot, un instituteur de Limoges fraîchement débarqué en Algérie avec sa jeune épouse, institutrice elle aussi, est tué par le FLN lors d’une embuscade dans les gorges de Thighanimine. Il est considéré comme le premier mort de ce qui allait devenir - nul ne le savait encore - la guerre d’Algérie. La journée est marquée par neuf autres assassinats.

    Ce 1er novembre 2023 était férié, en Algérie : c’était la « fête de la révolution ».

    Comment ne pas voir mille similitudes entre ce qui s’est passé il y a 69 ans et ce qui nous tombe sur la tête aujourd’hui ?

    Samuel Paty et Dominique Bernard sont les nouveaux Guy Monnerot. L’assassinat de l'instituteur avait suscité une vive émotion. À l’office pour son inhumation dans l’église Saint-Joseph à Limoges, des centaines personnes s'étaient rassemblées, comme pour la messe d’enterrement de Dominique Bernard dans la cathédrale d’Arras. Cet instituteur est un symbole, pour un camp comme pour l’autre. Les écoles deviennent des cibles parce qu’elles représentent la culture française. In fine, le nombre d’enseignants assassinés dans ce conflit s’élèvera à 70. À Arras, le terroriste islamiste cherchait un prof d’histoire. À défaut, un prof de lettres a fait l’affaire.

    Les méthodes du FLN, son modus operandi, étaient celles du Hamas aujourd’hui : le 20 août 1955, aux prémices de la guerre, une attaque du FLN vise simultanément une quarantaine de lieux dans le Nord constantinois. À Philippeville, à Sétif et ailleurs, des familles, notamment des jeunes femmes et des enfants, furent massacrées et mutilées comme dans les kibboutz début octobre… déjà au cri d’Allah akbar.

    Le mensonge et la propagande sévissaient aussi : lors du massacre de Melouza, le FLN avait commencé par accuser l’armée française, jusqu'à ce que l'évidence s'impose. Déjà, la riposte de l’armée suscitait d’insondables cas de conscience, d’épouvantables dilemmes et une opération de diabolisation était téléguidée en sous-main par l’extrême gauche pour manipuler l'opinion, comme le montrent les romans Les Centurions de Lartéguy, Le Tortionnaire de Volkoff ou le film Pour l’honneur d’un capitaine de Pierre Schoendoerffer.

    Car, déjà, l’extrême gauche soutenait sans condition, avec les mêmes éléments de langage, parlait de résistants opprimés par des colons. Parce qu’ils étaient victimes éternelles et absolues, tout était pardonné aux Algériens comme aujourd’hui aux Palestiniens. Jean-Paul Sartre, dans sa préface au livre Les Damnés de la terre de Frantz Fanon, a donc pu écrire sans complexe et sans être nullement inquiété dans sa carrière de mandarin invité dans toutes les universités, étudié dans toutes les écoles, la terrifiante phrase suivante : « Le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre. »

    Le trait d’union entre hier et aujourd’hui est résumé aujourd'hui par Taha Bouhaf, militant d’extrême gauche franco-algérien, ancien candidat LFI, protégé d’Éric Coquerel et de Jean-Luc Mélenchon. Ces derniers jours, son compte n’était que soutien à la Palestine et dénonciation d’Israël. Il crie « Guiraud Président ! » quand le député LFI se déclare solidaire de la manifestation parisienne pro-palestinienne. Le 1er novembre, Taha Bouhaf a décidé de parler de l’Algérie… y voyant un motif d’inspiration pour la Palestine : « 1er novembre. Gloire à nos martyrs. Vive le peuple algérien. Pensée pour nos Palestiniens, votre jour viendra. »

    L’extrême gauche, au fond, n’a pas changé. Ce sont les yeux de certains qui se sont (enfin) décillés. Pour combien de temps ?

    Gabrielle Cluzel

    Source : http://bvoltaire.fr


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